la meilleure défense, c'est le silence

Travailler encore et toujours, voilà ce que faisait Mirka dans la bibliothèque, elle y était depuis l'ouverture. En y repensant, elle aurait bien pu y être depuis un long moment, enfin si elle n'était pas rentrée dans sa salle commune la veille, on aurait pu croire qu'elle y avait dormit entre deux rayons. Son seul et unique problème étant de réussir à travailler ses cours, elle y travaillait peut-être un peu trop. C'était inacceptable pour la jeune femme qu'elle était, d'échouer cette année de classe préparatoire. Ses amis diraient certainement qu'elle était un peu trop acharnée dans l'histoire, mais elle s'en fichait, c'était comme ça, elle travaillait parce qu'il le fallait sans ça, elle n'arriverait pas à stopper toutes ses petites idées qui bourgeonnaient. Elle était en train d'étudier la métamorphose, non pas qu'elle soit nulle dans cette matière, loin de là au contraire, elle était certainement la meilleure élève dans cette discipline. Au moins, c'était un certain avantage pour elle, qui était certaine d'avoir un optimal. Il fallait juste qu'elle revoit quelques idées théoriques que son professeur pourrait demander aux élèves. Enfin, il faudrait peut-être qu'elle arrête de lire, comme le disait ses amis, mais bon, elle sourit en voyant Zofia s'asseoir en face d'elle. La gryffondor la faisait sourire à chaque fois, c'était automatique. Je savais que je te trouverais ici. Elle ne sortit aucunes affaires, ce qui n'étonnait pas la biélorusse, il n'y avait que très peu de chance pour qu'elle l'irlandais soit là pour étudier. Plutôt pour essayer de voir ce qu'il lui arrivait, oui ce point-là était beaucoup plus proche des capacités de l'autre Vladmirova. Tu devrais aller dehors, tu pourrais prendre des couleurs au lieu de rester là-dedans à l'ombre. Mirka n'écoutait qu'à moitié sa jumelle, ne perdant pas le fil du livre qu'elle feuilletait, elle n'avait même pas besoin de lui répondre, de toute manière si elle était là pour l'amener dehors, elle trouverait un moyen, quoi qu'elle puisse dire. Alors, autant qu'elle profite tant qu'elle était potentiellement tranquille. Elle attrapa le livre qu'elle avait dans les mains, pour l'amener vers la bibliothécaire afin qu'elle le compte comme empruntée, pour que Mirka puisse l'amener avec elle. Cela volait tout dire en revenant, elle se rapprochait de sa soeur en prenant le sac de la brune afin de ranger toutes ses affaires ensemble. Celle-ci soupira sachant pertinemment ce qu'elle était en train de faire, sans pouvoir y faire grand-chose à vrai dire. Zofia lui rendit gentiment son sac rangé en vrac, mais il lui donna. Maintenant tu viens avec moi. Elle parlait à la biélorusse d'une manière à ce qu'elle comprenne l'ordre et se laisse plus ou moins faire par celui-ci. Elle prit la main de Mirka qui la regardait sans rien dire et suivit également sans faire de vague, sachant que cela ne servait pertinemment à rien.

La biélorusse avait pris une habitude, maintenant que son aîné se retrouvait à Poudlard avec elle, encore heureux qu'ils n'étaient pas dans la même maison, sinon celle-ci ne s'en serait certainement jamais remise. Mirka faisait tout pour éviter son frère autant qu'elle pouvait, enfin hormis la problématique des cours qui pouvaient leur être commun, elle réussissait à plus ou moins limiter les dégâts en général. Surtout avec le fait qu'elle n'avait plus vraiment la même pêche que d'habitude à croire que les derniers évènements l'avaient cassés. La biélorusse s'avérait n'être plus que l'ombre d'elle-même, devoir s'entretenir avec les professeurs après chaque ronde l'énervait sérieusement, s'ils voulaient du travail bien fait pourquoi ne le faisaient-ils pas eu même après tout ? Les préfets n'étaient pas leur esclaves pour faire le sale boulot et puis quoi encore. La brune ne se laisserait certainement pas faire longtemps avec ce genre de situation. Surtout que dès à présent, suite à la mort du professeur Blake, ses convictions étaient en train de prendre l'eau, tout comme lorsque Jenny était morte, sa meilleure amie ou bien ce qui se rapprochait le plus d'elle. Sérieusement à quoi bon suivre un homme, qui tue une élève qui n'a rien fait comme ça, parce qu'il l'a décidé ? Très peu pour la serdaigle, elle ne se laisserait plus faire aussi facilement, quoi que cela puisse lui coûter. Elle avait échappé aux interrogatoires simplement grâce à sa place, sinon elle y serait passé et à ce moment-là, elle aurait certainement subi quelques légers sorts, enfin pas forcement si légers que cela à vrai dire. Si elle regardait dans quel état avaient fini certains de ses camarades. Par conséquent très peu pour elle, cette voix-là, cependant elle savait parfaitement que s'obstiner à se battre contre le Seigneur des Ténèbres ne serviraient à rien d'après elle. Elle n'était pas assez folle pour faire ce choix-là. Tout du moins pas encore. Même si Mirka montrait qu'au final elle n'était pas vraiment affectée par les derniers évènements, au fond d'elle, un conflit était en train de naître, un véritable conflit d'intérêt. Elle ignorait d'ailleurs si elle obéirait au final à son paternel, même si elle se laissait de plus en plus avoir par Ezéckiel. Enfin, les problèmes de la brune étaient très communs après tout.

La biélorusse avait rendez-vous avec son meilleur ami en dehors de Poudlard, elle devait le retrouver devant la boutique de sa soeur. A Pré-au-Lard, ne sachant pas si elle serait autorisée à sortir, elle tenta tout de même le coup, tant mieux après tout cela lui ferait peut-être oublier certaines choses. Sans même s'en rendre compte, Mirka se retrouva à errer vers ce qu'elle pensait être la boutique de Zahara. Sauf qu'elle n'arriva pas devant la porte de l'Epingle et l'étoile et soupira donc, en comprenant qu'elle était devant une maison quelquonque. Quel dommage pour elle, enfin après tout, qu'est-ce que cela pouvait faire, elle était seule tranquille et non dérangée, chose qui n'était pas plus mal. Etant donné que depuis peu de temps, elle préférait certainement la solitude à quoi que ce soit d'autre. A croire que tout ce qui caractérisait la jeune femme avait disparu, même son envie de passer du bon temps avec un jeune homme disparaissait peu à peu, cela ne serait pas Ezéckiel qui s'en moquerait. Bien au contraire celui-ci préfèrerait certainement cette attitude là de la part de sa fiancée. La brune s'assit simplement sur un banc contre l'un des murs des bâtiments et ferma les yeux un instant afin de laisser tout ce à quoi elle pouvait penser ou bien s'inquiéter, s'évader. De manière à n'avoir ne serait-ce que quelques instants de tranquillité chose que le destin décida de ne pas lui laisser malheureusement pour elle.