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 if i fall you're going down with me ◊ apryan

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MessageSujet: if i fall you're going down with me ◊ apryan   if i fall you're going down with me ◊ apryan EmptySam 25 Jan - 11:26

Tes pieds heurtent durement le sol, les effets du transplanage se font encore ressentir dans le bas de ton ventre, des petits fourmillements que tu n’as jamais vraiment accepté. Mais tu es loin de te plaindre, vous au moins les sorciers vous ne vous coltinez pas tous les bouchons et autres désavantages des moyens de locomotion des moldus, même si vous aussi vous avez vos petits désagréments avec le transplanage, d’ailleurs le souvenir de ta hanche désartibuler à tes premiers essais te donne encore des sueurs froides. Balayant ces souvenirs de ton esprit, tu poses ton regard céruléen sur la grande bâtisse se présentant à toi, montant graduellement les yeux afin de pouvoir arriver jusqu’en haut. Un soupire s’échappe de tes lèvres pleines alors que d’un geste habile tu attrapes ton paquet de cigarette dans la poche arrière de ton jean. Tu n’as aucune envie d’être ici. D’ailleurs peu de monde le souhaite, depuis le début du règne de Voldemort, le ministère est devenu un endroit à éviter, et y être convoqué n’est souvent pas très prometteur pour la vie du concerné. Heureusement ce n’est pas ton cas, du moins pas aujourd’hui, pas encore, même si ton tour viendra surement un jour. Tirant sur ta cigarette, tu inspires profondément la fumée dans tes poumons, les remplissant de ce poison que tu affectionnes tant. La nicotine aide à calmer tes nerfs tendus, du moins l’espace d’un court instant et tu en profite pour amorcer le pas vers l’immense bâtiment. Sans aucune gêne tu pousses la porte de l’entrée, te fondant dans la masse des sorciers entrant et sortant comme des petits soldats bien rodés. Tu marches tranquillement, tirant de temps à autre sur ta cigarette sans te soucier de savoir si tu as ou non le droit de fumer à l’intérieur. Tu prends ce droit de toi-même. Tes yeux croisent d’ailleurs ceux de la réceptionniste qui te regarde avec dédain mais tu l’ignores te dirigeant vers les ascenseurs. Tu déteste ces merdes. Une fois sur trois tu te retrouves bloquée entre deux étages dans ces cercueils ambulants. Inspirant une nouvelle fois sur ta sucette à cancer, tu la coinces entre tes lèvres le temps d’appuyer sur le bouton de l’étage du département qui t’intéresse. Dans un cliquetis suspect, les grilles de l’ascenseur se referment avant qu’il ne tombe dans une chute quasi libre, te soulevant le cœur. Posant ta main libre sur la paroi en métal, tu fermes les yeux un court instant, comptant les secondes qui te séparent de la terre ferme. Une fois l’ascenseur arrêté et les grilles ouvertes, tu ne te fais pas prier pour t’extirper de la machine, bousculant au passage un homme sans ne lui prêter aucune attention. Tu espères juste pouvoir terminer vite ce que tu as à faire pour te casser d’ici. Traversant les couloirs, tu reconnais au passage quelques visages comme celui de Jeremiah, un sourire en coin se dessine sur tes lèvres, tu sais que Clint le déteste viscéralement, un peu comme toi et Solveig en fait. Deux gamins qui s’écharpent la gueule pour pas grand-chose, juste le plaisir d’entretenir une guerre froide afin de se défouler de temps en temps. En pensant au mangemort qui partage ta vie tu ralentis légèrement le pas, inconsciemment, tes yeux balayant les différentes portes de bureaux avant que ton regard clair ne s’arrête sur l’écriteau portant son nom. Tu sens ton cœur se serrer légèrement dans ta poitrine et dans un pur réflexe tu poses ta main sur la poignée de la porte, l’ouvrant pour faire face à un bureau vide, en bordel comme d’habitude. Un soupire lasse s’échappe de tes lèvres alors que tu regardes les documents qui jonchent le bureau en acajou pour voir si quelque chose à bouger depuis ta dernière visite. Absolument rien. Tu ne peux empêcher ce sentiment sourd de gronder au fond de tes tripes, ce pressentiment qui enserre ton cœur dans un étau, t’empêchant de respirer. Tu n’as pas eu de nouvelle du mangemort depuis qu’il a été envoyé en mission pour retrouver les fugitifs avec entre autre une de tes rares amies, Camélia. Tu sais que tu devrais t’inquiéter pour elle, pour sa survie parce que si elle est capturée, elle mourra, mais tu ne peux empêcher une petite voix égoïste de raisonner dans ta tête en souhaitant que tout cela soit vite terminé et qu’il revienne enfin, même si cela doit signifier la mort de ton amie.

Une certaine culpabilité te noue la gorge mais tu arrives très bien à vivre avec cela, tu as déjà fait bien pire pour protéger ta couverture, mais tu sais que la perte du mangemort tu ne l’encaisseras pas et tu déteste dépendre autant d’une simple personne. Ignorant le manque qui te ronge de l’intérieur un peu plus chaque jour, tu fronces légèrement les sourcils quand des voix attirent ton attention, ou plutôt une en particulier que tu ne connais que trop bien, malheureusement. Demyan. Tournant la tête tu aperçois effectivement le brun un peu plus loin en grande discussion avec un autre homme que tu ne connais pas. Tu serres légèrement la mâchoire en observant le visage étonnamment fatigué du brun, une colère sans nom te tordant les tripes. Tu déteste ce type, et il te le rend bien mais malheureusement tu ne peux pas l’éliminer, et lui ne le peux pas non plus. En fait vous êtes coincés, condamnés à devoir collaborer alors que vous détestez cela. Pour la petite histoire, cet abrutit t’a percé à jour, ou du moins il a découvert une partie de ton secret à cause sa grognasse de mère. Il sait que tu n’es pas fidèle au Lord, mais il ne sait pas exactement pourquoi, bien que la raison doit paraitre évidente, mais il ne sait pas que la traitre c’est toi. Quant à toi, tu sais pour sa lycanthropie, et autant dire qu’il refuse que cette information ne filtre ou il finira avec une laisse autour du cou tenu par Voldemort en personne. Un soupire s’échappe de tes lèvres alors que mine de rien tu te rapproches, intriguée par la conversation. Tu fais le tour, ils ne semblent même pas remarquer ta présence. Tant mieux même si ça peut être un peu vexant pour le coup. En te rapprochant tu remarques alors que Demyan a une griffure imposante partant de son cou et remontant jusqu’à la base de son oreille. Il s’est gratté trop fort ou quoi ? Tu sais que hier c’était la pleine lune mais tu lui avais donné de la potion tue-loup mais visiblement il a décidé de ne pas la prendre. Quel con. Tu retiens la remarque qui te brûle les lèvres pour écouter distraitement ce que raconte l’homme à Demyan qui, entre nous, semble sur le point de s’évanouir. « …et apparemment il a même tué un homme la nuit dernière ! Enfin c’était un sang-de-bourbe donc normal que la Gazette n’en a pas fait mention mais j’ai mes sources là-bas et ils m’ont confirmé que c’était vrai, ça fait flipper un peu non ? » Tu fronces une nouvelle fois les sourcils en faisant les liens dans ta tête et tu comprends assez vite que l’homme parle très certainement d’une attaque de loup-garou, ou plutôt dans ce cas-ci une attaque de Demyan qui d’ailleurs semble retrouver l’usage de la parole au même moment. « Ah ? Non je n’étais pas au courant, faudra être vigilent les soirs de pleine lune et… » « Tu l’as sors d’où ta marque au fait ? » Ton cœur loupe un battement quand tu comprends que l’homme fait allusion à la griffure dans le cou de Demyan. Putain mais quel abrutit lui aussi il pensait honnêtement que personne ne lui poserait de questions ? Genre coucou c’est moi oui je me suis loupé avec le rasoir ce matin. Tu te mords l’intérieur de la joue, fulminant sur place de la bêtise de ton binôme de fortune. Tu sais que s’il tombe, tu tombes avec lui et tu ne peux pas te permettre un tel luxe. Ne cherchant même plus à être discrète, tu observes les deux hommes et en particulier Demyan qui creuse sa tombe tout seul comme un grand. « Ma marque ? Quelle marque ? » « Ba là dans ton cou, la marque enfin la griffure quoi, c’est bizarre tu l’avais pas hier il me semble et tu… ».

Merde putain bordel de cul, sans même contrôler tes gestes, tu l’incrustes directement entre les deux hommes, prenant le bras de Demyan dans un geste qui se veut tendre, presque amoureux mais qui ressemble plus à celui d’une folle furieuse. Tant pis, ça passera. Toujours mieux que le visage défait de Vladmirov. « Salut » « Euh ouai ? Salut Alterman, qu’est-ce que tu veux ? » Ton regard céruléen transperce littéralement l’abrutit en face de toi, tes ongles s’enfonçant inconsciemment dans la chair de Demyan pour te retenir de gifler ce trou du cul. En effet tu n’as pas très bonne réputation au sein des mangemorts, très peu t’apprécie et pour cause tu es loin d’avoir ta langue dans ta poche et tu aimes remettre les gens à leur place mais bon, la courtoisie n’arrache pas non plus la bouche de ce type. « Tu permets ? Je pense que j’ai encore le droit de parler à qui bon me semble non ? D’ailleurs c’est quoi ton nom à toi ? » Tu ne t’embarrasses pas non plus de courtoisie, le tutoyant comme lui avec toi auparavant. Vous vous jaugez du regard un instant, oubliant presque la présence de Demyan qui devait sentir tes ongles lui transpercer la peau. « Peters. Et si ça t’intéresse, je demandais justement à ton ami d’où venait cette griffure dans son cou sachant que hier une attaque de… » « Merde ! Oh pardon Demychou ! » Autant dire que là tout de suite tu as envie de te pendre. Déjà ta réputation de femme froide et sans cœur vient de prendre un sacré coup avec le demychou absolument dégueulasse mais en prime tu es en train de mettre en péril ta relation avec Clint en t’exposant ouvertement avec le russe. Chapeau April là tu viens de faire une combo absolument parfaite et tu ne peux plus retourner en arrière. Demyan a intérêt à te rendre la pareille avec les bénéfices en prime. Te tournant vers le concerné, tu attrapes sa nuque pour qu’il se penche d’avantage vers toi, tes doigts passant sur la griffure encore à vif. « Ouai effectivement j’y ait été un peu fort ce matin chéri, vraiment désolée, enfin c’est aussi en partit ta faute qu’on se le dise… » Tu adresses un regard entendu à Demyan avant de te tourner de nouveau vers l’homme avec un dédain certain « Peters je me doute que ta vie sexuelle doit être aussi désertique que les neurones présents dans ton crâne mais arrête de faire chier ceux qui en ont une veux-tu ? sur ce tu nous excuses on a des choses à se dire. » sans un mot de plus, tu glisses ta main dans celle de Vladmirov et l’emmène plus loin, trouvant un bureau vide pour le pousser à l’intérieur sans ménagement avant de refermer la porte avec force, relâchant avec un dégoût apparent la main du russe comme s’il venait de te transmettre une maladie dégoutante. « Putain mais qu’est-ce qui tourne pas rond chez toi ? La prochaine fois pointes toi ici avec une pancarte coucou c’est moi le loup ça ira plus vite ! » Tu t’efforces de ne pas élever la voix alors que la colère fait pulser ton sang, tu dévisages Demyan en te demandant ce qui te retient de le gifler. « Tu te rends compte de ce que ta connerie m’a coûté ? Tu as intérêt à rattraper ça je te préviens… » Serrant les dents, tu t’empresses d’attraper ton paquet de cigarettes dans ta poche, l’allumant afin de tenter de te calmer, en vain.

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Demyan L. Vladmirov

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MessageSujet: Re: if i fall you're going down with me ◊ apryan   if i fall you're going down with me ◊ apryan EmptyMer 12 Fév - 4:57

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Ses ongles s’enfoncent progressivement dans la terre, remportant en intensité à chaque centimètre qu’ils gagnent sous la surface de cette terre glaciale, humide, répugnante. Le jeune homme tente de serrer le poing, ses doigts toujours ancrés dans ce sol témoin d’événements maudits. Sa tête repose lourdement, son corps se plaint contre les divers morceaux de roche formant le caractère si rugueux du territoire sur lequel il se sent cloué. Lentement, le biélorusse oriente mentalement cette douleur qui persiste dans ce qui lui paraît être tout son corps tellement elle est forte aux endroits plus sensibles, plus touchés, pour la rendre plus gérable. Une sensation de brûlure le saisit lorsqu’il esquisse un mouvement de tête, son cou rétorquant défavorablement à son désir. Pourtant, le Gryffondor sait pertinemment qu’il est impératif qu’il disparaisse de cet endroit. Que chaque minute qu’il éternise sur ces lieux, il augmente les chances de dévoiler son plus grand secret, et par la même occasion, condamner son existence. Et cela compose exactement la promesse qu’il s’est faite lorsqu’il a survécu à la violente attaque lui imposant sa lycanthropie de tous les jours. Le jeune sorcier est un battant ambitieux, et jamais il ne comptera baisser les bras, jamais il saurait autoriser la moindre péripétie surgissant dans sa vie la régir intégralement. Même si cette péripétie doit constituer une infortune si grande. Mais peu lui importait, le loup ne gagnerait jamais sur l’humain, c’était la parole de Demyan, et elle resterait aussi solide que le garçon pouvait s’avérer buté.

Une symphonie de divers craquements d’os résonna, agrémentée de quelques grognements que le Vladmirov s’autorisa. Le récemment diplômé de Poudlard se redressa enfin en position assise et balaya du regard la clairière qui l’entourait. Il avait dissimulé sa baguette magique au creux d’un arbre à proximité, il le savait, c’était bien la dernière chose qu’il se rappelait, avant qu’il eût croisé la face impératrice de la pleine lune, si prestigieuse, si dominatrice sur son lit de ténèbres. Flambant nu, le biélorusse se mit debout, regagnant à chaque pas un peu plus de force dans ses jambes, anéantissant ces récalcitrantes fourmis de sang qui lui procuraient la terrible impression que la boue l’avait dévoré durant son inconscience. Après une dizaine de minutes de recherche ardue, le jeune homme entoura finalement ses doigts autour de sa longue baguette. Il formula quelques incantations qui lui apportèrent d’emblée une tenue présentable en vue de n’alerter aucune mauvaise rencontre probable, puis, alors qu’il commençait à nettoyer les lieux de toute marque de loup-garou, un gémissement attira son intention. Le sorcier se retourna brusquement, à en tordre tous ses muscles douloureux, l’extrémité de sa baguette pointant déjà le corps frêle d’une adolescente laissée pour morte. Pendant quelques secondes, l’adolescent dévisagea du regard le corps présenté en face de lui, avant de relier tous les éléments dans son esprit. Les blessures dont souffrait cet individu faisaient écho à celles qu’ils arboraient depuis plus d’un an maintenant. Et vu la béante plaie qui surgissait sur sa peau d’ivoire salit par la crasse, cette jeune femme n’était en aucun cas lycanthrope. Ou en tout cas, elle ne l’était pas encore. Le biélorusse se redressa, la fatalité de la réalité le frappant au visage brutalement.

Une somptueuse suite de jurons russes s’échappa des lèvres du garçon qui s’effarait déjà au niveau de sa victime. « Sa victime », il n’y croyait toujours pas, il ne voulait y croire. Etrangement, jamais le Vladmirov n’avait imaginé faire face à ce genre de situation auparavant. C’était complètement absurde, puisque très probable étant donné sa condition ; néanmoins, ça lui avait semblé impossible, dénué de sens, indigne d’y apporter quelconques réflexions. Impensable. Voilà une odieuse erreur qu’il avait commise. Il possédait désormais une adolescente sur le dos, personne qu’il ignorait même vivante ou morte. Avant de tirer au clair cette information qu’il ne jugea sur le moment pas si essentielle que cela, Demyan reprit son méticuleux ménage des lieux, le rendant aussi innocent qu’une forêt zébrée de parcours santé. Le jeune homme apporta de nouveau son attention sur la blonde qui reposait sur le sol, et au lieu de vérifier la présence de la moindre constante vitale, il l’enroula sans ménagement d’une couverture qu’il avait invoquée quelques minutes plus tôt, parcouru un bon kilomètres en marche très rapide, puis transplana.

De nouveaux jurons remplirent le sobre mais propre et extrêmement organisé appartement. Le biélorusse déposa sa récente proie devenue perpétuel fardeau dans son lit, y déposa vulgairement une autre couverture, ses pensées vagabondant déjà au programme de sa journée. Il devait se débarrasser de cette adolescente. Il devait réduire ses traces à néant, le malheureux événement de cette nuit. Elle ne devait pas exister. Le sorcier fila sous la douche, laissant un filet d’eau glacial ranimer ses muscles et raviver ses blessures. Après une bonne dizaine de minutes, le garçon se sentit enfin propre et commença à revêtir sa tenue de travail. Il accéléra la cadence lorsqu’il aperçut l’heure sur l’unique horloge trônant dans sa petite cuisine. Il manquait cruellement de temps, et il ne devait en aucun cas éveiller le moindre soupçon. Le garçon enfila ses chaussures, redressa sa cravate, émit des gestes désespérés mais machinaux pour coiffer ses cheveux, et se raidit lorsqu’il entendit un son plaintif venir de sa chambre à coucher. Il s’y précipita, croisant le vide regard azuré de cette fille, de ce nouveau poids dans sa vie, de cet élément maudit. L’adolescent extirpa sa baguette magique de la poche arrière de son pantalon, articulant : « Ecoute-moi bien. Tu dois rester ici. Tu ne dois pas quitter l’appartement. Sous aucun prétexte. » Dans la hâte, son accent biélorusse endurcissait tellement ses mots que Demyan n’était pas certain que son interlocutrice le comprenne totalement. Il lança de toute façon plusieurs sortilèges au niveau de chaque fenêtre afin de voiler de tout œil indiscret sa mystérieuse et nouvelle colocataire, puis se dirigea vers sa porte d’entrée. « Je rentre ce soir. » Il ensorcela la porte derrière lui, formula de nouveaux enchantements pour anéantir tout bruit et transplana de nouveau.

Le souffle court, l’ancien Gryffondor foula le sol du ministère. Il s’installa dans un des ascenseurs et se rendit machinalement vers le quartier où son patron devait l’attendre, lui et ses autres collègues de la Brigade magique. Quelques étages plus tard, le jeune homme réduit promptement la distance qui le séparait de son rendez-vous, et ne s’autorisa à respirer que lorsqu’il remarqua qu’il était en avance et que son apparence était des plus banales. Pas parfaite, mais vue les antécédents de la journée, franchement réjouissante. « Hey Vladmirov ! Tu as entendu la nouvelle ? » Le garçon posa son regard sur Peters, un employé du bureau d’en face bien trop sociable à son goût. Horriblement trop collant. Impassible, le jeune homme autorisa le sorcier à évoquer sa fameuse nouvelle. « …et apparemment il a même tué un homme la nuit dernière ! Enfin c’était un sang-de-bourbe donc normal que la Gazette n’en a pas fait mention mais j’ai mes sources là-bas et ils m’ont confirmé que c’était vrai, ça fait flipper un peu non ? » L’attention de Demyan se ranima brusquement. Une attaque de loup-garou se propageait sur les lèvres du ministère, et il redoutait que la fameuse bête que tout le monde recherchait, composait nulle autre que sa propre personne. Il déglutit, son visage demeurait de marbre malgré la pression qui grimpait en lui. Il était Demyan Vladmirov, sa journée avait certes commencé de manière très ardue, mais il était impératif qu’il s’en sorte majestueusement, comme d’habitude. « Ah ? Non je n’étais pas au courant, faudra être vigilent les soirs de pleine lune et… » « Tu l’as sors d’où ta marque au fait ? » Sa marque, quelle marque ? Le jeune sorcier se sentit pâlir, ou rougir, il ne savait même pas. « Ma marque ? Quelle marque ? » « Bah là dans ton cou, la marque enfin la griffure quoi, c’est bizarre tu l’avais pas hier il me semble et tu… » L’ancien élève sentit une pression s’effectuer sur son bras, pression qu’il faillit annihiler vite fait s’il n’avait pas auguré la présence d’April par son parfum envahissant. « Salut » « Euh ouai ? Salut Alterman, qu’est-ce que tu veux ? » Un sourire narquois étira les lèvres du jeune homme, tandis que les ongles de la professeure s’enfonçaient progressivement et de manière plus que déterminée dans sa chaire. « Tu permets ? Je pense que j’ai encore le droit de parler à qui bon me semble non ? D’ailleurs c’est quoi ton nom à toi ? » Demyan leva les yeux au Ciel, regrettant déjà de vivre sur une planète avec tant d’habitants. « Peters. Et si ça t’intéresse, je demandais justement à ton ami d’où venait cette griffure dans son cou sachant que hier une attaque de… » Ton « ami », le sang de Demyan se mit à bouillir face à la tournure de la conversation ainsi que ce moindre terme qu'il percevait telle une pure insulte. « Merde ! Oh pardon Demychou ! » Vladmirov eut la sensation d’avoir un couteau lui râpant l’intérieur de la gorge, ce qui était aussi bénéfique que désagréable, étant donné que cela l’empêcha de rétorquer un peu trop impulsivement à ce surnom prodigieusement ridicule et bien trop irréfléchi. D’où Alterman l’appelait « Demychou » ? Qu’est-ce qu’elle voulait insinuer ? Qu’il entretenait une relation affectueuse avec elle, l’espionne, la souillure, la vermine ? Personne ne pouvait la supporter au sein même du ministère, le plus imbécile des employés inspirant d’emblée sa pourriture, son masque révulsif. Les doigts de l’horrible bonne femme passèrent sous son cou, mais Demyan retint toute grimace, refusant de laisser transparaître la moindre émotion, la moindre humanité. A ce moment même, il aurait très bien pu être loup. « Ouais effectivement j’y aie été un peu fort ce matin chéri, vraiment désolée, enfin c’est aussi en partie ta faute qu’on se le dise… » Le regard entendu qu’elle lui lance à l’effet de lui clouer le bec sous l’effet de la colère qui grandit en lui. Qui ravage ses entrailles dans une férocité exemplaire. Elle jouait à quoi, exactement ? Elle souhaitait ruiner sa réputation ? Le faire passer pour l’homme qu’il n’était pas, qu’il n’avait jamais été ? Et puis par Merlin, qu’est-ce qu’elle faisait là, à se mêler de ce qui ne la regardait pas, une nouvelle fois. Demyan espérait véritablement que quelqu’un la punisse pour cette haïssable habitude. Le biélorusse inspira aussi profondément que silencieusement, tandis qu’un un sourire charmeur étirait ses lèvres. Parfait comédien. « Peters je me doute que ta vie sexuelle doit être aussi désertique que les neurones présents dans ton crâne mais arrête de faire chier ceux qui en ont une veux-tu ? Sur ce tu nous excuses on a des choses à se dire. » Quel culot, quelle audace. L’ancien Gryffondor se moquait souverainement de Peters, mais il ne supportait pas la manière dont April agissait. Elle se pensait reine ? Dominante ? Qu’est-ce qu’elle faisait là, d’ailleurs, n’avait-elle pas des marmots à berner, des sangs impurs à cajoler ? Comédie dégoûtante.

« Putain mais qu’est-ce qui tourne pas rond chez toi ? La prochaine fois pointes toi ici avec une pancarte coucou c’est moi le loup ça ira plus vite ! » La porte venait de claquer derrière eux, et le biélorusse avait déjà réduit la distance entre lui et son interlocutrice, laissant à peine quelques centimètres entre leurs deux poitrines. Manifestement, cela ne désarma aucunement l’espionne, qui reprit : « Tu te rends compte de ce que ta connerie m’a coûté ? Tu as intérêt à rattraper ça je te préviens… » Un rire faux fila entre les lèvres du sorcier d’élite. « Ce que ma connerie t’as coûté ? Je n’ai commis aucune connerie Alterman, et c’est toi-même et ta pestilente habitude de fourrer ton gigantesque nez dans les affaires de tout le monde qui t’a menée jusqu’ici. Je n’avais pas besoin de ton aide et n’en aurait jamais besoin, enfonce toi bien ça dans le crâne. Ton « aide », d’ailleurs ! Tes mots ! Comme si tu m’aidais ! Tu agis uniquement pour avoir une meilleure réputation, pour essayer de gagner un peu de crédit alors que tout le monde te considère ici telle une abjection. Ça t’amuse, de lancer cette rumeur comme quoi on baise ? Comme quoi on s’aime ? » Il grogna, haineux. « Tu veux rendre un peu plus réels tes derniers fantasmes du moment. C’est pour ça que t’es là, à redorer ton blason de pourritures en tout genre. » Le garçon se distança légèrement de la sorcière, il savait pertinemment que s’il restait trop proche d’elle, il ne saurait résister à la tentation de lui rompre le coup. Un nouveau juron fila entre ses lèvres. Il inspira profondément pendant une bonne minute, durant laquelle April avait la merveilleuse idée de ne rien faire. Il finit par rétorquer, assassin : « T’en as pas marre de ta misérable vie ? Quand jouiras-tu d’assez de jugeote pour comprendre que ta présence ici ne fait que polluer l’espace. Que le monde serait bien mieux sans toi. Les incompétents, ça ne reste pas, sélection naturelle, comme on dit. La seule chose qui me déçoit, c’est que tu tiens encore sur tes jambes, alors que ton bien-aimé a déjà échoué à sa vie. Ton poison a dû être trop fort pour lui, cet abruti. » Dédaigneux, le jeune homme planta son regard dans celui de son interlocutrice qui fulminait de rage, il le voyait bien. Cela lui plaisait dans le sens que désormais, d’eux deux, c’était elle, la plus proche de la crise de nerfs. De plus, avoir entendu toutes ces rumeurs comme quoi Clint et April avaient une relation un peu trop proche pour être amicale l’avait dépité. Il avait pendant longtemps estimé le mangemort, mais si celui-ci s’était réduit à la bassesse d’aimer une personne, et de surcroît April Alterman, il ne valait plus rien. L’amour, qu’avaient bien tous ces sombres idiots à le laisser les envahir, alors que la seule chose qu’il fait n’est que de vous rendre faible et vous expédie tout droit à votre sombre cercueil ?
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MessageSujet: Re: if i fall you're going down with me ◊ apryan   if i fall you're going down with me ◊ apryan EmptyMer 19 Fév - 8:49

La jeune femme sentit une rage sans nom faire bouillir ses entrailles au fur et à mesure que les minutes passèrent. Elle n’arrivait pas à comprendre comment cet abrutit avait pu être aussi inconscient pour se pointer au ministère avec une marque de griffure dans le cou, à croire qu’il était encore plus con que ce qu’elle pensait. Déjà quand il était élève il ne volait pas très haut, pavanant comme un paon dans les couloirs parce qu’il se savait à l’abri au vu de son nom et de la réputation de sa famille, mais aujourd’hui au final il était le même petit con arrogant et sans aucune jugeote, son parrain ne devait pas si bien l’éduquer que cela ou alors il n’y allait pas assez fort pour dresser ce morveux. April ne fera pas cette même erreur. Déjà parce qu’elle avait plus à perdre dans cette histoire que n’importe qui hormis Demyan lui-même. Elle savait que s’il plongeait, elle plongeait avec lui et ça elle le refusera toujours, surtout pour une erreur aussi débile que celle-ci. S’interposant entre les deux hommes, la brune attrapa la main du lycanthrope, plantant fermement ses ongles dans sa chair pour lui faire comprendre qu’il n’avait pas intérêt à la ramener et aussi quelque part pour le plaisir de lui faire mal. La colère et la rage lui brûlaient le fond de la gorge, comme si elle ne parvenait pas à déglutir un alcool trop fort, asséchant sa bouche mais elle ne montra rien, restant comme à son habitude hautaine, froide et distante. Elle jeta un regard dédaigneux à son confrère mangemort qui visiblement ne voulait pas plus que Demyan qu’elle se trouve ici, manque de bol elle n’en avait rien à carrer de son avis et elle lui fit comprendre clairement avant que les choses ne dérapent. Quand le sujet de la griffure fut clairement énoncé, April creusa sa propre tombe. Elle en avait conscience mais là clairement elle n’avait pas le choix. Elle mettait en péril sa réputation et sa relation avec un autre mangemort pour sauver le cul de ce gamin et en parallèle son propre cul. Ça en valait la peine. Ou pas. Parce que dès que les mots eurent franchit ses lèvres, Alterman eut juste envie de faire machine arrière et de laisser Demyan se demerder avec son inconscience. Elle aurait dû, putain oui elle aurait dû le laisser se dépatouiller avec des excuses bidons alors que tout son corps, ses yeux, son visage et surtout sa griffure ne criaient qu’une chose, c’est moi le loup les gars ramenez la laisse que j’aille lécher les bottes du Lord. Quel con, mais quel con bordel. April joua quand même son rôle à la perfection, minaudant comme elle ne l’avait jamais fait auparavant sous le regard surprit du mangemort trop curieux, et carrément offusqué de Demyan. Plantant ses ongles avec plus de force dans sa peau, April lui lança un regard le plus significatif du monde qui eut pour effet de lui faire fermer sa gueule. Brave bête. Il joua même le jeu en lui lançant un sourire faussement charmeur qui lui donna juste envie de le gifler sur le champ. Mais au moins il était aussi bon comédien qu’elle ne l’était. S’il était un peu moins con ils pourraient presque parvenir à s’entendre. Presque. Ou du moins à se supporter ce qui était une tâche carrément impossible pour ces deux volcans en ébullition constante. Sans perdre plus de temps à creuser son trou, April congédia sans aucune finesse son collègue, ignorant son insulte à peine murmurée avant de tirer le russe par la main, traversant le couloir pour trouver un bureau vide, le faisant pénétrer à l’intérieur en refermant avec soin la porte derrière elle. A peine furent-ils uniquement que tous les deux que la brune déversa sa rage sur le brun qui se rapprocha d’elle, la plaquant quasiment contre la porte avec son propre corps. Il pensait l’impressionné peut être de cette façon ? Il devait avoir mal comprit à qui il a à faire, elle n’était pas une de ces gamines capricieuses de Poudlard qui pensaient posséder un semblant de pouvoir, ils étaient dans le vrais monde maintenant, le monde adulte avec des vrais meurtres, une vraie guerre et de vraies personnes dangereuses et instables, la partie ne commençait réellement que maintenant pour le brun et il avait intérêt à vite le comprendre. Restant de marbre malgré le souffle chaud de Demyan qui balaya son visage, Alterman continua de déverser son venin qui glissa sur sa langue avec une facilité déconcertante, son regard céruléen profondément ancré dans ceux tout aussi bleu du biélorusse.

La tension qui émanait de leurs deux corps chargeait déjà la pièce d’électricité, prête à exploser. Le rire qui fusa alors des lèvres du brun déclencha un spasme nerveux dans le corps de la brune, sa main se crispant involontaire sur le manche de sa baguette qu’elle laissa toutefois en place dans sa manche, elle ne voulait pas déclencher les hostilités, pas encore même si elle savait que ça allait arriver au vue de la fureur qui dansait dans les yeux assombris du loup-garou. « Ce que ma connerie t’as coûté ? Je n’ai commis aucune connerie Alterman, et c’est toi-même et ta pestilente habitude de fourrer ton gigantesque nez dans les affaires de tout le monde qui t’a menée jusqu’ici. Je n’avais pas besoin de ton aide et n’en aurait jamais besoin, enfonce toi bien ça dans le crâne. » April l’observa sans broncher, plus distraite par ses traits et le mouvement de ses lèvres que par ce qu’il disait réellement. Il lui faisait l’effet d’un moustique dérangeant venu bourdonner désagréablement à son oreille, elle aurait bien baillé pour lui faire comprendre qu’elle n’avait cure de son beau discours mais elle ne voulait pas risque qu’il endommage son visage, pour le moment il était trop près d’elle pour qu’elle joue au salope de service. Elle se contenta donc de le regarder fixement espérant qu’il la fermerait bien vite. Mais non, elle n’avait jamais eu de chance avec ce genre de choses. « Ton « aide », d’ailleurs ! Tes mots ! Comme si tu m’aidais ! Tu agis uniquement pour avoir une meilleure réputation, pour essayer de gagner un peu de crédit alors que tout le monde te considère ici telle une abjection. Ça t’amuse, de lancer cette rumeur comme quoi on baise ? Comme quoi on s’aime ? » La jeune femme ne put s’empêcher d’afficher doucement un sourire amusé sur ses lèvres « franchement, ouai. » en fait non, c’était totalement faux et bien plus que cela, l’idée même que les mangemorts s’imaginent qu’elle fricote avec cette avorton ne lui arrivant même pas au talon l’agaçait au plus haut point, et d’autant plus que dans l’histoire elle avait autre chose à perdre, sa relation de couple, même si on ne pouvait pas vraiment mettre de mot sur la relation qu’elle entretenait avec O’Toole. Certes elle ne l’avait pas vu depuis des semaines mais elle s’était engagée, alors non, tout risquer pour ce petit con ne l’amusait pas mais elle aimait l’idée qu’il le pense. Restant toujours de marbre, un sourire agaçant flottant sur ses lèvres pleines, April pencha légèrement la tête sur le côté attendant que le brun ait terminé de déverser sa rancœur mal placée sur elle. « Tu veux rendre un peu plus réels tes derniers fantasmes du moment. C’est pour ça que t’es là, à redorer ton blason de pourritures en tout genre. » blablabla, il ne savait tellement pas de quoi il parlait que ça en devenait presque agaçant. Non carrément énervant et April contracta sa mâchoire dans un geste purement nerveux. Elle n’appréciait pas la place que le brun pensait pouvoir prendre, l’ascendant qu’il pensait avoir sur elle alors qu’il n’était rien, il était juste un nom. Ne se privant pas de lever les yeux au ciel en ne parlant toujours pas, la brune fut contente que le russe se détache de son espace vitale lui permettant de respirer presque normalement malgré la rage qui bouillonnait dans ses veines. L’envie de lui faire fermer sa grande gueule la démangeant de plus en plus et le manche de sa baguette lui paraissait de plus en plus attractive. « T’en as pas marre de ta misérable vie ? Quand jouiras-tu d’assez de jugeote pour comprendre que ta présence ici ne fait que polluer l’espace. Que le monde serait bien mieux sans toi. Les incompétents, ça ne reste pas, sélection naturelle, comme on dit. La seule chose qui me déçoit, c’est que tu tiens encore sur tes jambes, alors que ton bien-aimé a déjà échoué à sa vie. Ton poison a dû être trop fort pour lui, cet abruti. » Aux dernières paroles la brune reporta son attention sur le biélorusse après avoir faussement inspecté ses ongles. Pardon ? Les mots s’entrechoquèrent dans son esprit à mesure qu’elle prenait conscience de leur sens, ses sourcils se froncèrent légèrement avant qu’elle n’ouvre la bouche puis la referme.

Fermant un instant les yeux, elle inspira pour tenter de calmer le flot de colère qui semblait prêt à exploser et autant dire que ce n’était pas bon du tout pour le mangemort, pas bon du tout. « Je te demande pardon ? » sa voix plus froide qu’un morceau de glace claque dans l’air comme un fouet, elle articula chaque mot, chaque syllabe pour être sûr de bien se faire comprendre alors que ses yeux bleus se rouvrirent, laissant apparaitre deux orbes bien plus sombres qu’à l’ordinaire. Il n’avait pas osé. Il n’avait pas osé parler de ça, de sa relation avec Clint. Ce petit merdeux, ce fils de. « Une chose Vladmirov si tu veux rester en vie. Mêles toi de ton cul, surtout en ce qui concerne les relations des autres. » Elle semblait presque calme, posée, beaucoup trop pour que cela annonce quelque chose de bon pour le brun. Il avait franchi la ligne, et pourtant les rares personnes qui la connaissaient bien et surtout qui savaient pour sa relation intime avec l’autre mangemort qu’il ne fallait pas l’aborder de front, jamais, c’était un sujet tabou, sa vie privée, sa minuscule mais quand même existante vie privée restait privée. Inspirant une nouvelle fois en observant le brun devant elle, April sortit sa baguette avec une rapidité déconcertante qu’elle avait pu apprendre avec ses nombreuses missions pour l’ordre et pour le Lord, au moins sa double identité et ses nombreux coups dans la gueule lui auront été bénéfique. La pointant directement sur Demyan dans un sort informulé, elle le fit léviter dans les airs alors qu’il devait sentir tous ses nerfs chauffés à blancs dans une douleur presque pire que celle du doloris. Plus subtile, plus mentale. Chacun de ses nerfs brûlés par un tison ardent invisible. En extérieur il ne se passait rien, mais elle savait qu’en réalité il souffrait le martyr. Elle aurait pu lui lancer un doloris mais ça serait manquer d’imagination et au final elle ne voulait pas tellement le blesser, juste lui faire comprendre les choses. « Tu penses que tu es qui pour me donner des leçons au juste ? Tu as fait quoi pour mettre ta pierre à l’édifice à part être le rejeton d’un homme ? Tu n’es rien Vladmirov, tu n’es qu’un nom, un fils de mais tu en tant qu’homme tu ne vaux rien, tu n’as rien prouvé pour que les gens te doivent réellement le respect moi la première. Le jour où tu feras quelque chose de tes dix doigts et non de ta grande gueule on en reparlera, pour l’instant tu es toujours le gamin arrogant de Poudlard alors non, je ne te permets pas de me parler sur ce ton. Et crois moi, j’en toucherai deux mots à ton parrain adoré pour qu’il t’apprenne qu’il t’apprenne ce que signifie le mot respect. » Tournant un peu sa baguette, April accentua le sort au niveau de la poitrine du mangemort, savourant de voir la douleur sur son visage même si le voir toujours aussi fier ne la surprenait pas, il était toujours un Vladmirov quoi qu’elle puisse en dire. « Le plus misérable de nous deux ici c’est toi, et surtout tu as plus à perdre que moi. Si ton petit secret venait à s’ébruiter tu deviendrais le petit toutou personnel du Lord, tu vivrais une longue vie de servitude avant d’être peut-être un jour libéré par la mort, moi je mourrais bien plus vite, réfléchis-y abrutit avant de déblatérer tes discours et de te pointer avec une preuve implacable au milieu du ministère. » Stoppant le sort d’un léger mouvement de baguette, April bougea son bras pour envoyer valser plus loin le corps de Demyan qui atterrit avec fracas sur la vitrine derrière le bureau. Elle le regarda tomber lourdement sur le sol en soupirant, abaissant son bras en même temps. Elle savait qu’il allait vouloir se venger, c’était une tête brûlée et elle aurait fait pareil dans son cas. « Mais après c’est peut-être ce que tu souhaites, que tout le monde le saches, dans ce cas je peux t’aider et arrêter de nous faire perdre notre temps à tous les deux.» La jeune femme se tourna et ouvrit la porte du bureau à la volée dans aucun but précis, elle voulait juste faire peur au loup-garou mais elle se retrouva nez à nez avec un homme frêle à lunette, la main en l’air dans un geste pour frapper à la porte qu’elle venait de stopper. Elle le regarde froidement, satisfaite qu’il ait l’intelligence de détourner le regard pour voir Demyan à l’autre bout de la pièce au milieu de débris de verre. « Je…euh…monsieur Vladmirov nous avions rendez-vous et vous euh…on peut reporter si vous voulez ? Si vous êtes…occupés » à son dernier mot il tourna de nouveau la tête vers April qui releva un sourcil en croisant les bras sur sa poitrine. Effectivement la scène de l’extérieur devait être cocasse. La brune tourna alors à son tour la tête vers Demyan, attendant de voir pour agir.

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Demyan L. Vladmirov

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MessageSujet: Re: if i fall you're going down with me ◊ apryan   if i fall you're going down with me ◊ apryan EmptyMer 26 Mar - 10:48

    La rage envahissait le biélorusse de manière exponentielle. Il avait beau s’efforcer à conserver son calme, son cœur martelait violemment sa poitrine, ses nerfs rudement mis à l’épreuve. Il abhorrait cette femme, son interlocutrice imposée. Il désirait tant qu’elle disparaisse, de l’annihiler de ses propres mains. Mais le garçon savait pertinemment que cela était impossible, qu’il ne pouvait se débarrasser de la professeure de soins aux créatures magiques personnellement. Il se devait être lié de manière aussi soudée que possible avec elle, lorsqu’ils ne partageaient que haine et violence. Bien entendu, l’idée de faire parvenir son problème à son père avait traversé l’esprit du biélorusse, mais cela, aussi désespéré puisse-t-il être par l’ignominie d’Alterman, il ne pouvait se le permettre. Il avait bien trop de fierté. Qui plus est, Demyan avait toujours régit sa vie par lui-même et gravit les échelons de ses propres agissements. Certes, il avait jouit de l’élan imposé par son géniteur, mais aucun Vladmirov ne pouvait se vanter d’avoir mérité son arrogance comme lui en était capable. Il réglerait cet inconvénient lui-même, ou patienterait pour que la destinée de la traître la happe de manière aussi cruelle que priée. Et dire que O’Toole avait su se laisser berner par cette espionne, cette vermine vagabondant au Ministère comme à Poudlard. Demyan rêvait que son identité soit dévoilée, il souhaitait que sa fin approche et qu’il puisse l’admirer en pleine souffrance. Toutefois, tout ce qu’il pouvait faire à présent, c’était mépriser Clint pour son erreur. Il avait apprécié l'homme à la carrière impressionnante, mais voir comment le sorcier s’était fait amadouer, cela constituait une déception dramatique. Ce que l’ancien Gryffondor ne s’empêcha guère de formuler.

    La réaction d’Alterman approchait le qualificatif de fantastique. Les yeux fermés, inspirant profondément, Demyan reconnaissait clairement qu’il venait de s’attaquer à une corde sensible. Extrêmement sensible. Une information qu’il ignorait jusqu’à présent et s’avérerait précieuse. Un bref rire narquois fila entre les lèvres du nordique. Ces britanniques étaient désespérément tous les mêmes. Avec leurs histoires de cœur si fragiles, si incompétentes. Le mépris qu’il entretenait pour son interlocutrice remporta en intensité, chose qu’il avait jusqu’alors presque jugé impossible vu la réputation que la professeure venait de lui tailler devant un de ses collègues. Voilà qu’il devait placer son existence, son avenir, entre les mains d’une femme qui était incapable de contrôler ses émotions et exhibait ses points faibles de manière intégralement provocante. C’était autant alarmant que révulsif. April affichait une tare si immense, une faiblesse si facile d’accès, qu’elle pouvait commencer dès à présent de remercier sa chance pour qu’elle n’ait pas encore subi le courroux de Voldemort. Le maître des Ténèbres malheureusement semblait le seul dans ce pays à discerner l’incompétence de ses sujets lorsqu’on touchait à leurs petites amourettes. Peut-être était-ce cela qui avait couvert April jusqu’à aujourd’hui. La banalité anglaise. Un trop plein d’humanité.

    « Je te demande pardon ? » Le garçon haussa légèrement les sourcils. Sérieusement, cette femme ne pouvait pas protéger ses faiblesses de manière plus sûre ? Ne serait-ce que tenter de les voiler ? Car les afficher, les annoncer, les exhiber de cette manière était purement hallucinant. « Une chose Vladmirov si tu veux rester en vie. Mêles toi de ton cul, surtout en ce qui concerne les relations des autres. » Son expression dubitative ne fit que de s’accentuer. Cet individu lui vendait du rêve, l’expression s’avérait parfaite pour cataloguer cet échange. Il avait su mépriser, détester, cracher sur April pendant des mois, depuis qu’ils s’étaient réellement découverts et cela involontairement ; mais il venait tout juste de perdre toute foi en la jeune femme. Il finirait peut-être bien par toucher quelques mots à son géniteur, vue la coéquipière de vie qu’il possédait. Cette femme était instable. Elle était beaucoup trop facile à détruire. Indigne de confiance, surtout pour porter un si lourd secret. Peut-être avait-elle su user de ses contacts et de ses charmes pour berner ceux qui ne la voient pas espionne, mais Demyan ne trouvait plus aucune justesse à leur pacte. Il savait garder un secret. April, ne savait même pas conserver son sang froid devant une simple insinuation. La voilà même qui levait sa baguette vers lui et l’accablait d’un sortilège, lui affligeant une douleur assassine pendant plusieurs minutes.

    « Tu penses que tu es qui pour me donner des leçons au juste ? Tu as fait quoi pour mettre ta pierre à l’édifice à part être le rejeton d’un homme ? Tu n’es rien Vladmirov, tu n’es qu’un nom, un fils de mais tu en tant qu’homme tu ne vaux rien, tu n’as rien prouvé pour que les gens te doivent réellement le respect moi la première. Le jour où tu feras quelque chose de tes dix doigts et non de ta grande gueule on en reparlera, pour l’instant tu es toujours le gamin arrogant de Poudlard alors non, je ne te permets pas de me parler sur ce ton. Et crois moi, j’en toucherai deux mots à ton parrain adoré pour qu’il t’apprenne qu’il t’apprenne ce que signifie le mot respect. » Si le garçon n’était pas sous l’emprise du sortilège d’une de ses maigres alliés, il aurait rit à gorge déployée. Voilà qu’April reprenait sa position dans cette mascarade aussi hilare que décevante. Que savait-elle de lui, exactement, mis à part la femme qui lui avait donné la vie puis sa condition de lycanthrope ? Alterman ignorait tout du passé du garçon. Elle n’avait aucune connaissance sur ce qu’il avait déjà commis et ce dont il était capable. Elle ne calculait pas sa force, et narrer ses menaces et insultes sans fondements ne faisaient que de la rendre encore plus absurde. Profondément dégénérée. Qu’elle s’envole donc déclarer ce qu’elle souhaitait à son parrain, il était évident que c’était elle qui recevrait une leçon, et non lui. « Le plus misérable de nous deux ici c’est toi, et surtout tu as plus à perdre que moi. Si ton petit secret venait à s’ébruiter tu deviendrais le petit toutou personnel du Lord, tu vivrais une longue vie de servitude avant d’être peut-être un jour libéré par la mort, moi je mourrais bien plus vite, réfléchis-y abrutit avant de déblatérer tes discours et de te pointer avec une preuve implacable au milieu du ministère. » C’était assez comique qu’elle en venait à évoquer son secret dévoilé, car Demyan était rendu à un point où ça ne l’étonnerait même plus, étant donné la capacité d’April à savoir gérer ses hormones en ébullition dès qu’on évoquait subtilement une personne qu’elle s’autorisait à aimer. La souffrance qui s’accentuait cruellement dans sa poitrine finit par prendre fin, tandis qu’il s’écroulait et brisait la vitre vers laquelle April le propulsa. Le jeune homme se retrouver étendu sur le sol, des morceaux de verre jonchant ses côtés, la symphonie de leur brisure résonnant encore dans ses tympans. « Mais après c’est peut-être ce que tu souhaites, que tout le monde le saches, dans ce cas je peux t’aider et arrêter de nous faire perdre notre temps à tous les deux. » L’aider ? April n’avait qu’à rester elle-même pour que cela se fasse, aucun effort ne serait nécessaire. Le biélorusse aperçut la brune ténébreuse tourner les talons et ouvrir la porte de la pièce dans laquelle ils s’étaient enfoncés à la volée, encadrant un des collègues que Demyan avait été sensé rejoindre quelques temps auparavant. L’adolescent se redressa, accompagné d’un cliquetis de verre qui se fracassait de nouveau sur le sol et se faisait piétiner, tandis que le regard du mangemort valsait de la traître à lui, pour que l'homme finalement rompe le silence : « Je…euh…monsieur Vladmirov nous avions rendez-vous et vous euh…on peut reporter si vous voulez ? Si vous êtes…occupés. » Le jeune homme passa sa main derrière sa nuque pour y recueillir un peu de sang, retint un grognement, puis annonça d’un ton catégorique : « Non. Je vous rejoins dans quelques instants. » Le regard de l’homme dansa de nouveau entre les deux énergumènes de la salle, avant qu’il acquiesce docilement puis reparte. Alterman eut la merveilleuse idée de refermer la porte derrière lui, ce qui invita Demyan à remettre les pendules œstrogéniques de son interlocutrice à l’heure.

    « Étonnement, je ne possède pas assez de mots dans mon vocabulaire anglophone pour te dire ce que je pense de ton petit spectacle, Alterman. Tu es déprimante, tu es faible, tu es répugnante. Tu m’attaques, alors que celle qui souffre le plus dans notre échange, c’est toi. Tu m’insultes, tu me menaces, sauf que tu ne sais rien de ma vie. Tu ignores tout de mon passé. Tu penses vraiment que je suis ici parce que je suis un Vladmirov ? Tu penses vraiment que je n’ai rien effectué de ma vie pour mériter l’arrogance que je sers à ta race ? Renseignes-toi, Alterman. Va donc parler à mon parrain comme tu ne peux te retenir de le placer à chacune de nos conversations comme si cela finirait par véritablement m’atteindre. Va donc apprendre sur mon cas avant de déblatérer conneries sur conneries et faire de toi qu’une vermine qui se prend même pas la peine de chercher de véritables armes pour m’atteindre. Tu me penses acquis ? Tu penses que tu peux me briser ? Je ne suis pas un cliché. Toi, par contre… » Son rire remplit la salle. Ses côtes le faisaient souffrir le martyr depuis les prouesses magiques de la britannique, mais il ne pouvait se retenir de se moquer de sa médiocrité. « Tu représentes, tu personnifies le plus gros cliché de cette aberrante nation. » L’ancien Gryffondor pouffa de rire avant de laisser tomber quelques nouveaux morceaux de verre qui s’étaient logés dans les plis de sa robe de sorcier. « Votre amour. Votre petite vie privée. Cette importance cruciale, que dis-je : vitale ! que vous attribuez à la personne que vous affectionnez beaucoup trop pour que cela soit sain. Comme si vous en dépendez, comme si sans elle, vous ne pouvez vivre, vous ne savez fonctionner normalement. » Demyan marqua une pause, ses propos étaient aussi posés que glaciaux, acerbes. « Je n’ai fait qu’évoquer de manière plus que subtile quelqu’un à qui t’es liée, et la première chose que tu as faite, c’est monter sur tes grands chevaux pour m’affliger tous les coups qui te passaient par la tête. Félicitations, Alterman, pour prouver à quel point c’est facile de t’atteindre, de te toucher, de te briser. Je n’ai même pas eu le besoin de prononcer son nom pour te placer dans un état de frivolité, de folie pure, de destruction massive suicidaire. » Le jeune homme réduit lentement la distance qui le séparait de la professeure. « Cependant, je me dois de te rejoindre sur un point. Je suis le plus misérable de nous deux. Car contrairement à toi, je sais garder un secret. Sous la torture, sous la menace, sous les pertes. Toi, je n’ai qu’à prononcer un petit nom pour que tu grimpes dans les rideaux, sorte ta baguette, et dévoile à qui veut bien le voir tous tes secrets et comment y accéder. Tu n’as même pas de prise sur toi-même, comment pourrais-tu respecter notre alliance ? J’espère sincèrement que tu aimes assez ta vie pour que le sermon inviolable ne joue pas de sa magie pour nous. Pour moi. » Le garçon passa à côté de son interlocutrice, saisi la poignée de porte. « Tu as quelque chose à ajouter, d’autres sortilèges vicieux à lancer, ai-je vexé tes hormones en ébullition de nouveau ? » Le biélorusse jugea du regard la brune, une expression provocatrice empruntant ses traits, attendant une réponse pour quelques secondes seulement.
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