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 Tell the world that i'm coming | walden (terminé)

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Stefan K. Durden

if i had a heart i could love you
Stefan K. Durden


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MessageSujet: Tell the world that i'm coming | walden (terminé)   Tell the world that i'm coming | walden (terminé) EmptyMer 1 Mai - 3:15



Accoudé à la fenêtre du sixième étage, tu te mords la lèvre. Ce couloir est désert c’est pour cela que tu l’as choisi, les élèves turbulents l’évitent car c’est l’étage des colles et il n’y a pas de salle de classe. Au pire tu as déjà tout prévu, tu t’es mis de dos, si quelqu’un passe, tu l’ignoreras, tu as besoin d’être seul pour réfléchir, car tu ne comprends pas. Pff. Tu n’aimes pas te dire ça, tu n’admets jamais que tu as tort et que trop de choses te dépassent, sauf quand elles ne te concernent pas, mais sinon tu détestes être en retard de cette manière. Tu plonges ton regard vers le parc et tes yeux s’arrêtent sur l’arbre, le fameux, le seul et l’unique, le vôtre. Ton ventre se noue et tu détournes les yeux vers deux gamines qui tentent de bronzer près du lac. Ridicule. Tu laisses tomber ton sac au sol et tu te mets la main sur la joue. Tu ne sens plus rien mais tu te souviens avec précision là où les doigts d’Eden t’ont frappé.

Elle hurlait, elle pleurait. Pour changer elle te traitait de con et toi tu la regardais sans rien dire. Tu aurais voulu lui dire que tu avais menti, que ce n’était pas tout à fait vrai, que tu avais complètement exagéré. Elle criait quand toi tu étais muet comme une carpe. Tu as tendu la main vers elle, pour la calmer, pour la prendre dans tes bras quand elle a lancé une nouvelle réplique. Une réplique qui t’as brisé ton orgueil et ta fierté. « La prochaine fois t’iras la chercher où, dans un putain de quartier rouge ? T’as aucune estime personnelle ou quoi ? » Elle allait trop loin, elle n’avait pas le droit de dire cela, elle ne devait pas le penser mais elle l’avait dit, c’était trop tard. Tu aurais aimé lui pardonner, lui dire que c’était faux, tout était faux, mais la claque qu’elle t’avait mise était trop récente, la réplique était trop piquante, ton cœur s’était serré devant ssa rage.

Et ses mots se sont gravés à jamais dans ton cerveau. Tu revois avec précision sa tête, son si beau visage déformé par la fureur, dès que tu fermes les yeux il apparaît. Sitôt que tu les rouvres, un rien te fait penser à elle. Tu as pris un coup dans le cœur avec ses paroles, sérieusement tu aurais pu revenir vers elle pour t’excuser mais pas après ce qu’elle t’a dit. Elle a poignardé ta fierté personnelle et t’a fait mal. Alors tu vas agir comme elle, gardant la tête haute. Oui, elle a voulu la guerre, elle l’aura… Tu te penches de nouveau par la fenêtre, peut être que si tu sautais tout serait plus simple, si tu te laissais tomber tout irait mieux. Elle viendrait pleurer à ton chevet mais tout serait trop tard. Revoir des larmes sur ton visage te fait en verser une. D’habitude tu ne pleures pas, d’habitude c’est elle, mais plus rien n’est comme d’habitude. Son visage est clair dans tes pensées.

Elle te crachait des choses au visage, comment tenais-tu à rester là sans rien dire ? Comment faisais-tu pour rester presque impassible alors que tu n’avais qu’une envie c’était la serrer dans tes bras ? Ton visage marquait une expression confuse : tu étais partagé entre le dégoût de ses paroles et l’envie de te faire pardonner. Tu avais besoin qu’elle te dise la vérité et une vérité claire. « Jamais tu m’entends ? Je ne veux plus jamais te voir. Essaies même plus de m’adresser la parole, tu sais quoi, j’en ai ras le bol. Stop. J’arrête les frais. J’en ai par dessus la casquette, ça va beaucoup trop loin. » La vérité était suffisamment claire à ton goût,  elle ne voulait plus te voir plus jamais, le mot résonnait dans ta tête, en frappant tes capacités mentales. Son visage puait la rage et le dégoût, elle était donc dégoûtée par toi. Et c’était sûrement cela qui te faisait le plus mal, parce que tu n’étais plus rien pour elle, plus rien sinon un poids mort qu’elle haïssait. Tu te prenais des coups toujours plus dur, tu avais pensé qu’elle en avait fini avec toi, qu’elle t’avait suffisamment blessé, mais non, elle revenait toujours à la charge. Toujours plus profondément, en faisant toujours plus mal. Si tu n’avais pas été un homme de parole tu aurais levé la main sur elle, ne pouvant te permettre de rester là, en silence sans rien dire devant ses menaces. Tu aurais pu crier plus fort qu’elle, tu aurais peut être dû, seulement la seule chose que tu avais faite à ce moment-là a été de te retrouver. Oui, tu avais simplement laissé la jeune fille parler à ton dos, tu ne voulais pas qu’elle voit ton visage tenaillé par la douleur, quand tu t’étais retourné, tu arborais un sourire. Comme si tu te foutais de sa gueule, peut être pour lui rendre la monnaie de la pièce. Elle t’attaquait par les mots, toi par un sourire. Pourtant il était faux et elle devait bien voir combien il l’était.

Tu changes de position et finit par t’asseoir sur le rebord. Tes pieds pendent dans le vide, tu sais bien que c’est dangereux mais tu t’en fiches, tu n’as plus peur de rien depuis que tu as perdu la seule personne qui comptait plus que toi dans ta vie. C’est horrible à dire et cela ne te faisait pas plaisir, mais quand tu t’es rendu compte qu’Ariel n’était pas ton âme sœur, tu as eu mal… et lorsque tu as compris qu’Eden te tournait le dos pour de vrai tu as retrouvé ce même sentiment de solitude. Celui qui t’avait habité alors que ta maison était en feu et que tes parents et ton frère étaient morts. Tu t’étais promis, tu t’étais juré de ne plus jamais te lancé dans l’inconnu  et surtout plus jamais seul : elle venait de te faire rompre ta promesse. Elle était ton unique alliée contre le monde. Une larme coule sur ta joue, penser au passé tout ce que tu avais toujours supposé au présent est douloureux. Tu relèves la tête laisses cette larme s’écouler, ce sera la dernière. Tu avais pourtant cru que tu pouvais changer à son contact, que tu pouvais devenir aimable et agréable, mais voilà qu’elle t’a lâché et qu’elle t’a rendu maître de toi-même. Bien, tu seras celui que tu étais avant sa présence, un monstre asocial. Et un incorrigible dragueur, bon ça c’est plus récent mais pourquoi t’arrêterais-tu ? Tu les collectionneras, elles n’auront pas la valeur que tu pouvais leur donner avant. Le plaisir et basta.

Soudain l’incompréhension fut plus que totale. « T’es vraiment aveugle si tu comprends pas ce qui se passe. Et bien restes dans ta cécité et fous moi la paix maintenant. » Par cette phrase Eden posait les bases et Stefan, toi, tu restais con. Seul. Perdu. Elle était partie. Elle t’avait abandonné. Au niveau du coude du couloir, Eden a tourné et elle ne s’était pas retournée. C’en était fini, tu es alors resté immobile, attendant qu’elle revienne comme toujours, en riant, attendant qu’elle te soulage et t’explique, attendant comme un con quelque chose d’irréalisable. Tu avais alors baissé les yeux et remarqué que ses livres étaient à tes pieds. Dans sa rage et sa fureur elle les avait oubliés. Tu te souviens avec précision de ton hésitation, viendrait-elle les rechercher ? Devais-tu l’attendre ? Tu avais regardé l’heure et avais compris que cela ne servait à rien de faire attendre ton professeur plus longtemps. D’un geste assuré, tu t’étais penché pour récupérer toutes ses affaires ainsi que les tiennes, avec une seule main cela n’avait pas été facile alors tu t’étais aidé de ta baguette. Puis tu avais couru, couru dans les couloirs, couru comme si c’était essentiel, couru comme tu ne l’avais jamais fait. Tu ne voulais pas que tes pensées se bousculent dans ta tête, tu ne voulais pas comprendre ce qu’il venait de se passer. Alors tu avais couru jusqu’à sentir tous tes muscles brûler, jusqu’à sentir dans tes veines de l’acide sulfurique à la place du sang. Puis tu avais couru encore.  Soudain elle s’est dressée devant toi, la porte, celle de ton cours. Evidemment tu étais en retard et elle s’était refermée, tu avais toqué et, sans attendre de réponse, tu étais rentré. Tu t’étais excusé platement -chose rare- et le professeur avait fini par te laisser faire, ne t’enlevant que 10 points pour ton retard. Tu l’avais remercié d’un signe de tête et t’étais assis. Oui, ne plus penser à rien et te concentrer sur le cours t’aiderait à oublier. Un chuchotement à ta droite t’avais interpellé, tu n’avais pas écouté et ni ne t’étais retourné pas car la dernière chose dont tu avais  besoin c’était t’expliquer. Lentement tu t’étais plongé dans le cours, pas qu’il t’intéressait, mais plutôt qu’il était la bonne échappatoire. Pour la première fois de ta vie, tu avais apprécié un cours d’astronomie.

Une brise de vent t’arrache à tes souvenirs et tu rouvres les yeux que tu avais fermé pour mieux te souvenir. Pourtant tu ne voulais pas te souvenir. Tu souris malgré toi puis tu soupires. Que vas-tu faire maintenant ? Auras-tu assez de culot pour la revoir ? Et pourquoi malgré tout ce qu’elle t’a dit tu as envie de la revoir ? Au fond de ton cœur tu sais, tu le sens et tu l’as compris il y a longtemps. Ce sont ses derniers mots qui résonnent dans ton cerveau qui t’ont fini par contre. Bon, en réalité tu étais allé chercher de l’aide, car tu n’avais toujours pas compris. Tu souris en repensant à la gamine.

Tu étais assis sur les toits pour admirer le lever du soleil, tu avais passé la nuit dans la chambre d’Ariel, bon tu n’étais pas avec elle et c’était ça le pire. Tu t’étais fait discret quand tu étais rentré seulement tu avais senti son regard brillant lorsque tu avais fait la connerie de la regarder. Alors très tôt tu t’étais éclipsé pour ne pas la supporter. Faudrait savoir ce qu’elle voulait aussi, elle te jette et après tu étais censé revenir comme un chien battu ? JAMAIS. Alors tu avais grimpé tous les étages. Un bruit de porte t’avais surpris alors bien vite tu avais écrasé ta cigarette, qui d’autre qu’un adulte malintentionné pouvait venir à cette heure-là ? Une petite tête brune avait fait son apparition. Vanity Cyreil, tu l’aurais reconnu entre mille cette gamine. « Tu sais, tu peux continuer de fumer. » t’avait-elle lâcher en s’asseyant à côté de toi. Du tac au tac tu lui avais répondu que fumer c’était mal et qu’il ne fallait jamais qu’elle commence, elle avait haussé les épaules et avait posé sa petite tête contre son bras. Elle n’avait qu’un an de moins que l’âge qu’aurait eu ton petit frère et cela te serrait le cœur chaque fois que tu la voyais. Elle était si touchante, si mignonne, si naturelle que tu ne pouvais faire autre chose que l’aimer. Tu caresses machinalement sa petite tête, mais ne rallume pas ta clope. « Qu’est-ce qui ne va pas ? » C’était une simple question dans un léger murmure et pourtant c’était la question dont tu avais besoin. Tu avais refusé de te confier parce que tu étais un homme et puis tu te disais que tu n’en avais besoin, mais là elle t’offrait tout sur un plateau parce qu’elle était trop jeune pour comprendre. Tu avais lâché tout ce que tu avais sur le cœur, toutes tes impressions, le gros de ses paroles, le baiser échangé, même les envies que tu reconnaissais au fond de toi, peu à peu tu avais oublié que tu parlais à une gamine. Puis tu t’étais tu, tu avais tout raconté, tu avais parlé pendant longtemps si  bien que le haut du soleil commencé à se montrer. Tu étais bien là, tu ne lui en avais pas voulu de rester en silence après tes dires. Soudain, quand le soleil était totalement sortit et qu’on voyait la belle boule lumineuse elle avait lâché. « Elle t’aime autant que tu l’aimes, je peux m’allonger ? » La première phrase était un reproche, la seconde une interrogation. Tu étais resté étonné pendant qu’elle prenait place dans tes bras pour finir sa nuit. Qu’est-ce qu’elle faisait-là ?

Tu l’aimes ? Non, ce n’est pas possible elle t’avait juré que non, pourtant d’après ce que l’enfant t’avait dit cela semblait évident et crédible. Pourquoi t’avait-elle rejetée alors ? Il fallait que tu ailles lui poser ses questions, seulement tu n’en avais pas le courage, et si Vanity s’était trompée ? Non, tu ne pouvais lui faire totalement confiance ce n’était qu’une gamine, la seule chose que tu souhaites au plus profond de ton cœur est de reprendre ton ancienne amitié, ça c’était plus sûr, tu arrêterais tous tes sentiments d’amour et tout irait mieux. Tu soupires quand tu entends des murmures dans ton dos. La moitié des gamins de Poudlard s’étaient levés alors que toi tu étais déjà debout depuis une bonne heure. Tu passes ton pied par-dessus la rambarde et te retourne face à eux. Sur ton visage il y a de la rage, tu n’aimes pas être dérangé. Tu leur hurles d’aller en cours, ils hésitent, tu sors ta baguette et avec un flippendo, tu envoies l’enfant le plus proche contre le mur. Ce sort est débile, tu sais que tu as mal agi et alors ? Ils n’avaient qu’à pas te regarder. Tu sautes au sol et ramasse ses livres et ton sac. Tu hésites mais tes pas te guident sans même que tu n’y penses et en moins de temps qu’il ne le faut pour le dire, tu te retrouves devant le portrait de la grosse dame. Pourquoi serais-tu resté au sixième étage si longtemps si tu n’avais pas l’ambition d’aller la voir ? Une petite tête brune endormie passe la tête de par le tableau, sûrement pour aller petit-déjeuner. Ses lèvres s’étirent en un immense sourire et elle semble comprendre que tu as besoin d’elle, tu la retiens par la manche. « Ne dis rien, je viens juste lui rendre ses livres. » Son air angélique semble te dire ‘oui oui bien sûr je te crois’ mais elle ne prononce pas un seul mot et remonte dans la tour. Tu te mords la lèvre, as-tu bien agi ? Il est encore temps de t’enfuir, elle croira que Vanity l’a trompée, oui c’est peut être la meilleure chose à faire. Tu ramasses ton sac et fait un pas vers les escaliers. Non, tu dois rester, tu as besoin de revoir son visage. Oh la non, tu sais bien qu’elle va être énervée et t’engueuler. Alors tu restes, avec un peu -beaucoup- de chance elle est déjà parti petit-déjeuner et c’est bon tu es sauvé. Oui, elle ne sera pas là. Tu patientes sans bouger, le sac dans tes bras, l’air à moitié hésitant entre rester là et partir. Tu regardes le tableau et tu soupires. La grosse dame te dit quelque chose mais tu ne l’écoutes pas, tu es trop perturbé pour oser écouter ce qu’il se passe autour de toi. Tu laisses ton regard se plonger dans les étages, le septième est très haut. Les escaliers bougent sous toi, tu contemples. Par Merlin, pourquoi la gamine est-elle si longue à revenir ? Peut être Eden ne veut pas revenir te voir ? Un soupire t’échappe, tu sais que c’est plausible. Tu te mords encore les lèvres et t’appuies sur la rambarde. Les livres d’Eden sont lourds, ce sont eux qui t’aident à te départager, tu n’as pas envie de les porter plus longtemps. Oui mais tu pourrais les laisser traîner là par terre et t’en aller. Tu as prévenu la première année que tu venais lui rendre ses livres elle pourra lui expliquer. Oui, tu vas faire ça, tu poses les livres au sol, délicatement, un à un, comme si tu retardais l’instant de partir maintenant que tu as pris cette décision. Le dernier livre est maintenant dans tes mains, défense contre les forces du bien, une des seules matières intéressante, bon sauf que c’est Löfgren la professeur mais ça… Tu soupires et tu le poses. Puis tu te lèves et tu fais un pas pour t’éloigner, tu arrives à l’escalier quand tu sens un courant d’air dans ton dos, puis une petite main sur ta main. Tu baisses le regard c’est Cyreil, ses yeux semblent te dire ‘bon courage, je suis avec toi’. Tu ne prends pas beaucoup de temps pour comprendre, tu sais qu’elle est là. Bon sang, pourquoi est-elle arrivée finalement ? PILE au moment où tu partais. Tu te retournes et te racles la gorge. Ah oui, elle est bien là, devant toi, fidèle à elle-même, seulement son visage est changé, elle n’a pas son minois naturel, d’habitude avec toi elle sourit, d’habitude elle est heureuse de te voir. Tu aimerais qu’elle lance un truc, du style ‘Kit t’es con’ et là tu saurais que tout est oublié et que vous allez être amis. Oui ami c’est le mot. « Euh… » laisses-tu échapper. Tu n’es pas tétanisé mais il y a quelque chose dans son attitude qui te perturbe. « T’aurais pu t’habiller quand même,  ton pyjama jaune n’est pas ce que tu as de plus sexy. » Tu te rends compte de ta phrase une fois après l’avoir lâché. Merde. Tu gardes ton sourire ironique, pour lui montrer que c’est un jeu, son jeu, votre jeu. Puis sans attendre sa réponse, tu te baisses et ramasses ses livres. Tu les lui tends en disant. « Les livres, enfin tes livres, tu les as oublié l’autre… tu les as oubliés. » Tu détournes les yeux et tu regardes partout, sauf sur elle. Le troisième tableau à gauche est très joli. Un silence s’installe, une fois de plus tu te gargarises pour combler ce long moment de blanc, tu ne sais pas quoi faire d’autre de toute manière. Que peux-tu ajouter de plus ? Tu aimerais être partout sauf ici. Même dans la même pièce qu’Ariel qui te fixe avec son regard noir ou dans la même pièce que Löfgren qui veut t’arracher les jambes -ah bah oui les bras c’est déjà fait-. Tu soupires et ton regard s’arrête sur ses yeux. Pourquoi est-elle si jolie ?

Spoiler:


Dernière édition par Stefan K. Durden le Mar 20 Aoû - 12:15, édité 1 fois
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Eden L. Walsh

belle, c'est un mot qu'on dirait inventé pour elle
Eden L. Walsh


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MessageSujet: Re: Tell the world that i'm coming | walden (terminé)   Tell the world that i'm coming | walden (terminé) EmptyVen 3 Mai - 3:46

UC

Tu griffonnes quelques mots sur une feuille vierge, tu aimerais t’expliquer. Expliquer ton comportement et toutes tes réactions excessives, expliquer pourquoi tu n’as jamais su te contrôler, pourquoi tu te laisses toujours avoir par le joug de l’impulsivité. Cependant, tous les mots que tu places sur cette feuille blanche te semblent vides, fades, pas assez beaux, pas assez vrais. Tu as horreur de ça. Avoir un tas de choses mais ne pas savoir comment les exprimer… tu trouves ça frustrant. A tel point que tu chiffonnes la feuille qu’il te reste entre les mains, que tu la déchires en vingt milles petits morceaux qui finissent tous au fond de la poubelle de ta salle commune. Pourtant, tu n’as pas tant à dire… tu n’as que ces vulgaires mots qui te restent coincés en plein milieu de la gorge : Je ne te déteste pas. Au contraire. Mais c’est tellement difficile pour toi d’expliciter le fond de ta pensée, c’est tellement superficiel, ce n’est tellement pas toi. C’est la première fois que tu te retrouves dans cet embarras, normalement, il est toujours apte à te comprendre parfaitement sans pour autant que tu n’aies besoin d’écarter les lèvres, sans que tu n’aies besoin de dire mots. Mais tout avait changé si vite, en un instant, une étincelle. POUF. Tout était parti en fumée. Tu te rappelles de la manière avec laquelle il t’a annoncé qu’il s’était entichée de la blonde, ta rivale, et toi, t’étais restée là, bouche bée, sans savoir dire mots et tu t’étais contentée de faire se fracasser ta main sur son visage et de lui hurler toutes les plus grandes atrocités du monde. Il t’en voulait, lui aussi, et il avait de quoi. Il avait de quoi parce que depuis quelques temps tu n’étais pas correcte avec lui, que tu lui mentais totalement consciemment. Tu t’étais rendu compte, assez récemment, que tu n’éprouvais pas juste de l’amitié pour lui mais c’était tellement corsé de te l’avouer véritablement que tous les jours- et encore aujourd’hui- tu essaies de te convaincre du contraire, de te persuadée que tu es victime de la faiblesse ces derniers temps et que tu as juste besoin d’une épaule salvatrice, mais au fond de toi, tu sais très bien que c’est faux, tu sais très bien que tu l’aimes et que ces sentiments ne sont pas si récents que ça, qu’ils durent depuis longtemps. Des années de silence et de mensonges. Tu as fais la moitié du chemin, la moitié du sal boulot, tu te l’es en partie avouer à toi même, mais lui avouer à lui, à ça non alors, c’était toute une autre histoire. Tu voyais déjà la scène : Je m’excuse pour tout ce que j’ai pu te dire, j’en pensais pas la moitié. C’est juste que j’étais blessée, que je me contrôlais plus, enfin, tu vois… Ouai enfaite je suis juste venue pour te dire que j’étais amoureuse de toi. Plein de bonheur avec Roxane, salut. Appelles moi un de ces quatre si tu veux aller boire un café. Et lui resterait là. Planté. A te regarder dans le blanc des yeux en essayant de te cerner, mais cette fois, il n’y arriverait pas parce que toute cette histoire était ridicule, inhabituel, inimaginable. NON. Impossible. Tu ne pouvais pas lui dire tout ça. Tu regardes la table devant toi. Tu remarques que tu as dessiné son nom en relief et tu trouves ça tellement pathétiques que tu t’énerves contre toi même et que tu te bafferais si ta tête n’était pas encore trop barbouillée. Tu déchires cette feuille de papier, aussi, et toutes celles qui se trouve encore devant toi. Au final, ton cahier se retrouve dépouillé et vide, muni uniquement d’une couverture qui n’a plus fière allure et, à ce moment là, tu te lèves et va déposer tout ça au fin fond de la poubelle de la Salle Commune. Tu ne lui écrirais pas. Tu ne t’excuserais pas. Pas tout de suite. Même si tu sais très bien que tu lui dois des excuses, que tes mots ont un peu beaucoup dépassé ta pensée et que tu regrettes d’avoir été aussi catégorique quant à l’avenir de votre amitié. Tu le sais ça. Mais c’est tellement difficile pour toi de t’excuser, t’es tellement trop fière que tu prendrais des mois à te relever et à essuyer cet affront à ton honneur. T’es con. Encore une fois. T’es complètement con. Prête à laisser partir une amitié en fumée plutôt que de t’avouer vaincue pour une fois. Parce que t’es tellement plus faible quand t’es vaincue et que les gens ont tellement plus de respect quand quelqu’un est fort, droit, ne flanche pas. Tout ce qu’au fond tu n’es pas. Tu es faible Eden, faible sans lui. Il est ta force, tu es sa faiblesse. Il est tard. Plutôt tôt. A vrai dire, tu t’es levée au beau milieu de la nuit toute en sueur et tu n’avais pas réussi à te rendormir. Des cauchemars. Fréquents. Qui reviennent à chaque fois que quelque chose ne va pas, que quelque chose te tracasse. Tu vous revois, toi et elle, le jour de tes 4 ans. Cette fois où, elle avait accepté d’aller faire un pic nic au parc pour l’occasion et où vous aviez mangé des saucisses pour un régiment. Elle t’avait acheté des chips aussi, c’était rare. C’était rare parce que c’était cher et que ce n’était pas sain, donc du coup, ta mère évitait. Elle préférait dépenser votre argent dans des aliments sains, qui te protégeraient de l’hiver et du mauvais temps, que de t’acheter des graisses à l’état pur. Mais cette fois, elle avait cédé et t’avait laissé choisir un paquet. T’en avais pris deux, elle avait cédé à tes yeux de biches. Des chips au poulet. Tu rigolais pendant qu’elle te poussait sur la balançoire, vous mangiez toutes les deux et parliez la bouche pleine, riiez à gorges déployées. C’était tellement plus simple, tellement plus… Des chips au poulet. Ton rêve fait un aparté et là tu vous revois, toi et Stefan, dans cette fichue clairière qui ne t’appartiendrait plus jamais vraiment. Vous étiez entrain de rire et d’en manger parce que vous adorez ça. Lui plus que toi, tu le sais, parce qu’avec les années tu t’étais trouvée une autre saveur préférée : les chips au ketchup. Mais celles au poulet sont restées pour toi une tradition. Une belle tradition. Une tradition que tu ne pourrais échanger contre rien au monde, avec ta mère, avec celui que tu avais toujours appelé Kit, ton frère, ton double. Ton âme sœur au fond, sans que vous ne vous en rendiez compte. Pis ton rêve fait à nouveau défiler cette fin de soirée, celle où tu avais fait capoter toutes tes chances d’un jour vivre autre chose qu’une amitié avec lui. Tu lui avais brisé le cœur, l’avait fait pleuré et par la même occasion, tu l’avais convaincu de tous ces mensonges que tu te répétais depuis des années. Tu avais été faible devant un possible bonheur. Pour lui. Pour sa relation avec Ariel. Pour ne pas compliquer les choses. Son bonheur avant le tien. Qu’est-ce que tu avais été conne. Tu t’étais réveillée en sursaut. En sueur. Les larmes aux yeux. Merde. T’en avais marre alors t’es descendue dans ta salle commune et t’as essayé de poser tes états d’âme sur du papier, mais c’est tellement plus difficile que ça en a l’air. Quelque chose au fond de toi t’empêches de lui avouer, de lui dire réellement tout ce que tu ressens et cette chose est plus forte que toi, bien plus forte, si forte que tu luttes en vain pour essayer d’écrire ces quelques lettres sur du papier. Je t’aime Kit. Putain, je t’aime!

Tu regardes l’horloge au mur qui tourne et qui n’avance plus depuis de longues minutes. Tu soupires. Tu aurais préféré rester là jusqu’à ce que l’un de tes camarades daigne lui aussi se réveiller et te tenir compagnie, mais à cinq heures du matin, ton espoir était minime. Tu attends déjà l’heure du repas pour sortir définitivement, pour la journée, de cette chambre dans laquelle tu étouffes. Cette chambre dans laquelle tellement de fois tu avais ris, quand, depuis ta fenêtre il te lançait des cailloux pour te réveiller, pour que tu le rejoignes et que vous alliez faire les cons. Un trait doit être tiré Eden. Tu dois oublier. Tout ça, c’est fini. Tout ça, c’est du passé. C’est derrière toi. Tu retiens de justesse une larme et donnes un grand coup de pied dans la chaise devant toi qui finit contre le mur. Tu as envie de tout détruire et tu le ferais vraiment si tu n’avais pas ressenti d’un coup cette douleur vive sur ton gros orteil. Tu n’as pas de chaussures Eden. On ne frappe pas du bois pieds nus, au risque de se faire mal. Mais les précautions, tu t’en balances. T’as la tête ailleurs, t’es perdue trop loin pour t’occuper de ces potentiels petits bobos. Tu attrapes ton pied de tes deux mains et tu commences à sautiller sur ta jambe valide en poussant un juron. Tu retiens pas tes larmes cette fois et les voilà qui coulent. Merde. Ca te fait un mal de chien. Tu montes l’escalier en t’appuyant contre la paroi et t’essaies tant bien que mal, en boitant méchamment, de gravir les nombreuses marches qui te mèneront à ton dortoir et, par la même occasion, à ta salle de bain. Arrivée à destination, tu ouvres la porte de la salle de bain, et t’essaies de la retenir, mais la voilà qui claque contre le mur et fait sursauter Mia : « Eden ? » Elle semble t’avoir reconnue. Merde. Tu vas avoir tes ennuis. Elle va venir te parler, te taper la causette, or, à cet instant, tu as envie de pleins de choses, mais la discussion est vraiment le dernier de tes désirs. Tu pénètres dans la salle d’eau et, laissant juste apparaître ta tête par l’entrebâillure, tu lui adresses un petit haussement d’épaule accompagné d’un sourire légèrement faux et essaies de te sortir de ton mauvais pas : « Envie pressante. Désolé. » Ca semble marcher. Elle se retourne dans son lit et semble s’endormir à nouveau. Ce qui te soulages et t’arraches un nouveau soupir. Tu cherches dans l’armoire à pharmacie et en sors un désinfectant et tu manques de gémir de dégout en voyant ton gros orteil. Tu t’es à moitié arraché l’ongle et la douleur est lancinante. Tu poses quelques gouttes de Merfen dessus et cherche une bande assez petite pour t’enrouler le gros doigt. Tu le trouves en même temps que le coupe ongle duquel tu te sers pour enlever le bout qui, de toute façon, a déjà été arraché à moitié par le choc. C’est moche. Heureusement que l’été est encore loin et que tu ne devras pas te mettre tout de suite en maillot de bain. Ca n’aurait pas eu fière allure. Tu fais une bande de fortune et te passes une giclée d’eau fraîche sur le visage. En te regardant dans la glace, tu repenses à vous, tu repenses à lui, Vous avez les mêmes allures, les mêmes manières, les mêmes mimiques, les mêmes habitudes. Vous vous ressemblez tellement dans votre manière d’être, de vous comporter que toutes ces minuscules ressemblances pourraient presque laisser croire qu’il y’a également une ressemblance physique. Mais non Eden, tu ne lui ressembles pas, même si au final, ça ne te gênerait pas tant, après tout, il est plutôt beau garçon TON Stefan. Tu prends ton minois entre tes deux mains et ru le secoues en t’avouant secrètement, et uniquement à toi même, que cette fois, tu es vaincue, qu’il n’y a plus d’issue, que tu as été horrible. Horrible avec un grand H et même les lettres en majuscules tiens : H-O-R-R-I-B-L-E. Tu te forces presque à retourner te coucher. Tu as besoin de repos, de te changer les idées, de te vider l’esprit, de faire un tri dans ta vie, mais pour tout ça, tu manques d’énergie à l’éveil et c’est pour ça que tu veux fermer les yeux. Fermer les yeux pour tout oublier. Une nouvelle fois. Tu te couches sous tes draps et ne prends que quelques secondes avant de livrer tout ton être à Morphée. Pendant quelques heures à présent, tu n’en es plus garante, c’est à elle d’en prendre soin.

Des secousses. Tu ouvres les yeux et tu pestes contre la vie. Quelqu’un était bel et bien entrain de sauter sur ton lit. Tu vois la petite tête de Vanity, une gamine avec qui pourtant tu n’as aucun lien amical. Tu te couches sur le ventre, prends ton coussin, le poses sur tes oreilles et tu hurles : « DÉGAGE VANITY. Fous moi la paix. » Elle ne s’arrête pas, elle continue. Elle continue et elle rigole. Non mais quelle peste. En temps normal, tu l’étranglerais. Tu lui ferais payer ce manque de respect, mais là, tu n’es pas dans le meilleure de ta forme. Tes yeux sont encore rougis, ton pied te fait encore un mal de chien et tu te maudis de ne pas avoir pris d’antidouleur avant d’aller te recoucher. Elle est toute excitée et répète en boucle que ton amoureux t’attend en bas. Quel amoureux ? Mais de qui peut-elle bien parler ? Tu enlèves ton coussin de ton crâne et te redresses un peu, tu t’assois en tailleur et tu la regardes alors qu’elle se laisse tomber sur ton lit et s’assoit en face de toi. « Bon tu vas te calmer et m’expliquer qui est entrain de m’attendre et ce qu’il me veut. » Tu ne vois pas. Vraiment pas. Tu es naïve. T’es con, comme toujours. Elle ne t’en dit pas plus et son sourire s’étire de moitié sur son visage, elle se relève et redescend les escaliers à toute allure en rejoignant ses copines dans la salle commune. Décidément, tu ne comprendras jamais cette gamine. Tu te laisses tomber en arrière et regardes le plafond encore quelques minutes. Qui peut bien venir te voir à cette heure-ci ? Et puis d’ailleurs, pourquoi elle te parlait d’amoureux ? Tu as fait un trait sur les relations amoureuses publiques depuis bien une année aujourd’hui et tu penses bien que la jeune lionne n’avait pas essayé de te dire que Fred ou que n’importe lequel de tes exs t’attendait en bas. Ton cœur s’accélère d’un coup. Elle connaît Stefan. Tu espères sans pour autant te laisser le droit de trop le faire, car si ce n’est pas lui, la déception serait bien trop grande pour que tu la caches et tu seras de mauvaise humeur toute la journée. Il est là. Il est venu s’excuser. Venu rendre les armes. Tu souris et reviens vite à la réalité. De quoi devait-il s’excuser ? De rien. C’est toi qui l’avais giflé, c’est toi qui lui avait juré que s’il t’approchait encore une fois, il en paierait les conséquences, que tu ne voulais plus le voir, que tout était fini et qu’il n’était plus rien pour toi. Tu baisses les yeux au sol et la rage s’empare à nouveau de toi. Non. Il n’est pas là pour ça. Il doit être venu pour une vengeance, pour avoir des explications, et l’alternative te paraît tout de suite moins attrayante. Tu descends les escaliers d’un pas hésitant sans prendre la peine d’ôter ton pyjama et, arrivée à la porte d’entrée, tu aperçois Vanity qui accourt et vient ouvrir la porte avant de s’y engouffrer et de se placer un peu plus loin, les yeux pétillants, petite fouine par excellence. Tu mets à peine les pieds dehors, tu trembles presque intérieurement et là, tu le vois. C’est lui. Il est de dos mais tu le reconnais. Comment aurais-tu pu ne pas le reconnaître ? Tu le connais par cœur, tu connais la moindre courbe de son corps, le moindre défaut de sa silhouette. Tu croises les bras sur ta poitrine en n’osant dire mot. Il se retourne. Quelque chose dans son regard est différent. Il ne te regarde plus de la même manière. Peut-être a t’il déjà tiré un trait sur votre amitié ? Tu fronces un peu les sourcils pour essayer de le cerner et, pour la première fois de ta vie, c’est toi qui n’y arrives pas. Normalement le reproche vient de lui, il te dit que tu es incompréhensible, que ça l’énerve de ne pas réussir à lire en toi parfois. Mais cette fois aussi étrange que cela puisse paraître c'est toi. « Euh… » Il semble de pas savoir quoi dire non plus. Tu déglutis mal à l’aise. « T’aurais pu t’habiller quand même, ton pyjama jaune n’est pas ce que tu as de plus sexy. » Tu voudrais sourire, mais tu n’y arrives pas. Quelque chose te froisse. C’est comme si pour la première fois de sa vie, il ne te regardait plus avec les yeux d’un grand frère et ça te fait peur. Tu te sens seule. T’as peur d’être abandonnée à nouveau, par ta faute certes, mais abandonnée quand même. Tu baisses les yeux en direction de ton pyjama constitué d’un short et d’un petit débardeur que tu remarques, à cet instant, porter sans soutien gorge, ce qui te fait rougir et monter un peu tes bras. En fixant le sol, tu aperçois tes livres, il les ramasse, tu t ‘en saisis et t’en sers pour cacher le haut de ton corps. Au moins, une utilité leur était enfin trouvée et ça, c’était plutôt un point positif. « Les livres, enfin tes livres, tu les as oublié l’autre… tu les as oubliés. » Voilà. Tu as ta réponse. Il est venu pour ça. Rien à voir avec tous les films que tu as pu te faire pendant cinq minutes. Non Eden. Il n’est pas venu te dire qu’il a tout compris, te dire qu’il a compris que tu l’aimes et que ce n’est pas réciproque mais qu’il resterait là, comme ami, ton meilleur ami. Tu lui adresses un sourire déçue que tu veux pourtant reconnaissant et ajoutes : « Merci. » Tu aimerais dire plus mais tu n’y arrives pas. Tu ne sais pas quoi dire. Tu restes pendue à ses lèvres. Il te fixe, te fait un signe de la main en voyant que tu ne réagis pas et te tourne le dos. Il va s’en aller. Non il ne peut pas s’en aller. Tu laisses tomber tes livres au sol et tu le retiens par la main. Il te fait face à nouveau et tu lui sautes dans les bras. Tu t’accroches. Comme un koala à un arbre. Tes jambes autour de ses reins, tes bras autour de son cou, et tu le sers très fort. Tu espères qu’il ne va pas te lâcher, qu’il va comprendre que tu fais ça pour t’excuser, même si tu n’en as pas la force à proprement parlé : « Je… tu comprends dis ? Enfin… voilà quoi. » Hyper explicite Eden. Tu fais des progrès, bientôt, tu pourras presque lui dire que tu l’aimes. Presque avec des réserves, parce que ça, ce n’est pas gagné.
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Stefan K. Durden

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MessageSujet: Re: Tell the world that i'm coming | walden (terminé)   Tell the world that i'm coming | walden (terminé) EmptySam 4 Mai - 4:59

Tu es là, dans ce couloir, devant cette porte et tu ne sais pas pourquoi. Qu’as-tu à gagner ? Qu’as-tu à perdre ? Tu le sais déjà, ces questions se sont posées à toi déjà un nombre incalculable de fois ces derniers temps. Tu es changé, avant tu agissais, maintenant tu as peur et tu n’aimes pas ce sentiment. Alors devant ce portrait mondialement connu de la grosse dame, tu te prends une vague de culpabilité dans la gueule. Si tu restes ici, tu peux être sûr qu’Eden ne sera pas douce et gentille avec toi, parce que ses dernières paroles étaient claires. On ne peut plus limpides je ne veux plus jamais te revoir. Le jamais te résonne dans ta tête, que fais-tu là alors ? Sûrement parce que tu ne l’as jamais écouté et que tu sais combien elle est têtue et peu fière d’elle. Tu la connais mieux que quiconque et tu as toujours su ce qui était bon pour elle. Seulement cette fois-ci tu doutes, est-ce vraiment nécessaire de lui imposer ta présence ? Tu soupires comme toujours mais ne bouge pas, tu es lâche mais pas cette fois-ci, non tu vas te battre, merde, c’est ta meilleure amie. Si elle ne veut pas être ta copine, si elle te repousse, si elle refuse, tant pis pour elle : toi tu tiens plus à elle qu’à toi. Oui, tu as bien pensé cela, tu n’es plus le centre de ta vie, c’est terminé. Tu souris et tu te jures que jamais plus tu ne la laisseras s’éloigner de toi de cette manière-là. Tu te battras, tu tueras s’il le faut, mais tu feras tout ce qui est en ton pouvoir pour la garder. Tu relèves les yeux et la grosse dame te regarde avec un sourire. Tu prends peur et tu fuis, tu n’es pas de taille. C’est la main de Vanity qui te donne du courage, elle te la sert comme si vous étiez les meilleurs amis du monde, comme si elle te connaissait parfaitement alors que cette gamine, tout aussi mignonne qu’elle soit, n’est qu’une gamine. Tu soupires et te retourne pour affronter ton destin. Destin qui a pour nom Eden Livia Walsh. Bon et maintenant ? Tu restes sans voix car elle est belle, malgré son pyjama, malgré son air endormi, malgré son visage peu accueillant. Tu fais une vanne qui tombe à l’eau et la seule question qui te résonne en tête c’est ‘pourquoi’, pourquoi es-tu idiot, imbécile, pourquoi es-tu resté ? La réponse te saute aux yeux, pour elle. Tu sais déjà que tu ferais n’importe quoi. Tu penses à tous ceux qui lui ont fait du mal et tu te rends compte que tu es en tête de la liste. Bravo. Tu lui tends ses livres, machinalement, tu es là pour cela à la base. « Merci. » Elle ne transpire pas de joie, mais elle semble reconnaissante. Tu lui souris, c’est tout ce que tu peux faire. Un faible sourire. Tu as envie de courir, de la prendre dans tes bras, de lui dire que tout est fini, que tout va redevenir comme avant, mais tu restes là. Impuissant pendant qu’elle cache son pyjama avec des livres. Aussi étonnant que cela puisse paraître tu n’avais pas remarqué qu’on voyait ses seins à travers son petit pyjama, tes yeux ne se sont pas arrêtés sur ses jambes. Tu aurais pu pourtant, la mater comme tu aurais maté n’importe qu’elle autre fille en pyjama court, seulement elle mérite mieux que cela, tu sais qu’elle ne veut pas de toi alors tu ne lui feras pas l’affront de la rendre mal à l’aise. Tu restes encore quelques secondes, ce silence est gênant soudain tu entends un bâillement, c’est un tableau. Tu le prends comme un signe de départ et tu te retournes. Tu n’as pas fait deux pas qu’une fine main te retient, ce n’est pas une forte poigne qui pourrait t’empêcher d’avancer, tu sais que tu pourrais t’en défaire rapidement, mais tu as tellement envie de faire la paix que tu te positionnes face à elle. Soudain elle est dans tes bras. Enfin elle est sur toi, elle s’accroche de toutes ses forces, comme un bébé animal s’accroche à sa mère. Une fois que la surprise est passée tu poses tes bras autour d’elle. Tu ne la lâcheras pas, tu ne la lâcheras plus. « Je… tu comprends dis ? Enfin… voilà quoi. » Cette phrase c’est du Eden tout craché, explicite comme il le fallait. Seulement tu préfères cette phrase que je ne veux plus jamais te revoir. Tu respires pour de bon, elle vient de te redonner un souffle nouveau. L’odeur de son shampooing te monte dans les narines, un sourire s’étale sur tes lèvres. Tu la sers encore plus fort, tu ne veux pas l’étouffer, mais tu veux lui montrer par cette pression que non tu ne comprends rien mais que tu es aussi attaché à elle qu’elle l’est à toi. Tu la sens qui descend un peu parce que ses forces diminuent alors d’un geste assuré tu la fais sauter pour remonte. Elle reste dans tes bras, elle n’a pas intérêt à en partir. Tu ressers ta pression puis finalement tu lâches. « Non, je ne comprends rien. » Elle enfouie sa tête dans cou, elle ne veut pas parler, tant mieux parce que c’est à ton tour, elle t’a déjà expliqué en long, en large et en travers ce qu’elle avait à te dire. Tu espères de tout que cela a changé, qu’elle ne t’en veut plus autant, rien qu’à voir par son attitude, tu te doutes que c’est un peu gagné, elle veut bien te revoir malgré tout ce qu’elle a pu te dire. « Je ne comprends rien du tout, mais c’est pas grave, la seule chose dont j’ai besoin c’est toi. » Alors d’un geste délicat tu lui caresses les cheveux, comme une mère le ferait à son enfant. Oui, tu vas prendre soin d’elle, tu seras son protecteur, son ami. Et pas n’importe lequel, tu seras le meilleur. « Eden, ne me refais plus jamais ça. Je suis ton meilleur ami, je peux combattre tout ce qu’il faut pour le rester, la seule chose, la seule personne que je ne peux combattre : c’est toi. » Tu lui annonces, tu lui montres combien tu tiens à elle, vous n’avez jamais eu besoin de mot pour en parler, jamais eu besoin de phrase pour vous l’exprimer. Ce câlin est sûrement le plus long que vous n’ayez jamais, mais votre précédente séparation était aussi le plus dur déchirement que vous n’avez jamais eu. Tu la serres encore contre toi, tu ne la lâcheras que lorsque tes muscles le décideront pour toi, tu refuses de la laisser tomber encore une fois. « Si j’avais su que tu m’accueillerais comme ça, je serais revenu bien plus vite. » Tu souris, tu es heureux, tout va rentrer dans l’ordre, comme avant, vous allez rire, sourire, vous amuser. Vous allez chanter, jouer, danser. Vous allez être heureux à deux, vous allez être les meilleurs amis du monde qui prennent soin l’un de l’autre. Plus jamais séparé. Tu hésites à relancer le sujet, à mettre les en place les principes qu’il faudra respecter pour que votre amitié marche, mais tu te dis que vous aurez le temps plus tard, là la joie est aux retrouvailles, le reste, on s’en fou. Tu souris et, avec attention, tu poses tes lèvres sur ses cheveux. Un bisou de grand-frère. Un bisou de meilleur ami. Vous vous êtes retrouvé, c’est tout ce qui compte…
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Eden L. Walsh

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MessageSujet: Re: Tell the world that i'm coming | walden (terminé)   Tell the world that i'm coming | walden (terminé) EmptyLun 3 Juin - 3:19

Tu t’accroches à lui comme jamais auparavant tu ne t’es agrippée. Tu sens le naufrage déjà loin, les rochers que tu voyais au loin se sont dissipés et à présent tu n’as plus peur. Non. Tu n’as plus peur de t’échouer à l’autre bord du rivage, de fracasser ta coque sur une pierre menaçante, tu n’as plus peur de vaguer le long de cet océan d’éternité. Tu n’as plus peur, parce qu’il est là…à nouveau. Il a toujours été le mât de ton bateau, celui qui guide, celui qui pousse à contre courant, qui prend la vague et ne se noie pas. Il est ton seul point de repère au fond, tu es toi par extension de lui, tu es « vous » avant d’être toi Eden, c’est un tout, ton tout. Les mots te manquent, le souffle aussi. Le temps semble s’être arrêté l’espace d’un instant, et tu revis. Tu vis parce qu’il te sert, tu vis parce qu’à travers les sons rauques que ta respiration soufflent au creux de son cou, tu le sens sourire. Ton visage reprend des couleurs, ton corps se réchauffe à nouveau lui qui était devenu si froid d’apprendre à vivre sans l’essence même de ta personne, tes yeux s’illuminent si fort que tu pourrais presque le sentir malgré qu’ils soient clos. La nature prend son temps, le temps qui passe, le temps qu’il faut, parce que du temps pour cous l’avouer, il vous en faudra, mais à présent, l’heure est aux retrouvailles. Il t’enlace de ses bras sculptés par le sport quotidien qu’il fait, le soir, quand tu n’es pas là, « le maintien de sa condition physique », comme il l’appelle. Tu souris en pensant à ça et repenses à toutes les fois où il a pris congé de toi le soir, pour aller faire son sport quotidien, ses pompes, ses tractions et tout le reste. Après tout, Stefan est un homme Eden. Tu sais aussi que s’il est autant en forme, c’est parce qu’il prend du temps pour lui, pour être bon selon ses critères et parfois même, tu vas courir avec lui, avant de t’arrêter trop tôt à son goût car le souffle te manque. Non Eden, l’endurance, ça a jamais été ton truc et les cigarettes que tu fumes à intervalle de 30 minutes n’arrangent rien à cette observation légitime. « Non je ne comprends rien. » Au fond, y’avait-il vraiment quelque chose à comprendre ? Ces derniers temps ont été plutôt chargés émotionnellement parlant pour vous deux et vous en avez connu bien d’autres, des bas, sans pour autant en chercher toujours les raisons. Vous êtes un vieux couple. Un vieux couple qui se connaît par cœur. Un cation et un anion attiré par le même champ de force. Vous pourrez bien essayer de vous défaire de cette attirance de charge, mais tel une force négative et une force positive, jamais vous ne pourrez vivre loin de l’autre. C’était le destin, c’était écrit depuis bien plus longtemps que vous semblez bien vouloir le croire. « Je ne comprends rien du tout, mais c’est pas grave, la seule chose dont j’ai besoin c’est toi. » Et Roxanne ! Ca te démange et ça manque de sortir d’entre tes lèvres par inadvertance. Tu veux lui demander si c’est toujours d’actualité en espérant au plus profond de toi qu’il te dise que ça ne l’a jamais été, qu’il se moquait de toi et que ça a été beaucoup plus loin que ça n’aurait du. Tu ne veux pas partager. Pas lui. Pas avec elle….NON, pas avec elle, tout sauf elle. Au final, t’aurais encore préféré qu’il se tape ta sœur plutôt que cette Weasley écervelée. C’est viscéral, tu n’y peux rien, rien n’y fait, tu ne peux pas l’apprécier, tu ne pourras jamais. Ariel encore, au final, c’était pas si terrible que ça, mais Roxanne. La cohabitation n’est pas vraiment envisageable pour toi. Tu ravales ta fierté, tu cache ton amertume par un sourire, tout ton sarcasme se fraie un chemin dans ton cerveau, profond, très profond, et d’une voix presque inaudible, ne sachant pas trop sur quel pieds danser, ne sachant pas trop si l’humour était déjà appropriée où si tu dois laisser passer un peu le temps. « T’as plutôt besoin de mon aide pour plier tes chaussettes. » Tu en ris intérieurement et tu te vois déjà, dans 10 ans, encore là, en coloc ou ailleurs, tu te vois voyager, traverser le monde, toujours à ses côtés, plier ses chaussettes et en rire. Il te supplie de ne plus jamais lui faire ce coup là, de ne plus remettre en compte votre amitié mais c’est tellement difficile pour toi, toi qui te pose tellement de questions depuis quelques temps. Pourquoi a-t-il fallu que tu te rendes compte de tes sentiments ? Tout aurait été tellement plus facile s’ils étaient restés inconscients comme ils l’avaient toujours été, comme ils avaient toujours su vivre, enfouis, au plus profond de ton cœur, dans les bas fonds de ton âme. Tu passes une de tes mains dans sa nuque, fais glisser tes doigts dans ses cheveux- légèrement ondulés par la douche qu’il venait très certainement de prendre- et tu serres un peu sa tête contre la tienne. Le contact de vos corps te fait du bien, cette proximité te revigore. Il t’a manqué. Bon Dieu ce qu’il a pu te manquer. Tu colles tes lèvres contre son cou, ton nez contre sa peau comme pour t’imprégner de son odeur, cette odeur avec laquelle tu as grandi, cette odeur qui te rassure les soirs d’orage. Si seulement tu savais comme je t’aime ! Mais non. Il ne s’en rend pas compte, tu le sens et tu ne sais pas comment lui dire, jamais tu n’auras le courage de le faire et des larmes se mettent à couler sur ton visage. Des larves d’énervement et de joie à la fois, tu es partagée entre le bonheur de lui pardonner et celui de ne jamais pouvoir ouvrir ton cœur au grand jour. Qui ne l’aurait jamais cru, Eden Livia Walsh a donc un cœur, un cœur qui se cache bien profondément sous des apparences de glace. Tu espères qu’il ne remarquera pas tes larmes mais vu comme elles coulent le long de sa jugulaire, c’est peine perdue d’avance. Tu n’auras qu’à prétendre pleurer de frustration d’avoir laisser passer tellement de temps avant de te décider à lui pardonner, ou pleurer de joie à la rigueur, le résultat serait le même. T’es né d’un mensonge et tu le propages partout où tu vas Eden, et en lui mentant à lui au final, tu te mens à toi-même et tu renies tout ce que tu es. Tu ne veux pas redescendre, tu le sers un peu plus fort et Je t’aime. Tu aurais pourtant voulu le lui murmurer au creux de l’oreille, mais ta gorge se noue, les mots se bloquent et, décidant de détourner son attention de ton état pitoyable, tu murmures tout autre chose : « T’es particulièrement sexy quand tu sors de la douche tu sais ? » Arrêtes de rire Eden, parce que non, l’amour n’est pas drôle et cet humour éternel ne saura au final que te desservir.
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Stefan K. Durden

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MessageSujet: Re: Tell the world that i'm coming | walden (terminé)   Tell the world that i'm coming | walden (terminé) EmptyVen 7 Juin - 7:12

Le temps aurait pu passer plus lentement ou plus rapidement tu n’en n’aurais même pas eu conscience. Tout autour de toi s’était arrêté, stoppé, terminé. Les tableaux bloqués dans leur mouvement, le dernier que tu leur as vu faire. Les escaliers en suspension dans le vide, hésitant comme l’âne de buridan. Pourtant vous êtes au milieu de nul part, n’importe quel élève peut vous voir, vous deux les gamins qui s’accrochent à l’autre comme une moule a son attache sur son rocher. Elle est dans tes bras et tu fais attention à ne pas la serrer trop fort. Elle est si mince et si frêle. Tu sens ses courbes entre tes bras, tu sens sa chaleur contre la tienne, tu sens son souffle sur ta peau, tu sens ses cheveux qui tombent sur ses mains qui la serrent. Elle est tienne en cet instant précis et le monde n’a plus d’importance. Il serait plus que temps que tu saisisses tous les enjeux qui vous tournent autour, tout ce qui est placé entre vous, mais le changement fait trop de mal. Ton cœur ne s’est pas remis de son refus. Tu baisses le regard pour te perdre dans sa chevelure blonde qui fait des boucles. C’est si simple de s’arrêter pour ne penser qu’aux courbes qu’elles forment, pourquoi se prendre la tête et envisager le pire ? « T’as plutôt besoin de mon aide pour plier tes chaussettes. » Le fait d’entendre sa voix t’étonne, tu en avais presque oublié les paroles, tellement ce moment de sérénité vous accompagne tous les deux. Combien de fois pourtant t’es-tu senti obligé d’ouvrir la bouche pour déblatérer des âneries ? Cette fois-ci c’est différent, le silence n’est aucunement gênant, vos retrouvailles sont bien plus importantes que tout le reste et même si un élève vous interrompt ou quoi, tu l’enverras bouler avec tact -ahem- comme tu fais toujours. Tes bras serrés contre elle tu t’oublies dans cette caresse. Son sourire s’étale sur ses lèvres, tu as envie de rire avec elle, alors tu ris. La joie a pris la place de l’angoisse. L’amitié a pris la place de l’indifférence. Maintenant quoiqu’il se passe, tu seras là pour ta Eden. Enfin normalement, la blonde ne te ferait sûrement pas un coup de pute… Riant à la pleine dent tu t’exclames. « Oui, j’admets ça fait cinq jours, … » regardant l’heure tu rajoutes « quatre heure et vingt-six minutes que mes chaussettes gisent dans ma chambre, tu veux pas passer pour me les plier ? » Ton regard vire dans ses cheveux et tu poses ton menton sur son crâne. En t’appuyant cela te rappelle que tu portes tout son poids en plus du tiens, pas quelle est lourde, non loin de là, mais tu sens tout de même que le temps passe et que tes muscles sont réquisitionné. Elle se resserre contre toi alors tu ne pensais plus que c’était possible. Qui eût cru qu’elle possédait autant de force ? Ses lèvres se collent à ton cou, tu ressens tout contre toi sa chaleur, son odeur. En s’avançant ses cheveux arrivent au niveau de ton nez, elle sent bon. Elle est en pyjama, elle vient sûrement juste de se réveiller mais qu’importe elle est là avec toi. Soudain tu sens quelque chose à laquelle tu ne t’attendais pas : des larmes. Le temps avant que tu ne comprennes l’origine de ces gouttes d’eau a été relativement long, mais maintenant tu sais. Seulement cela ne t’avance pas, tu es conscient mais de là à savoir que faire ; la route est longue. Elle s’agrippe à toi maintenant, tu sens ses doigts dans ta peau. « T’es particulièrement sexy quand tu sors de la douche tu sais ? » Ce n’est pas une voix assurée comme elle l’aurait sûrement voulu, mais tu ne t’en rends pas compte, la seule chose qui t’inquiète ce sont ses larmes. Tu tentes quelque chose de débile : tu lèves ta main pour essuyer les larmes de ton pouce, évidemment c’était ce bras-là qui retenait tout le poids et elle manque de tomber par terre. Heureusement que tu as de bon réflexe -ou alors c’est un coup de Merlin qui ne veut pas voir Eden mourir- car tu la rattrapes avant qu’elle ne se casse la gueule au sol. Tu te retrouves accroupi, la blonde sur tes genoux, sa tête entre tes mains, ses jambes autour de ton bassin. Normal. Tu regardes ses lèvres et tu meurs d’envie d’y déposer les tiennes, la sentir tout contre toi réveille des instincts de mâle, tu te forces à penser à autre chose pour éviter qu’une bosse vienne se former à un endroit qui pourrait être compromettant pour tous les deux. Puis, avec un naturel qui n’est pas le tien mais qui marque l’urgence, tu la déposes sur le sol et tends la main pour la relever. « C’est pas que tu es trop lourde … ah si en fait. » Tu rigoles, trop fort pour que ça soit vrai, mais tu es gêné, tu sais déjà ce qu’elle pense de votre couple et tu n’as pas envie de revivre ce cuisant souvenir du jour où elle t’a rejeté. Vos mains sont toujours serrées l’une contre l’autre et tu n’as pas envie de la lâcher tu la fais tourner sur elle-même, comme si vous dansiez un rock lent. Ah oui, pas trop brusque il n’y a pas de musique. Tu la vois sourire, tu préfères quand elle sourit. Dans le creux de ses joues tu y vois une larme, une de celles qui a coulé toute à l’heure et que tu n’as pas pu effacer, sans réfléchir tu lâches sa main et avec tes deux pouces tu essuies ses joues. Délicat et attentionné, qui l’eut cru ? Mal à l’aise tu ne dis pas un mot, c’est plus sûr. Quand ses joues sont sèches tu l’attires contre toi, maintenant qu’elle n’est plus dans tes bras, la différence de taille se fait ressentir car le haut de son crâne atteint à grande peine ton menton, tu caresses ses cheveux d’un geste machinal, tu es tellement concentré dans quelque chose d’intelligent à dire que tu ne réfléchis plus de tes gestes. « Je pourrais rester indéfiniment là avec toi, mais tu dois me promettre de ne plus pleurer d’accord ? T’es tellement … plus toi-même quand tu souris. » Tu as failli dire ‘moche quand tu pleures’ mais premièrement c’est faux, deuxièmement ce n’est vraiment pas fin. Tu es fier d’avoir, pour une fois, retenu la connerie que tu allais sortir. Tu baises son front pour te donner le courage de dire la suite, tu ne sais pas s’il faut vraiment que tu le dises, tu ne sais pas si c’est pas pire encore que de ne rien dire. Seulement au fond de toi un élan de culpabilité te ronge. Tu fermes les yeux. « Il faut que je » m’excuse, le mot s’est coincé au fond de ta gorge, tu n’aimes pas, tu es lâche, idiot, fier et pourtant tu n’arrives toujours pas à t’excuser pour tout le mal que tu lui as fait. Quel imbécile. « te dise quelque chose que j’ai fait. Tu vas peut être m’en vouloir, ou peut être pas, je ne sais pas. » Les yeux toujours fermé tu resserres ton emprise sur elle. « Je ne suis pas sorti avec Weasley, c’était une rumeur … un rumeur, que j’ai lancé. » Oui bien sûr, tu ne pouvais t’empêcher de TOUT dire, non, t’arrêter avant c’était trop demandé ? Non, ç’aurait été tellement mieux, maintenant tu allais avoir droit à d’autres questions et surtout ‘pourquoi’ alors que tu n’étais pas en mesure de te répondre toi-même. Qu’est-ce qui t’avait poussé à lancer cette rumeur ? Tu ne savais toujours pas, sur le coup tu avais trouvé cette idée brillante. Oh mais quel héros fais-tu. Lancer des rumeurs de merde qui font sourire ta meilleure amie, la TIENNE gros débile. Bon il faut dire que Roxanne t’attire, mais tu sais bien que s’il y a un choix à faire la question ne se pose pas. Pourtant tu les as mis les pieds dans le plat et les deux en plus. Seulement le pire dans cette histoire c’est que tu es fier. Enfin maintenant tu te sens coupable, mais c’est tout récent. Le jour où tu l’as annoncé à Eden, ce jour dans le couloir où vous avez dansé, ce jour où elle est partie en laissant ses livres au sol, ce jour-là quoi, bah tu étais fier. Tu me fais honte, tu me dégoûtes. Relèves toi, va lui dire ce qui bat au fond de ton cœur. La véritable question est : pourquoi TOI tu ne comprends rien ? Pourquoi les signes ne te sont pas évidents ? Pourquoi ne te rends-tu pas comptes de ce qui se trame autour de toi ? Tu relèves la tête et ouvres les yeux. Tu viens de supposer le moment où Eden te posera des questions… mais peut être qu’elle ne t’en posera aucune et qu’elle te frappera, te taquinera, t’abandonnera. Non, t’en sais rien, tu n’as jamais rien su, tu pensais la connaître par cœur et puis vous avez grandi.
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Eden L. Walsh

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MessageSujet: Re: Tell the world that i'm coming | walden (terminé)   Tell the world that i'm coming | walden (terminé) EmptyLun 17 Juin - 10:44

Tu es là, avec lui, ça fait 5 jours que vous ne vous êtes plus adressés la parole et pourtant, ton esprit est ailleurs. Tu t’es perdue Eden, tu t’es perdue dans ces paroles pleines de sens, de poids et de gouttes de sang, ces quelques rimes qui se veulent tristes mais que tu écoutai en boucle dans ta chambre. Elle trotte, elle va et vient à travers tes neurones qui se connectent un à un pour former une mélodie harmonieuse après bien des instants de dur labeur. A la lumière obscure, Je te croise enfin. L’attente avait été si longue. De l’eau avait coulé sous les ponts avant que la deuxième moitié de ton être ne daigne faire le premier pas, ravaler sa fierté, braver son honneur pour tout recréer, tout retrouver. Tout ce que vous avez toujours connu, tout ce que vous avez toujours été. Il avait fait un pas en avant et ce miracle faisait pourtant apparaître le mauvais présage de plusieurs en arrière dans les temps à venir. Kit avait toujours été comme ça, il n’avait jamais su conclure les choses qui lui tenaient à cœur, foutu orgueil masculin que tu laissais entendre à chaque fois que tu lui en parlais tentant vainement de lui en faire prendre conscience. S'il te plaît prends ma main. Ne te fais plus attendre. Dis lui Eden, dis lui à quel point tu as besoin qu’il prenne tes mains dans les siennes et qu’il te dise que out redeviendrait comme avant, qu’il ferait des efforts pour ne plus jamais te faire du mal, qu’il serait là pour toi, comme il l’avait toujours été. Prends sa main Stefan, n’hésites plus. Dis lui que tu ne crois plus en rien s’il n’est plus là, dis lui à quel point l’air devient nocif quand il s’éloigne de toi trop longtemps.
« Oui, j’admets ça fait cinq jours, … » Tu te sers un peu plus fort contre son torse, l’entendre parler te fait du bien, tellement de ben, tu sens son cœur battre dans ta poitrine et ce rythme régulier te calme, te rends plus douce, te rends tellement plus toi. C’est la symbiose de vos deux corps, de vos deux âmes, de vos deux cœurs, celle qui, depuis de longues années déjà, vous anime de sa douce caresse, sa tendre mélodie. « quatre heure et vingt-six minutes que mes chaussettes gisent dans ma chambre, tu veux pas passer pour me les plier ? » Ton cœur s’arrête un instant et tu réfléchis, tu souris victorieuse. Il n’a pas bien vécu votre séparation. Non il ne l’a pas mieux vécu que toi. Il a compté les heures, les minutes presque même les secondes, il a calculé chaque instant loin de toi, la fadeur de ces jours séparés vous a scindé le cœur à tous les deux et ça te soulage, tu te sens moins faible, tu te sens moins bête. Il est temps de s'étreindre. Il est temps de s'éteindre. Une dernière cigarette Tu aurais envie de le serrer un peu plus fort dans tes bras mais tu doutes que ce ne soit possible. Tu aimerais t’asseoir sur les toits, laisser pendre tes jambes dans le vide, ou ton buste pour te sentir vivante, avec lui, une cigarette dans la bouche dont chaque bouffée raccourcit ta vie de quelques secondes. Peu importe. Tu auras vécu. Tu auras vécu à 300 à l’heure, pas de regrets, il sera là, tu l’espères, tu n’en doutes pourtant pas. Les guerriers de la route avaient pourtant prédit, la mort ou la naissance. Ça dépend du cœur, au soleil qui s'incline.
Allez, finissons en et laissons s'accomplir le firmament, plongé dans l'infini, dans le gouffre sacré. Me noyer à jamais…et puis quitter ce monde sans pudeur ni morale
Voilà comment tu la vois, la vie, voilà comment vous la voyez tous les deux, toujours ensemble. C’est le destin, c’est écrit dans un livre bien plus puissant que toutes vos pensées inutiles peuvent essayer de concevoir. Cette musique continue de te trotter dans la tête, tu chantonnes sans vraiment t’en rendre compte, tu es ailleurs Eden, tu rêves, tu es loin déjà et il sait que tu as toujours été lunatique et que cette fois est loin d’être une exception. Il ne se vexe plus, pas comme tous ceux qui viennent de te rencontrer et qui sont souvent frustrés que d’une seconde à l’autre tu ne les écoutes plus. Lui a l’habitude, lui te connaît par cœur.
A cet instant où pourtant ton être s’était égaré, tu sens une secousse et tu te retrouves 1mètre et demi plus bas, attrapée in extremis par les bras musclés de ton ami. Tu as un haut le cœur et puis tu éclates de rire. Vous l’avez échappée belle, encore une fois, comme toujours, comme toutes ces fois où vous étiez passés à deux doigts de la punition mais que vous aviez réussi à éviter par un stratagème finement mené. Il ne t’avait pas lâché, il avait été là, prêt à assurer tes arrières et c’était tellement rassurant de savoir que tu n’étais pas seule à guetter sur ta vie, que vous étiez deux et que c’était plutôt agréable. « C’est pas que tu es trop lourde … ah si en fait. » Non tu ne l’es pas. Il ment. Et s’il dit la vérité, tu le plains. Certaines de ses conquêtes avaient quelques kilos de plus que toi et s’il n’était pas apte à les porter- ne serait-ce que jusqu’à son lit- il n’était pas bien parti dans la vie. « Sans blague et pourtant tu dois bien faire… allez 30 kilos de plus que moi. » Tu sers sa joue entre ton pouce et ton index : « Mais t’es bien mignon dis voir… pour un tas de graisse. » Tu éclates de rire et ne lâches pas sa main, tu sais qu’il va se venger, il n’aime pas qu’on se moque de lui, mais avec toi, parfois ça passe, parfois il accepte, parce que t’es la sienne, que t’es sa meilleure amie à lui. « Je pourrais rester indéfiniment là avec toi, mais tu dois me promettre de ne plus pleurer d’accord ? T’es tellement … plus toi-même quand tu souris. » Tu baisses un peu les yeux. Tu aimerais lui dire que si tu pleures, les trois quart du temps c’est par sa faute. T’aimerais lui dire que tu l’aimes comme on aime le soleil, lui dire que le monde est beau et que c’est beau d’aimer, lui dire que t’aurais voulu construire un empire juste pour son sourire, mais tu n’y arrives pas. Ce monde là n’est pas le tien, il n’est pas le votre. Vous ne devez pas, vous ne pouvez pas. Tu sers sa main dans la tienne et la caresses un peu avec ton pouce. Même si elle ne le devrait pas, cette situation te semble étrange. Depuis que tu as accepté ces sentiments bien trop forts pour être de l’amitié à son égard, sa présence te fait légèrement rougir, te met mal à l’aise et pourtant te rend heureuse. C’est paradoxal et pourtant si plaisant.
Il te regarde l’air sérieux. Tu ne comprends pas. Il n’a pas l’habitude d’être sérieux, jamais tu ne lui as connu un air aussi grave. Il essaie par des ébauches de phrase, cherche ses mots mais n’y arrive pas, la bombe ne veut pas sortir, elle se noue au fond de sa gorge et y forme un noeud trop gros pour être déglutit. Tu ouvres les oreilles et restes attentive. « te dise quelque chose que j’ai fait. Tu vas peut être m’en vouloir, ou peut être pas, je ne sais pas. Je ne suis pas sorti avec Weasley, c’était une rumeur … une rumeur, que j’ai lancé. » Tu devrais lui en vouloir mais tu souris. Tu es aux anges, tout va bien, il ne t’a pas fait ça, il n’a rien fait et tu ne penses même pas à demander pourquoi. Au fond tu t’enfiches, tu vas tout lui dire, lui dire que tu l’aimes et que tu l’as toujours aimé…Tu ouvres la bouche pour parler quand tu aperçois un suçon sur son cou. Ca te refroidit. Merde, non, toujours pas. Ouvres les yeux Eden, jamais il ne voudra de toi. Tu n’es pas l’un de ces canons qui l’excite la nuit, tu n’as rien d’une bombe, toi, tu n’es que la bonne copine. Tu soupires et tu le regardes en arquant un sourcil. Tu ne peux pas lui avouer ses sentiments, mais tu peux toujours essayer de comprendre pourquoi il se paie ainsi ta tête. Tu te détaches un peu de son corps, recule un peu et lâches sa main. Tu poses tes deux paumes sur tes hanches et d’un air attendri, dubitatif et le regard vide, presque déçue, tu poses la question qu’il ne faut pas, celle à laquelle jamais il ne trouverait de réponse : « Pourquoi t’as fait ça Stef ? Pour me faire du mal ? » Tu ne comprends plus rien. Tout était tellement plus compliqué aujourd’hui. La roue tourne Eden, chacun son tour.
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Stefan K. Durden

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MessageSujet: Re: Tell the world that i'm coming | walden (terminé)   Tell the world that i'm coming | walden (terminé) EmptyLun 17 Juin - 12:11

Des bruits de pas dans le couloir te ramènent à la réalité. Vous êtes dans un couloir bien éclairé et très empruntés. Et alors ? Vous êtes un serpentard et une gryffondor serrés dans les bras de l’autre, prêts à fusionner. Et alors ? Vous êtes coupés du monde et ce que tu ressens en toi t’empêche de te soucier du reste. Oh bien sûr, ces connards de mangemorts pourraient bien créer une règle du style « attentat à la pudeur » car tu te serais jeté sur Eden sans plus attendre si seulement tu avais conscience de ce que vous êtes : amoureux l’un de l’autre. Seulement non. Tu es obligé d’arrêter tes rêves les plus fous, cette fille -cette bombe blonde plutôt- ne t’appartient pas. Elle ne t’appartiendra jamais. Enfin physiquement et amoureusement s’entends. Elle te l’a dit clairement. Et l’homme peu futé que tu es a foncé droit dans le panneau. Tu caresses ses cheveux et tu baises le sommet de son crâne. Voilà tu es son grand-frère. Qu’est-ce que c’est frustrant, mais tu dois te contenter de cela, après tout, c’est déjà un titre honorifique que peu de personnes peuvent se vanter de posséder. Qui as jamais tenté de s’approcher de cette rouge et or incroyable ? Et mieux encore, qui a réussi ? Tu souris, toi tu as réussis mais pas suffisamment, à cette pensée ton sourire se brise. Tu n’entends plus rien autour de vous, les élèves ont dû comprendre que vous bloquez le passage et qu’à moins de vous déranger -et donc de se retrouver avec de nombreux bleus- ils n’avaient pas de chance de rentrer dans leur salle commune. Tu es heureux du malheur que tu laisses autour de toi, quel véritable connard. En réalité cela t’importe peu, la seule chose qui t’intéresse c’est cette fille dans tes bras. « Sans blague et pourtant tu dois bien faire… allez 30 kilos de plus que moi. » Ses doigts sont sur ton visage, ce contact est si doux et il semble si naturel. « Mais t’es bien mignon dis voir… pour un tas de graisse. » La remarque viendrait de n’importe qui d’autre tu serais vexé et tu bouderais, répliquerait voire frapperait. Seulement là c’est Eden alors la remarque te touche encore plus. Car elle doit être vraie sinon elle ne l’aurait pas dit. Enfin elle rigole sûrement, du moins tu l’espères de tout cœur. Après tout tu t’entraines tous les jours, tu fais deux fois plus de sport que la moitié des élèves, alors oui tu as les chevilles enflées, mais au moins tu sais pourquoi. Tu es sportif, beau et intelligent -ahem-, toutes les qualités requises pour être un parfait gentleman. Mouais, en fait tu ne l’es pas vraiment parce que tu brises les cœurs sans regrets, non en fait tu pètes plus haut que ton cul. Lentement tu rapportes ton regard sur celui de ta meilleure amie et tu lâches, outré. « Un tas de graisse bien plus musclé qu’un tas d’os. » Merde, ça a dépassé ta pensé. « comme celui que bouffe le chien là. » D’un doigt tu indiques un tableau. Comment as-tu pu retomber aussi vite sur tes pattes ? Facile, le regard d’Eden. Tu te sens coupable d’avoir dit une chose méchante, surtout que ton amie n’est pas maigre, elle est mince et parfaite. Seulement tu sais combien elle complexe sur ses petits seins, rha qu’est-ce qu’elle est bête. Ses petits seins sont bien plus mignons que ceux de Ruth par exemple. Eux ne donnent pas envie car ils pendent trop. Non, ceux d’Eden sont ronds, bien formés, tes mains les encercleront parfaitement. Oui, ils sont parfaits, quand voudra-t-elle le reconnaître ? Tu le sais mieux que personne, ce n’est pas à son frère de lui dire ce genre de chose, voilà pourquoi elle ne t’écoutera jamais. Or tu refuses de voir un autre mec faire ce que seul toi à le droit de faire avec elle. Tu penches ton visage pour plonger tes yeux dans les siens. Oui, là tu es à l’abri de tout. « Ok j’admets, t’es pas lourde du tout, c’est juste que … j’avais envie de te prendre dans mes bras comme ça. » Tu ne pouvais pas lui dire que tu l’avais lâchée parce qu’elle était dans tes bras depuis trop longtemps, ça serait avouer que tu n’es pas aussi fort que tu le prétends car elle n’a rien d’une grosse et lourde. Tu accompagnes tes paroles d’un geste significatif et tu la prends dans tes bras. Un sourire s’étale sur tes lèvres, là vous êtes bien. « Pourquoi t’as fait ça Stef ? Pour me faire du mal ? » Le monde s’écroule autour de toi. Tu t’attendais à beaucoup de réaction de la part de ta meilleure amie mais pas celle-là. D’ailleurs pourquoi est-ce que tu es si touché par cette réaction ? Peut être parce que c’est la seule qui est vraie et qu’au fond ton seul but avait été de lui faire du mal. Tu ne peux plus soutenir son regard, tu es faible et lâche mais tant pis, tu dois détourner les yeux. Tes pupilles s’arrêtent sur un tableau, c’est un jeune chevalier qui te lance un regard mauvais comme s’il t’engueulait pour ta non réponse. Tes yeux s’écarquillent d’eux-mêmes sans attendre un ordre lancé par ton encéphale, comment un tableau pourrait-il te reprocher quoique ça soit. Tu secoues la tête et poses le regard ailleurs. La culpabilité te ronge de l’intérieur, elle a touché juste. Ton cœur souffre à cette idée, pourquoi as-tu voulu lui faire mal ? Pourtant ce n’est pas le tien mais le sien qui est le plus brisé à cet instant précis. Quel traitre et petit joueur tu fais. Un vent de fraicheur traverse ton corps, elle ne remplit plus le rôle du bouclier entre toi et le reste du monde, elle s’est décalée comme pour te regarder en entier et avoir un avis objectif. Alors tu joues, tu inventes, tu fais ce que tu sais faire le mieux, tu mens. Seulement avec elle c’est un défi à remplir, beaucoup plus dur que tous ceux qu’elle a jamais pu te lancer. Elle qui lit en toi comme dans un livre ouvert, comment peux-tu espérer lui mentir ? Tes lèvres s’étirent alors en un sourire charmeur et innocent à la fois. Comme si tu tentais de la convaincre en la draguant quel idiot. « Tu m’accuses ? Moi ? Chercher à te faire du mal. J’osais espérer mademoiselle Walsh que vous êtes ivre pour proférer de tels propos. » Le grand ton, un air pompeux, le vouvoiement. Pourquoi est-ce que tout cela sonne faux ? Pourquoi est-ce que rien ne te semble comme avant ? Sûrement parce que tu mens, mais tu mets tellement de conviction dans tes propos que tu espères qu’elle va gober. Plus c’est gros plus ça passe. Tu plantes ton regard dans le sien, c’est le meilleur moyen pour qu’elle te croit, c’est aussi le pire moyen pour qu’elle te découvre seulement tu ne peux te permettre de détourner le regard. Tu restes aussi longtemps qu’il le faut, sûr de gagner cette joute silencieuse. Ce duel de regard est la chose la plus dure de toute ta vie, mais tu es en certain. Tu es un faible, un lâche, mais tu ne peux te permettre de faire souffrir ta meilleure amie. Tu n’as toujours pas compris la raison qui t’a poussé à la faire souffrir d’ailleurs, pourtant elle avait été formulée par Vanity, mais cela te semble trop irréel. Elle finit enfin par détourner les yeux, tu as gagné. Un sourire victorieux s’étale sur ta face avant que tu ne te rappelles l’enjeu de cette victoire et ton sourire s’efface. Tu l’attrapes par le menton, tu te sens coupable alors tu cherches une part de vérité, quelque chose à lui dire. Quand ses yeux sont ancrés dans les tien tu lâches. « Si tu doutes de moi de cette manière-là c’est peut être parce que j’ai déjà tenté de te faire mal par le passé. Tu crois vraiment que c’était pour te faire mal que je tabassais tous ceux qui s’approchaient trop près de toi ? Tu penses vraiment que mon but était de te blesser chaque fois que je te protégeais et prenait tes heures de colle à ta place ? Sincèrement Eden, donne-moi une seule bonne raison de te faire du mal, une seule. » Et quoi ? La suite s’est fondue dans ta gorge, tu sais précisément ce que tu allais dire. Et j’avouerai que j’ai vraiment voulu te faire du mal, mais elle n’en trouvera pas. Elle ne peut pas en trouver. Tu te serais convaincu tout seul si jamais c’était à un miroir que tu te serais adressé. Pourquoi as-tu ressenti le besoin de crier la dernière phrase ? Alors qu’un simple murmure aurait rendu la chose encore plus effrayante. Tu t’effraies tout seul en réalité. Tu ne sais pas ce que tu as attends d’elle, une confirmation ? Une objection ? Rien ? Tout ? Non, tu ne sais pas, tu ne sais plus. Tu as envie de partir, prendre les jambes à ton cou, tu n’as pas le droit de lui mentir comme ça. Soudain tu oublies tout, tu ne sais plus ce que tu as dit, tu t’es dévoilé, mais de quoi ? Tes yeux sont devenus fous, perdus, hagards, éteints. Ils passent par toutes sortes d’états différents et opposés. Tu as besoin de lui parler, il faut que tu dises quelque chose. Seulement tu ne peux pas lui avouer que tu lui as menti. Et ce, même si elle a dû le deviner, tu es un piètre menteur.
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Eden L. Walsh

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MessageSujet: Re: Tell the world that i'm coming | walden (terminé)   Tell the world that i'm coming | walden (terminé) EmptyDim 11 Aoû - 11:34

Tu es dans ses bras et ne bouges plus, le monde semble s’être arrêter pour vous deux, le temps d’un train, le temps d’une valse, le temps de vous découvrir à nouveau. Tu appuies ta tête plus profondément contre son torse et passe les bras autour de son cou et caresses ses cheveux de l’extrémité de tes doigts. Ce moment est éternel, il est à vous et personne, jamais, ne pourra vous l’ôter. Vous ne parlez pas, vous permettant ainsi quelques secondes de répit durant lesquels tu respires silencieusement son parfum. Tu le reconnaitrais entre mille tant il fait naître en toi ce sentiment rassurant. L’odeur de son corps, la même qui, des années durant se mêlait à la tienne sous une couette humide de vos deux transpirations. Tu connais son odeur par cœur, aussi bien que tu connais celle de l’herbe fraîchement taillée ou celle de l’orphelinat dans lequel vous avez grandi, ensembles. Un sourire éclaire ton visage, mais tu essaies de le cacher car tu serais bien incapable de l’expliquer. Tu te rappelles son haleine le matin, la sensation de son ventre mouillé pour avoir transpiré à cause de la main que tu y posais toute la nuit sous prétexte que tu aimais sentir la chaleur qui émanait de son nombril. Tu te souviens la façon qu’il avait de te prendre dans ses bras le matin, encore à moitié assommé par son sommeil de la nuit, puis dès qu’il voyait que tu commençais à te réveiller toi aussi, il te lâchait, parce qu’à l’époque les garçons trop tendres c’était des mauviettes et qu’il se refusait à ce que tu le vois comme tel. A l’époque, il n’y avait pas de jalousie, aucune ambiguïté, vous parliez déjà de votre futur appartement et du chien que vous auriez adopté, ensembles : Cookie. En vérité il détestait ce nom mais tu avais juré que s’il ne l’acceptait pas, tu ferai une grève de la faim jusqu’à en crever s’il le fallait, ton chien s’appellerait Cookie et il n’y avait pas matière à discuter à ce sujet. Vous faisiez aussi des projets de voyages : l’Inde, l’Indonésie, l’Australie, l’Amérique même. Des promesses murmurées sur le coin de l’oreiller, des promesses secrètes qui n’appartenaient qu’à vous et que personne ne devait entendre, ces promesses qui, la nuit, vous transportaient loin dans le monde de l’imagination, dans le monde de l’amitié, à deux. Mais tout est devenu tellement différent aujourd’hui, et tu ne trouves pas le moyen de lui dire que oui, son lit te manque et que tu donnerais tout pour t’y lover à nouveau, comme avant, le soir pour te rassurer. Vous avez grandi, tout simplement. La fierté a pris la place de l’insouciance et oui, tu es trop fière, tu ne peux pas lui avouer tes faiblesses. Malgré tout l’amour que tu peux bien lui porter, il doit rester secret, pour son bien, pour toi, pour votre avenir à tous les deux.
Il lâche le morceau, un gros morceau, un peu trop gros pour être vrai et te promets qu’en vérité, s’il t’a lâchée ainsi, c’est pour te prendre dans ses bras d’une autre manière. Les mots dépassent ta pensée et sortent de ta bouche un peu trop fort, un peu trop vite. Tu regardes le sol, penaude. Au moins, t’auras l’avantage d’être fixée mais c’est pas franchement la meilleure question au monde pour des retrouvailles et tu t’en veux un peu au fond d’avoir gâcher cet instant si précieux pour vous deux. Te faire du mal. Vous l’aviez parié plus jeunes, en jouant à vos jeux pourris de cap ou pas cap. Tu t’en souviens. Tu lui avais demandé une fois, s’il se croyait capable de te faire mal, mais vraiment mal un jour et lui qui pourtant avait toujours été joueur, il t’avait répondu que non, que même pour tout l’argent du monde, il ne voulait pas te faire du mal et tu avais trouvé ça tellement mignon que tu lui avais offert on éclair au chocolat le soir, bien que tu en avais vraiment envie aussi. Mais cette fois, il t’avait véritablement fait mal. Oui, il t’avait brisé le cœur et ces choses prennent du temps à être pardonnée, à moins que la rancune ne prenne le dessus et te pousses dans une vengeance encore plus terrible. Œil pour œil et dent pour dent. A la guerre comme à la guerre. Méfiez-vous de l’eau qui dort, agneau aujourd’hui tu es, louve enragée certainement demain tu seras. Tu lèves à nouveau les yeux vers lui, après lui avoir avouer en avoir souffert, tu ne peux pas jouer les faibles, tu dois comprendre. C’est lui qui n’ose pas soutenir le duel cette fois, il baisse les yeux. Un ange passe. Un silence qui te semble durer une éternité. Tu pourrais presque t’amuser à compter les mouches qui passent derrière lui entre temps, tu en as déjà vu trois avant de changer ton regard de cible. Tu regardes à présent son front tracassé. Il y’a cette veine qui ressort à chaque fois qu’il est en colère, qu’il est essoufflé, qu’il a chaud ou bien qu’il réfléchit. Tu penches pour la dernière solution. Il réfléchit. Il cherche quelque chose à dire, quelque chose de pas trop cru à te répondre, quelque chose qui cette fois ne te fera pas trop mal, mais tu sais que c’est peine perdue. Quelque soit la raison, elle te fera souffrir, parce que tu l’aimes Eden, oui bordel, tu l’aimes plus que tu n’aimes la vie. Ta vie c’est lui. Ta vie c’est vous.
Il t’adresse alors ce sourire que tu connais si bien. Ce sourire des grosses bêtises. Ce sourire qu’il avait lorsqu’il te piquait des t-shirts parfois et qu’il ne te les rendait que le soir, le temps que tu te sois bien inquiétée et que tu aies bien cherché partout. Le pire dans cette histoire, c’est qu’il t’aidait à chercher tes affaires que lui même avait cachées. Pour être avec toi, pour que vous fassiez quelque chose en commun. Ce sourire peu délicat qui résonne en toi comme « Excuses moi Eden j’ai fait une bêtise. » Oui, ce même sourire là. Il te répond sur le ton de la rigolade et ça te déçoit beaucoup. Ca te déçoit parce que tu as besoin de savoir, que ça t’a fait bien plus de mal qu’il ne peut l’imaginer et que tu aurais bien pu finir à Azkaban pour meurtre quelques jours plus tôt quand tu t’es retrouvée en face de Weasley. Oui, tu aurais voulu que pour une fois, une seule et unique fois, il soit sérieux. Mais à quoi peux-tu donc bien t’attendre Eden ? Qu’il fonde dans tes bras en t’avouant qu’il t’aime et qu’il n’a fait ça que pour te rendre jalouse ? Naïve de première. Débile que tu es. Tu t’en veux pour tout ça et, sans vraiment te contrôler, tu t’empourpres de colère. Non contre lui. Contre toi. Tu t’en veux de ce changement soudain depuis quelques jours, depuis que tu as réaliser l’impossible, réaliser que tu aimais la seule personne avec qui tu ne pourrais jamais former un couple, avec laquelle jamais tu ne pourrais être. Non, jamais. Ce serait trop difficile. Il te fixe alors. Yeux dans les yeux. Alors, tu comprends qu’il ment mais tu fais comme si tu ne comprenais rien du tout et, ne tentant pas d’aller plus loin, c’est toi qui détournes le regard, mal à l’aise. Au final, tu as presque peur qu’en te regardant il ne découvre à quel point tu l’aimes et à quel point tu souffres de le voir si détaché de tout ça. Qu’il aille se faire voir. Tu ne peux pas lui dire, non, ça gâcherait tout ce qui reste encore de vous deux. Il t’explique alors une théorie débile comme quoi il serait incapable de te faire du mal. Illusions. Du mal il t’en fait à chaque fois que ses lèvres en touchent d’autres, ça te brise le cœur et oui ça fait mal, un mal de chien. Tu baisses les yeux, tu te sens coupable de douter de lui mais en même temps tu ne sais plus vraiment à quoi t’en tenir. « Je… non Kit ça n’a rien à voir… je parle pas de ça, pas du tout. Enfin bon laisses tomber, j’espère au moins qu’elle était bonne cette fois...ta raison. » Ironique que tu es. Déjà tu regrettes ce pic meurtrière. Tu te convaincs que jamais il ne comprendra et ainsi tu te lèves, prend son menton par deux de tes doigts et lui dépose un baiser bienveillant sur la joue. Tu lui pardonnes. Tu lui pardonnes tout sans exception, car de toute manière, ces choses te paraissent futile vis à vis de l’importance qu’il a prit dans ta vie. Tu ramasses tes livres et tu le regarde de ce regard absent qui te fait tant de mal : « Je dois y’aller, j’ai plus le droit à l’erreur, j’ai déjà manqué trop de cours. On se voit après d’accord ? » Et tu tournes le dos, tu t’en vas sans même attendre sa réponse, sans même lui lancer un ultime regard.Tu sais très bien que tu n'iras pas le voir toute à l'heure, que tu l'éviteras peut-être encore pendant des jours, pendant des semaines. De toute façon c’est bien plus facile de fuir que d’assumer ses sentiments, c’est bien plus facile de faire semblant que tout ça ne t’atteint pas. Cette mascarade est semblable à une pièce de théâtre et tu y joues l’héroïne principale.


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Stefan K. Durden

if i had a heart i could love you
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MessageSujet: Re: Tell the world that i'm coming | walden (terminé)   Tell the world that i'm coming | walden (terminé) EmptyMar 20 Aoû - 11:37

Tu mens tout le temps, comme un arracheur de dent. Autrement dit : tu mens mal. Seulement ça Eden l’a bien vu depuis le temps qu’elle te côtoie ; elle te connait par cœur. Pourtant elle ne dit rien comme si elle savait et qu’elle n’avait pas besoin de retourner le couteau dans la plaie. Elle t’épargne ça, trop gentille, mais ça tu le sais. Elle est parfaite bien trop parfaite pour toi. Comme depuis toujours. Pourquoi est-ce la seule qui ne s’en rend pas compte ? Tu soupires et plonges ton regard dans le mur loin derrière elle. Dans son dos se trouve un mur de pierre dont une se détache de temps en temps et pour éviter de réfléchir à ce qu’elle peut te dire ou ce qu’elle va te reprocher, tu comptes le temps qu’elle met à revenir. Elle tourne d’un quart de tour sur la droite toutes les trente-six secondes et d’un demi-tour sur la gauche toutes une minute trois. Tu te mords la lèvre, il n’y a que toi pour penser à ce genre de détail alors que tu sers un canon dans tes bras. Tu fermes les yeux et sent son odeur. Oui, voilà une meilleure chose à faire. Tu te retrouves dans votre passé, quand vous étiez des gamins et que vous couriez l’un dans les bras de l’autre. Après une longue course que tu avais gagnée, elle était là pour te féliciter et te prendre dans ses bras, malgré ta sueur. Et vos corps se serraient l’un contre l’autre. Ou alors lorsqu’un enfant l’embêtait tu volais au secours de ta meilleure amie. La portant dans tes bras pendant que tu frappais les autres. Tu avais un poids en plus dans les bras et pourtant tu les battais. Comme quoi se battre au nom de l’amour -que tu appelais amitié à l’époque- valait plus que de l’or. Car des batailles tu en as perdu beaucoup, des bleus, des coups, ton nez a été pété un millier de fois et pourtant aucune de celle que tu as faite pour Eden ne s’est soldée par un échec. Pour l’instant s’entend. Grâce à elle tu deviens meilleur, comme si elle avait une bonne aura qui t’empêchait d’être un con fini, seulement dès qu’elle n’était plus dans les parages, envolé le bon sort et tu revoilà un babouin sans cervelle. Tu caresses ses cheveux, machinalement. Tu reviens à la bonne époque, celle où vous dormiez dans le même lit sans que cela ne vous choque, celle où vous étiez plus proche que les deux doigts de la main, celle où elle lisait dans ton regard pour comprendre … ouais en fait, ça elle le fait toujours. Alors que tes mains tirent sans réfléchir sur ses cheveux, tu sens un mouvement  au niveau de ton torse. C’est Eden qui bouge parce que, comme un babouin braillard et empoté tu lui as arraché un cheveu. Un tout petit cheveu blond que tu vas garder comme un fétichiste et même faire du vaudou avec. Enfin, pas du vaudou méchant hein, du vaudou gentil pour qu’elle soit toujours gentille avec toi. Même si elle l’est déjà. Bon en fait t’as pas besoin de faire du vaudou avec Eden, mais tu ne peux pas lâcher l’objet du crime par terre, pas après la douleur qu’elle a dû ressentir, car tu te souviens quand tu lui brossais les cheveux à l’orphelinat. Et qu’elle criait à t’en fendre l’âme parce que tu lui avais cassé un cheveu en deux, que tu lui avais brossé l’oreille ou le dos, que tu n’étais pas assez délicat ou alors que tu l’étais trop et qu’en fait tu ne défaisais pas les nœuds. Pourtant chaque jour elle venait te voir, la brosse à cheveux dans la main, pour que tu t’occupes d’elle. Comme une maman tu t’occupais d’elle. Enfin comme un papa vu les deux mains gauches que tu avais. Que tu as toujours. Tu souris en repensant à ce souvenir gravé dans ta mémoire, celui où elle était venue te voir, un grand sourire aux lèvres et t’avait dit « tu peux me faire une queue de cheval ? bien haute sur la tête ? comme celle qu’avait Magali hier ? » tu t’étais décomposé sur place, d’habitude tu ne faisais que la démêler et elle se coiffait ensuite toute seule, ou une autre copine s’en chargeait. Et voilà qu’elle voulait tester tes talents de coiffeur. Tu avais alors sourit gravement et accepté le défi. Armé de sa brosse et en essayant de te souvenir de ses gestes, tu avais commencé. Délicatement -mais pas trop, c’est la honte sinon- tu t’étais emparée de ses cheveux. Tu les avais serrés dans tes -déjà puissantes- mains. Seulement il y en avait toujours un qui partait se faire la malle. Puis tu passais la brosse sur ses jolis cheveux lisses. Déjà démêlé aujourd’hui. Un sourire de concentration s’était étiré sur tes lèvres quand tu avais essayé d’attacher l’élastique qui, bizarrement, ne tenait pas. La queue de cheval qui avait démarré haute, finissait au niveau de sa nuque. Bon. Tu avais alors retenté, encore et encore. Au bout de sept essais tu avais lâché un cri de rage. Eden t’avait attrapé la main et tenté de te rassurer, mais tu ne pouvais pas finir sur cet échec. C’était trop honteux. Pourtant elle disait des mots doux et gentils, elle t’encourageait. Trop mignonne la jolie Eden. Finalement tu avais abandonné et rendu les armes -autrement dit la brosse- à Eden et tu étais parti. Seulement jamais tu ne terminais par un échec et, le soir même, tu t’étais entraîné sur une poupée. Oh la honte si jamais quelqu’un te voyait alors tu avais pris toutes tes précautions. Ne pas se faire voir par les autres, c’était facile, ta seule crainte était Eden. Elle était ton ombre, ton souffle, elle était tes pensées, ton chemin. Jamais tu n’étais séparé d’elle. Trois fois elle avait failli te voir, tu avais du prétexter une gastro pour avoir du temps pour toi et encore elle avait failli rester à ton chevet. Bref, expérience enrichissante, mais que tu n’as pas réellement hâte de reproduire. Tu relèves les yeux et tout te reviens d’un coup. Tu es debout au milieu du couloir, Eden dans tes bras, un cheveu blond à elle dans tes mains. Ok. « Je… non Kit ça n’a rien à voir… je parle pas de ça, pas du tout. Enfin bon laisses tomber, j’espère au moins qu’elle était bonne cette fois...ta raison. » Tu n’arrives pas à savoir si ses mots doivent te blesser ou non. Si elle est ironique ou si elle demande vraiment. Tu hésites à poser la question, après tout ce n’est pas vraiment le bon moment, votre discussion a déjà été suffisamment animée comme cela. Tu ouvres la bouche puis la referme. Avant que tu n’aies le temps de dire quoique ça soit, elle avait posé ses douces lèvres sur ta joue. Un simple bisou mais pour toi qui veut tellement dire. Elle ne te reproche rien ou alors c’est une grosse hypocrite. Non, on parle de ta Eden, elle ne t’en veut pas. Tu souris, aux anges. Elle est là, avec toi et vous êtes heureux tous les deux. Sans rien ni personne d’autre. Tu ne penses déjà plus à ce qu’elle a dit, tu ne penses qu’à elle, qu’à toi, qu’à vous. Oui c’est mieux. Tu es niais et pathétique, heureusement qu’elle n’est pas legimens. LE regard dans le vague et l’esprit ailleurs tu ne remarques même pas le geste qu’elle fait pour s’en aller. Tu ne comprends pas pourquoi elle s’en irait de toute manière, vous vous êtes enfin retrouvé, cela n’a pas de sens. « Je dois y’aller. » Bam une claque dans ta gueule, tu ne l’avais pas vu venir qu’elle était déjà partie. Loin de toi, comme dès que tu pensais la tenir. Cette fille est comme une rivière, magnifique mais impossible de la tenir entre tes mains. Tu ouvres la bouche pour protester. « J’ai plus le droit à l’erreur, j’ai déjà manqué trop de cours. On se voit après d’accord ? » Tu ne peux pas parler elle a trop d’arguments. Elle gagne toujours face à toi. Si toi en son nom tu sors vainqueur, elle te dépasse et t’écrases à plate couture. Peut être que c’est elle le génie dans l’histoire et que sans elle tu n’arriverais à rien. En fait non, pas peut être : c’est elle le génie. Tu relèves les yeux, elle a déjà disparu. Tu n’as même pas eu le temps de l’aider à porter ses livres, de répondre que tu as hâte de la revoir, de lui faire remarquer qu’elle est toujours en pyjama. Tu n’as eu le temps de rien, elle est déjà loin. Tu restes seul sur les marches. Tu hésites à t’asseoir là et attendre qu’elle revienne. Ce mois-ci tu as beaucoup moins séché qu’elle, sûrement parce que tu espérais de tout cœur pouvoir t’asseoir à ses côtés en cours … alors qu’elle n’est jamais venue. Finalement tu te relèves pour y aller à ton tour. Il faut que tu restes sur ta bonne lancée. Et, en regardant en arrière, tu fixes l’endroit où vous vous êtes tenus. L’endroit de votre réconciliation. Alors un large sourire s’étire sur tes lèvres, en fin de compte pour le con que tu es, tu t’en es plutôt très bien tiré.
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