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 Blame it on the alcohol ✌ Gallavins

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E. Jeff Blevins


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MessageSujet: Blame it on the alcohol ✌ Gallavins   Blame it on the alcohol ✌ Gallavins EmptyLun 24 Fév - 20:41

C’est presque devenu un automatisme dorénavant. Dès que tu as une durée supérieure à dix heures entre deux de tes shifts tu transplanes au Pré-Au-Lard et pousse la porte du bar où travaille Shane. Ton regard se dirige immédiatement vers le comptoir et tu te rends compte qu’il ne semble pas être là ce soir. Putain. Fais chier quoi. Tu avais sacrément besoin de le voir aujourd’hui. Non pas que cela change des autres jours à dire vrai, mais passer tes soirées avec lui c’est vraiment la seule chose qui te fais décompresser depuis cet été. Qui aurait cru que tu trouverais ton réconfort dans un bar à t’enfiler des pur-feu jusqu’à que tu ne sois même plus en mesure de prononcer une phrase grammaticalement correcte ? Probablement personne et certainement pas tes proches. Tu ressors dans le froid d’Octobre et sors automatiquement ton paquet de blondes. Laisse l’une d’elle pendre à tes lèvres avant de l’allumer. T’as vraiment mal tourné quand t’y penses. Clope, alcool, drogue. Manquerait plus que tu te deviennes un baiseur en série et tu aurais la totale. Tu n’oses même pas te regarder dans une glace. Tu sais que tu es devenu imbuvable et que tu es sur une mauvaise pente. Tu devrais arrêter tes conneries, arrêter de jouer à ton ado attardé. Ouep, tu devrais… Tu ouvres ton manteau et cache ta tête à l’intérieur histoire de protéger ta flamme du vent. Dès que tu inspires tu ressens instantanément cette légère sensation de soulagement. Tu essaies de te convaincre que la nicotine est une manière comme une autre de pouvoir gérer ton tempérament devenu colérique. Que sans ça, à part frapper sur des inconnus tu n’aurais rien pour calmer la rage qui t’habite continuellement. Excuse bidon, mais tu t’en contentes parfaitement. Tu laisses ton dos se reposer sur le mur humide de la taverne et continues de te pourrir les poumons,  regardes la fumée qui disparaît dans le ciel déjà bien sombre. Peut-être n’est ce qu’une illusion, qu’un bien-être malsain causé par ton corps qui est incapable de comprendre que tu le détruis petit à petit mais tu sais petit à petit ta tension redescendre. Putain qu’est-ce que ce serait avec un petit spleef. Magique. Tu pourrais tout oublier pour quelques heures. Mais apparemment tu n’as pas cette option-là ce soir alors tu te conteras de celle qui inclue une sacré gueule de bois au réveil. Tu jettes ton mégot et l’écrase au sol avant de rentrer dans le bar et t’installer au comptoir.

Tu n’as même pas besoin de lever le bras que ton verre se remplit à nouveau. Ce devait être le quatrième, ou le cinquième. Enfin on s’en fout, tu continues de boire. L’alcool te brûle la gorge, te réchauffe de l’intérieur et fait mal à la fois. Tu as la sensation que tes boyaux se tordent, que tu vas dégobiller là, sur le comptoir. Tu prends quelques respirations et alors que ta main se serre autour d’un nouveau verre, tu réalises que tu n’es plus en mesure de boire quoi que ce soit. Tu le repousses silencieusement et te rends compte que tu as salement envie d’une nouvelle dose de nicotine sans pour autant avoir la force de quitter ton siège. Tu te demandes brièvement si t’as le droit d’allumer une clope à l’intérieur et décide d’effacer ton doute en appelant le serveur. Jusqu’à que tu te rendes comptes que tu es incapable de te rappeler de son prénom, bafouilles des Jack, Joe, Jeff, ah non c’est toi ça, Jordan. Ouais voilà ça devait être Jordan. Ça commence par un J au moins ? Tu lèves ton bras, abandonnant l’idée d’être civilisé. « Hey, je peux m’en griller une ici ? Putain allez steuplé. On se gèle les couilles dehors. T’es pas sympa franchement. Si j’avais su je ne t’aurais pas laissé de pourboire tiens ! » Tu le regardes hausser les épaules et plonges ta tête entre tes bras. Tu continues de respirer brillamment. Tu es sacrément amoché et en a bien conscience. T’as envie de rentrer, de t’affaler dans ton lit. Pourquoi Shane n’est pas là d’abord ? Tu ne serais pas dans cet état s’il avait été derrière le bar. Tu ne serais pas dans cet état si tu avais décidé de la jouer raisonnable remarque… Mais en fait tu n’aurais jamais été dans cet état si L… Ouais peut-être que tu ferais mieux de prendre l’air en fin de compte, ça te ferait du bien. Toi qui pensais que l’alcool permettrait de te tuer les neurones et d’oublier ta vie de merde pendant quelques heures. Tu t’es bien gouré. Tu redresses ton corps dans un élan de courage et t’avachis sur ton dossier, ta main venant se coller lourdement sur ton front. Bordel de… depuis quand ta tête est-elle devenue aussi lourde ? Tu fermes les yeux, essayant de te motiver à te bouger le cul et au moins un truc sensé pendant cette soirée. Tu restes peut-être comme ça une minute et tu sais que les gens t’observent. Tu le sens. Cela t’est confirmé lorsque tu soulèves une de tes paupières et jettes un regard sur ta droite.

Une blonde- avec un air qui t’a tout d’une snobinarde- te dévisage sans aucune gêne. Tu exploses immédiatement. « Quoi, vous avez jamais vu un sorcier bourré ou quoi ? Ouais je suis torché et vous pouvez garder votre opinion pour vous, j’en ai rien à faire. Je devine bien ce que vous devez vous dire avec votre petite tenue parfaite, vos cheveux brillants et vos… vos… vos collants même pas effilés ! » Tu poses ta main sur ta poitrine afin d’imiter grossièrement le stéréotype que vous la classe moyenne avez des bourgeois. Au lieu de cela un espèce de rot s’échappe de tes lèvres. Tu t’écroules à nouveau. « Vous devez vous dire que je suis pathétique. Que je gâche ma jeunesse. A titre d’info, c’est pas comme ça que je la voyais ma vie. Non. Je devais travailler comme un malade, m’installer avec ma copine dans quelques mois et convaincre mon frère de s’en trouver une. Forcément maintenant qu’il est trente-six pieds sous terre, c’est un peu plus dur. » Voilà, il a encore fallu que tu ramènes Liam sur le tapis. Bonjour la dépression. Tu lèves le bras pour commander un autre verre et jette un gallion sur le comptoir histoire de donner une bonne motivation au barman de te resservir. Une fois fait tu regardes à nouveau l’inconnue. « Si vous le voulez bien, je vais lever mon verre à votre santé, mon frère n’en a plus et la mienne n’est pas vraiment à son plus fort. » Tu bois. Encore. Et c’est avec surprise que ce nouveau shot ne te tord pas les boyaux.

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E. Jeff Blevins


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MessageSujet: Re: Blame it on the alcohol ✌ Gallavins   Blame it on the alcohol ✌ Gallavins EmptyJeu 27 Mar - 6:20

Le verre claque bruyamment sur le comptoir alors que tu avales ta dernière gorgée. Tu sens quelques gouttes qui perlent au coin de tes lèvres et hésite une demi-seconde avant de les essuyer de ta manche. Tu sais l’image que cela donne de toi et tu n’en as franchement plus rien à faire. Tu n’es plus en état de te soucier de quoi que ce soit. Ou même en étant de bouger. Tu restes bloqué dans ta position quelques secondes qui te paraissent être des heures et ne reprend conscience de la réalité qu’au moment où J. t’enlève ton shot des mains. Ouais, J. C’est bien plus simple que de ramoner ce qu’il te reste de neurones actifs afin de te rappeler de son prénom. Tes doigts se plient et se déplient avec lenteur comme pour réaliser le fait que l’on t’a arraché ton bien le plus précieux de la soirée. Il te faut une demi-minute supplémentaire pour finalement entendre et assimiler les mots de la blonde. Un rire guttural s’échappe de tes lèvres. « Non mais vous vous prenez pour qui ? Ma mère ? Qu’est-ce que ça peut bien vous foutre si dans vingt minutes je vais dégobiller dans les chiottes ? Vous n’allez pas ramasser si je rate la cuvette à ce que je sache. T’en fais pas J. Je vise très bien et au pire t’as qu’à laisser ça là et dire demain matin à Shane que c’est cadeau de la part de Jeff. » Tu observes tes doigts qui n’ont pas cessés leurs spasmes et sont toujours à la recherche de quelques choses à saisir. Tu plonges la main dans ta veste et sors avec une dextérité surprenante – du moins c’est l’impression que tu as eu -une clope de ton paquet et te mets à la tasser sur le comptoir. Réflexe con et qui ne sert presque à rien, mais tu as entendu dire que ça donnait une légère sensation de tournis et que ça montait à la tête lorsqu’on le faisait. A défaut d’un spleef ça te fera l’affaire pour ce soir. Tu ne te retournes même pas vers ton interlocutrice que pourtant tu devines près de toi. « En gros, c’est pas vos oignons. »

Alors que tu tires sur ta cigarette, tu te rends compte qu’elle t’a mis en rogne. Sacrément en rogne même. Tu aspires avec frustration et laisse le tabac faire ses ravages en toi avant d’expirer et de sentir légèrement ta tension redescendre. Tu te répètes ses mots dans ta tête tout en prenant ta seconde bouffée. « Sans vouloir vous faire la leçon, naturellement. »Tu as beau être à moitié arraché, tu n’es pas stupide pour autant. Tu sais que généralement, lorsque les gens annoncent à voix haute quelles sont leurs intentions il faut comprendre le contraire. Exemple stupide, le fameux : sans vouloir me vanter… N’importe quel imbécile sait ce qu’il va arriver derrière. Chacun sait que cette personne va étaler de long en large ses connaissances ou ses quelconques capacités. Il en exactement de même ici. Tu sais avec pertinence que cette bourgeoise te juge et bien que tu ne comprennes pas pourquoi elle semble vouloir te remettre dans le droit chemin. Tu ris intérieurement. L’alcool, l’herbe… Ce sont probablement les seules choses qui te permettent de tenir le coup en ce moment. Tu t’imagines quelques secondes, seul, dans ton appartement. Tu ne tiendrais probablement pas plus d’une semaine avant de simplement abréger tes jours. Sept nuits sans sommeil à te remémorer Liam, penser au fait qu’il n’est plus et que le monde dans lequel vous vivez est tout bonnement merdique. Sept nuits durant lesquelles en fixant ta boîte de dépressifs tu songerais à Eleanor et aux conséquences que ton geste aurait sur elle. Et Aemon. Tu sais que tu finirais par perdre et laisser tomber. Alors oui, peut-être que tu lui inspires pitié, mais au moins tu tiens le coup. Te torcher la gueule aux Trois Balais te change les idées. Tu t’amuses presque. Plus important encore, tu oublies. Elle peut te faire la leçon, si elle veut, t’en as rien à foutre et tu as bien l’intention de le lui faire savoir. « Sérieux, l’alcool agite des passions. Putain vous pouvez pas parler comme tout le monde ? Non, boire ne me rend pas plus agressif et sarcastique. Au contraire. Ça me permet de canaliser ma haine et mon dégoût. Envers moi, envers ce monde pourri. » Tu prends ton temps et prends deux nouvelles bouffées. Tu ne te rends même pas compte que tu reposes ta tête sur ton poignet et montres ton crâne à la sorcière. Tu te contentes de fixer le mur afin de rassembler tes pensées. Ou tout du moins il s’agit là de ton intention. Tu finis par te rendre compte de ton manque de respect et te retournes en écrasant ta cigarette dans un cendrier apparu comme par magie. Ah ouais. Vous êtes sorciers, la magie ça existe, donc ce n’est pas si surprenant en fait… Tu pivotes sur ta chaise afin de lui faire face et poses ton coude sur le bar poisseux à cause de l’alcool que tu as probablement renversé au cours de la soirée. « Vous savez ce qui me tue ? Le fait que Liam soit mort. Pas seulement parce qu’il était mon frère mais également parce qu’il était l’un des sorciers les plus généreux et altruiste que je connaissais. Putain, mais dans quel monde on vit. D’où on assassine les gens biens ? Ah ouais, je sais… le nôtre. Notre monde. » Tes propres mots se mettent à résonner tel un écho dans ton crâne. N’ayant désormais plus accès à l’alcool – enfoiré de J. qui a écouté cette sorcière – tu sors à nouveau ton paquet pour te changer les idées et le tends devant toi afin d’en offrir une implicitement. Tu n’es pas encore prêt à rentrer chez toi, alors autant lancer la conversation. « Vous en pensez quoi vous. Vous pensez que mon frère méritait de mourir parce qu’il ne correspondait pas aux critères de notre société actuelle ? »

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