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 we are the reckless, we are the wild youth + LOU

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MessageSujet: we are the reckless, we are the wild youth + LOU   we are the reckless, we are the wild youth + LOU EmptyMar 1 Avr - 11:47

keep calm and don't fuck with me



Le souffle de la rousse était entrecoupé, l'air passant difficilement dans ses voies respiratoires et insufflant dans ses poumons une vive chaleur qui n'avait rien de rassurante ni même d'agréable. Des épines froides et dures semblaient s'enfoncer dans chaque parcelle du corps de la jeune femme qui ne sentait presque plus ses membres, mais rien de plus qu'une immense douleur. Tout son corps semblait battre au rythme des assauts de cette douleur, qui s'imprégnait lentement dans ses chairs et dans ses os, s'alliant avec la froideur de la nuit, les assauts du vent et la moiteur de l'air. Ses vêtements regorgeaient d'une eau sale et puante et qui dégorgeait sur sa peau blanche. Cette eau semblait s'engouffrait à travers les cellules et venir geler les os de la rousse. Mais le froid, la douleur, la fatigue, tout cela se mêlait pour amener à un état où rien ne se distinguait. Le corps de la jeune femme ressentait, son esprit ne pensait pas. Tout n'était que sensations étranges et indistinctes, mélange de déglutis difficiles et de tremblements incontrôlables. Et dire que la jeune femme était prête à rentrer chez elle, la voilà qui se retrouvait à heurter le bitume et à laisser pleuvoir la rage qui l'habitait sur les os d'une parfaite inconnue. Elle aurait dut tourner les talons depuis de longues minutes déjà, et se réfugier dans la chaleur agréable de son appartement. Mais au lieu de cela, elle était restée dans cette rue désolée et balayée par les vents, sous cette pluie fine et pourtant violente, à laisser ses instincts purement primaires s'exprimer tout comme ceux de la jeune femme qui lui faisait face. Tout cela n'avait plus d'importance, elles en étaient arrivées au point de non-retour, frappant déjà dans le vide, parce que tout ceci n'était que néant. Il n'y avait rien à gagner, rien à perdre, rien que du vent à balayer et de la brume à capturer. Tout ceci ne rimait à rien, après tout, aucune des deux femmes ne valait mieux que l'autre, puisqu'elles s'étaient résignées à laisser leurs esprits somnoler et réveiller leurs poings d'airain. Rien de tout cela n'avait de sens, rien.

Sa victime se débattait contre une force qui semblait l'appuyer contre le sol. Ses membres étaient malhabiles et elle mit quelques secondes avant de se redresser, les traits tirés, le regard complètement fou et apeuré. Comme si elle voyait des choses qui ne pouvait être visibles qu'à ses yeux, comme si elle était déjà dans un monde dans lequel Palina ne pouvait accéder. Les sourcils de la rousse se froncèrent, faisant goutter quelques parcelles de pluie sur ses cils et dans ses yeux. Balayant son regard d'une main tremblante, la jeune femme serra les lèvres tandis que l'inconnue se tournait vers elle, la chevelure trempée, les membres flageolant. Puis tout se passa extrêmement vite. La jeune femme fit un pas peu assuré en direction de la poursuiveuse, leva son poing mais manqua la jeune femme d'une bonne dizaine de centimètres et fut entraînée par la force de son coup. La jeune islandaise tourna son corps dans un mouvement lent et lourd mais eut le temps de voir les yeux bleus de la jeune femme se lever vers elle, l'air totalement paniqué. « Tes… Tes mains putain ! » Instinctivement, la jeune femme baissa son regard émeraude sur ses doigts et ne comprit pas. Ils étaient toujours là, blancs et dégoulinant de pluie, éreintés par les coups qu'ils avaient porté, mais normaux, comme toujours. La jeune femme releva alors le visage et plissa les yeux pour observer la jeune inconnue. Sa rage, bien que bouillonnant toujours dans ses veines comme le poison qu'elle était, venait d'être distillée par l'incompréhension totale. Le doute, la panique, la peur, la suspicion, tout remonta d'un coup dans le corps de la jeune rousse qui fit un pas en arrière, une grimace déformant ses traits tandis qu'elle portait une main à ses côtes. Et elle ne comprit alors plus rien. Le corps de son adversaire tomba lourdement sur le sol, comme une poupée de chiffon dont on aurait coupé les fils brusquement. La tête rousse de la jeune femme heurta l'asphalte avec fracas et sembla presque rebondir sous le choc. Le vent balaya la pluie qui s’abattait dans la rue et, au loin, l'ancienne lionne perçut un klaxon. Mais son regard était obnubilé par le corps sans vie de la jeune femme. Ses tripes se serrèrent et elle eut un haut-le-cœur tandis que toutes ses pensées se mélangeaient dans son crâne, réalisant tous les scénarios possibles. D'un pas hésitant et tremblant, la jeune fille fit un pas vers l'inconnue, toujours allongée. Un soulagement intense se propagea dans son corps lorsqu'elle vit la poitrine de la demoiselle se soulever régulièrement, prouvant qu'elle respirait encore. Mais ce ne fut qu'une trêve rapide puisque les pensées de la lionne ressurgirent bien rapidement dans son esprit. Ses dents vinrent se planter dans sa lèvre inférieure, la mordant jusqu'au sang, tandis qu'elle se précipitait sur le corps de l'inconnue.

Les doigts de la rouge et or se posèrent sur le poignet de la rousse, s'assurant que la respiration de la jeune femme n'avait pas été une vue de l'esprit, puis, une fois assurée, son cerveau se mit à tourner à vive allure. Que pouvait-elle faire ? Au fond, une puissante voix lui criait de récupérer sac et baguette et de filer le plus vite possible en laissant la pluie et les passants londoniens s'occuper du corps abîmé de la jeune femme. Mais la flamme de Gryffondor qui brûlait en elle lui interdisait d'agir de la sorte, et la jeune femme ne put se résigner à laisser cette pauvre inconnue dans cet état sans rien faire. Se redressant rapidement, oubliant toute la douleur qui s'enfonçait dans ses membres, la poursuiveuse se précipita vers son sac et fouilla dedans avant de se rappeler que l'autre rouquine avait envoyé valser sa baguette au loin. « Putain » Les jurons traversaient ses lèvres en flot continu tandis qu'elle plissait les paupières pour repérer le morceau de bois si important, notamment dans ce genre de circonstances. Enfin, ses yeux se posèrent dessus, et elle fit l'aller-retour à une vitesse qui l'impressionna elle-même. Lorsqu'elle fut de nouveau près du corps de la jeune née-moldue, elle ferma les yeux quelques secondes, réfléchissant. La rousse avait besoin de soin, et il fallait qu'elle aille voir un médecin au plus vite. Il aurait été trop dangereux de l'emmener chez elle et de la soigner avec les moyens du bord. Mais la visite à Sainte-Mangouste semblait, elle-aussi, délicate. Seulement, la rouge et or n'avait plus le choix, il était désormais trop tard et la santé de cet être encore vivant mais presque froid était en jeu. Les mains de la demoiselle tâtèrent les poches de sa victime afin d'y trouver des papiers, des preuves de son identité, mais elle ne tomba que sur du vide, du vide et quelques morceaux de papier et pièces de monnaie. Elle envoya valser les pièces moldues sur le bitume et poussa un soupir d'exaspération et de soulagement. Au moins, rien ne prouvait que la rousse n'était pas considérée comme une sorcière. Mais cela l'empêchait aussi de connaître l'identité de la jeune femme, l'empêchait de mettre un nom sur ce visage désormais teinté de rouge. Les doigts de la lionne agrippèrent avec force ceux de l'autre femme et elle pencha son corps au-dessus du sien, fermant les yeux et se concentrant. Puis ce fut le néant, de nouveau. Le noir entoura les deux corps à la chevelure rousse, le bruit de la pluie s'éloigna pour laisser place à un silence assourdissant et le sol se déroba sous les genoux de la jeune femme.

Les ténèbres et le silence tournèrent autour des deux jeunes femmes avant que leurs pieds ne retrouvent enfin un sol ferme et dur. La douleur revint en même temps et le poids de son fardeau tomba sur les épaules de Palina avec force. Réprimant un hoquet de douleur, la jeune femme laissa glisser le corps de l'inconnue sur le sol blanc et immaculé de l'hôpital qu'elle commençait à connaître depuis sa sortie de Poudlard. Des bruits de pas se dirigèrent vers elle et elle sentit des mains empoigner ses épaules, arrachant son étreinte du corps de l'autre rousse. Un voile épais tombait sur ses paupières et elle sentait ses membres trembler sous le poids de son corps. Sa bouche était emplie d'un goût pâteux et âcre et elle se résista pas tandis qu'on la faisait reculer de quelques pas. Ses lèvres s'ouvrirent et se refermèrent sans laisser échapper le moindre son. Ses mains se levèrent pour désigner des choses sans aucune précision. Puis elle sentit une pression, plus forte, sur son épaule, et le bruit revint, plus distinct à ses oreilles. « Mademoiselle, dîtes nous ce qui s'est passé » Les yeux émeraudes de la jeune femme étaient toujours posé sur la silhouette de l'inconnue qui était désormais entourée de plusieurs médicomages. Puis, elle disparut bientôt, emportée dans une salle sans doute, bien que la poursuiveuse n'en ai aucune idée. « J-je » Les mots se bloquaient et sortaient de ses lèvres comme un brouillon de phrase, un nœud de syllabes incompréhensibles. La rousse sentit ses pieds avancer contre son gré tandis qu'on la tirait presque dans l'autre sens, pour l'emmener dans une salle entièrement blanche. « On a été agressées. I-Ils ont arraché nos baguettes, la sienne a disparut et.. » La jeune femme eut du mal à déglutir mais elle sentit le regard du médicomage sur elle. « Vos noms ? » La jeune femme releva le visage vers le médecin et planta son regard ardent dans le sien, tentant de paraître convaincante et de gérer les trémolos de sa voix. « Macleod et.. Edelweiss » La réponse sembla suffire au médicomage qui tourna les talons et disparut derrière la porte tandis qu'une forte pression appuyait sur l'une des plaies de la rousse. Cette dernière ne put retenir un juron de douleur mais, bientôt, la fatigue et les potions eurent raison d'elle, et elle se laissa aller dans un sommeil comateux, où le noir ne faisait écho qu'au noir.

Plus tard, et la rousse ne pouvait clairement dire combien de temps avait passé entre son assoupissement et son réveil, la jeune femme ouvrit ses paupières qui semblaient être faites de fer. Une grimace défigura ses traits tandis qu'une vive douleur s'emparait de son crâne, lui faisant émettre un sifflement de douleur. Une lumière blanche et vive heurta ses rétines et elle dut battre des cils plusieurs fois avant de s'habituer à la clarté de la pièce. Puis elle parvint enfin à discerner l'endroit où elle se trouvait, mais aussi à renouer le contact avec la douleur qui n'avait pas disparue durant le temps où elle s'était endormie magiquement. Les souvenirs de son altercation submergèrent sa mémoire comme une vague violente qui lui fit oublier le reste durant quelques secondes. Dans un geste brusque et trop rapide pour son état, la jeune femme se redressa sur son lit, faisant glisser les couvertures blanches sur le sol, dévoilant des jambes où quelques hématomes se dessinaient au dessus de la peau blanche. Prenant une forte inspiration, la rousse déposa tout de même ses pieds sur le sol et se redressa, au prix de longues secondes de lutte, avant de terminer debout. La douleur était encore là, mais elle avait déjà ressenti plus vif. Se contentant de serrer les dents et de maudire Merlin pour le mal de crâne, la jeune femme tourna la tête afin d'observer la pièce. Son lit, désormais défait, faisait face à un autre lit, entouré par des rideaux tout aussi blanc que le reste de la salle. Histoire de donner encore plus mal au crâne, l'intelligence sorcière, ou le sadisme Mangemort, elle ne savait pas trop ce qui avait poussé les médicomages à peindre tout en blanc. D'un pas tremblant, la jeune femme s'approcha du lit dissimulé derrière les rideaux. Ses doigts s'accrochèrent au tissu,  qu'elle manqua d'arracher en perdant l'équilibre, et elle finit par les écarter. Une crinière rousse s'étalait sur l'oreiller blanc, un visage pâle avec un légère marque de sang coagulé au niveau du nez se reposait au milieu des couvertures. Un soupir de soulagement s'arracha des lèvres de la poursuiveuse lorsqu'elle remarqua que le drap se soulevait dans un mouvement régulier. Au moins, l'inconnue n'était pas morte, et elle semblait seulement plongée dans un profond sommeil. C'était déjà ça. S'approchant du lit de la demoiselle, l'islandaise enfonça ses dents dans sa lèvre inférieure, hésitant quant à la démarche à suivre. Si les médicomages les avaient mises dans la même pièce, c'est qu'ils pensaient qu'elles étaient proches, sans doute à cause des paroles hésitantes que la jeune rousse avait balancé lors de leur arrivée. Et elle ne pouvait pas laissée cette femme seule dans ce repaire de Mangemorts. Il suffirait d'une erreur de la part de la demoiselle pour finir à Azkaban, ou pire, au fond d'une fosse commune. Un soupir traversa les lèvres de la jeune femme tandis qu'elle levait la main et qu'elle la déposait sur l'épaule de l'inconnue, secouant sa carcasse vide afin de la réveiller. Elle n'était pas douce, de toute manière elle n'avait aucune raison de l'être. Enfin, après plusieurs secondes à tenter de réveiller la jeune femme, Palina vit les paupières de cette dernière se contracter et elle finit par dévoiler ses yeux clairs. « On est à Sainte-Mangouste, je t'ai amené ici, je sais pas si tu t'en souviens. Si on te pose une question, dis que tu t'appelle Edelweiss, ça devrait leur suffire pour te laisser partir. Enfin, parle le moins possible quoi » La jeune femme ne prit aucune pincettes et laissa échapper ses instructions dans un flot de paroles monotone et peu enthousiaste. Elle avait envie de rentrer, elle voulait juste avoir la conscience tranquille et savoir que la jeune femme avait réussi à s'en sortir indemne. « Et la prochaine fois, évite de t'attaquer au premier sorcier venu. Certains n'auraient pas hésité, et je ne pense pas que tu veuilles être dénoncée par le premier abruti venu »
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Lou J. Stanhope

Forte comme un loup, douce comme un agneau. + MODO
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MessageSujet: Re: we are the reckless, we are the wild youth + LOU   we are the reckless, we are the wild youth + LOU EmptyMer 16 Avr - 2:05

I’m a stranger in a strange land
Don't let me alone

La douceur. La chaleur. L’ivresse. Le possible. A l’horizon du rêve, à la frontière du réel et du mortel, suspendue sur le pont des espoirs, bousculée par le champ des possibles, accrochée à la seule lumière visible à plus d’une centaine de kilomètres, elle attendait. Elle attendait, les bras tendus vers l’infini. Elle attendait ce bonheur qui se faisait désirer. Elle attendait la fin du désespoir, la mort des ténèbres. Bercée par cette utopie, elle cajolait doucement du bout des doigts la vie qu’on lui avait confié il y a des années. Cette chose infiniment légère, atrocement invisible et d’une fragilité déconcertante. La chaleur qui irradiait de cet ectoplasme était pourtant si envoutante, si puissante. La rage lointaine d’un espoir tenu en cage, contenu, maintenu sous silence. Electrifiante. Elle flottait avec la légèreté d’une plume, défiant les rayons du soleil qui tentaient de l’attaquer. Elle était là, volage, à quelques centimètres devant elle, repoussant les lois gravitationnelles. Elle surveillait. A l’instar d’une mère surveillant ses enfants, d’une araignée sur sa toile. L’omniscience à l’état pur. Un être hétérodiégétique seulement présent pour s’assurer du bon déroulement de l’histoire. La personne là sans être là. La présence qu’on ne voit pas et pourtant qui vous suit à la trace telle une ombre. Celui qui dit. Celui qui guide. Le destin. Ses doigts fins grattaient l’atmosphère, ils cherchaient à l’atteindre désespérément. Ils cherchaient à attraper cette chose intouchable. Elle avait peur de la saisir, peur qu’elle ne se brise en mille morceaux et libère toute sa puissance en un claquement de doigts. Peur qu’elle ne s’efface dans un souffle. Et pourtant, un sentiment incontrôlable l’envahissait. Elle désirait paradoxalement l’attraper comme si son existence en dépendait, comme si cette chose éphémère allait la ramener, la connecter à quelque chose de différent. Un branchement filaire qui lui permettrait de se connecter à un monde différent, une vulgaire connexion imaginaire qui permettrait de nourrir l’embryon de vie qui restait en elle. Il faisait si noir ici, si sombre que cette lumière était la seule chose rassurante à laquelle se raccrocher. Ses yeux clairs voyaient l’abîme mais son esprit, lui, ne le voyait pas. Son regard était verrouillé sur la lueur. Elle avait peur de se noyer en déviant le regard, elle avait peur de tomber dans un gouffre abyssal. Dans le néant. Et pourtant, une force invisible la poussait à attraper le grain de lumière. Elle ne savait pas pourquoi, elle ne savait pas comment mais il fallait qu’elle l’attrape. Lentement, elle avança d’un pas incertain. Elle avait cette mauvaise impression de marcher sur un fil. Elle n’était pas équilibriste, loin de là et malgré la pénombre, elle fut prise de vertiges. La lumière s’éloigna et faiblit. Elle se redressa, le souffle court. Consciencieusement, elle écarta ses fins bras afin de l’aider à tenir l’équilibre et se remit à avancer dans la noirceur profonde. Le sol était irrémédiablement lisse sous ses pieds nus mais pourtant, il ne semblait pas si stable et si sûr. Elle était persuadée qu’un pas sur le côté la projetterait dans le vide et elle ne comprenait pas d’où lui venait cette idée obsédante. Elle tournait en rond. L’incompréhension, l’envie, l’action, la peur. L’incompréhension, l’envie, l’action, la peur. Une boucle infinie tourbillonnant vers l’au-delà qui n’allait pas tarder à la happer. Elle plissa les yeux, tentant vainement de trouver quelque chose de matériel auquel se rattraper. Mais il n’y avait rien. Absolument rien, seulement le vide. Le vide absolu. Ses yeux glissèrent vers ses pieds et elle fut étonnée de constatée qu’ils ne semblaient pas reposer sur quelque chose de solide. Rapidement, elle vacilla. Et la lumière s’éloignât. Effrayée, elle laissa retomber ses bras le long de son corps dans un silence impénétrable et se mit à courir. Il fallait qu’elle la rattrape avant qu’elle ne s’en aille. La main tendue devant elle, elle força la cadence animée d’une énergie étrangère. Elle y était presque. Ses doigts étaient à deux centimètres de la lumière mais elle s’éloigna une nouvelle fois. Elle allait recommencer avec détermination quand le sol se mit à trembler. Inquiète, elle s’accroupit et regarda, stupéfaite, les murs de sa prison se délabrer. Un à un, des plans se détachèrent comme des rochers d’une montagne avant de sombrer. Une lumière agressante prenait peu à peu possession des lieux. Le règne de la terreur était terminé, la domination lugubre venait de tomber.

Lou papillonna des yeux en gémissant. La lumière était aveuglante, elle lui brûlait les yeux si fortement qu’elle aurait juré que sa rétine allait fondre. La blancheur immaculée qui l’entourait lui donnait mal au crâne et elle n’eut d’autre choix que de refermer les yeux. Elle ne comprenait pas ce qu’il se passait. Voilà deux secondes, elle était dans la rue, sous la pluie, trempée jusqu’aux os, grelotante et accompagnée. Les environs étaient beaucoup trop clairs pour représenter une rue. Non, elle était ailleurs. Elle avait l’impression de se trouver sous l’eau, d’être enfermée dans un autre monde tant les bruits qu’elle percevait étaient différents de la réalité. Au loin, elle entendait quelques bips, des pas pressés. De l’agitation. Elle entendait aussi cette voix… féminine. Cette voix qui déversait un flot de mots que l’anglaise ne comprenait pas. Son esprit avait capté des mots dont elle ne savait pas quoi en fait. Sainte Mangouste et Edelwiess. Le premier lui disait vaguement quelque chose mais le second lui était parfaitement inconnu. Il sonnait comme un nom, un nom étranger. Et puis il y eut se mot sorcier et tout devint clair dans son esprit encore embrumé. En ce moment même, elle, Lou Juw Stanhope, née moldue de renommée, se trouvait dans un hôpital sorcier. De la folie pure et dure. Affolée, elle rouvrit brusquement les yeux et tenta de se relever avec la même énergie. Malheureusement, son corps refusa de lui obéir à la lettre et son buste retomba lourdement sur le lit. Elle porta machinalement sa main à son crâne en grognant. Il sembla que cette simple chute suffit à son corps entier pour exprimer son mécontentement puisque dans les secondes qui suivirent, l’entièreté de son squelette lui devint atrocement douloureux. Elle ne se souvenait plus, elle ne se souvenait de rien. Qu’avait-elle fait ? Ses yeux se rouvrirent prudemment et elle se força à ne pas les refermer. La chevelure rousse de la personne qui se trouvait à son chevet se chargea de lui faire une piqûre de rappel. Les souvenirs s’emboitèrent rapidement dans sa tête, remettant les pièces du puzzle à leur juste place. Lou s’en voulait horriblement d’avoir agie de la sorte et surtout, de ne pas avoir emmené son traitement avec elle. Elle se jura de changer cette habitude dès qu’elle sortirait d’ici.

Maladroitement, Lou élança sa main vers l’inconnu et ses doigts se refermèrent faiblement sur son poignet. Elle avait peur qu’elle s’en aille, peur qu’elle ne s’échappe avant qu’elle n’ait pu s’excuser. Elle savait que c’était certainement stupide, que la jeune femme souhaitait rentrer chez elle et qu’elle ne faisait que lui mettre des bâtons dans les roues. Pourtant, naïvement, elle se mit à dire, la bouche pâteuse : « Attends… Je, je suis désolée. Vraiment. Je ne voulais pas. Ce n’était pas moi. Excuse-moi, tu dois me prendre pour une folle… Mais crois-moi, je suis vraiment désolée. » Autant dire : elle venait de transgresser les règles que la demoiselle lui avait fixé. Après tout, ce n’était pas de sa faute, elle n’avait pas entendu cette partie-là de son discours. Ses doigts fins lâchèrent sa prie et retombèrent sur le lit blanc. Elle était sincère, ses yeux étaient sincères, son corps entier exprimait ses regrets et pourtant, elle n’était pas certaine que la jeune femme la croit. Elle voulait parler, elle voulait lui dire qu’elle était malade depuis quelques temps, que ca n’avait aucun impact sur sa vie si elle suivait son traitement mais que ce soir là, elle avait oublié ses comprimés chez elle. Lui dire qu’elle s’était trouvée au mauvais endroit au mauvais moment. La rousse s’apprêta à ouvrir la bouche lorsque le rideau blanc s’écarta avec vigueur. Lou sursauta et posa immédiatement son regard sur l’homme qui venait d’entrer. Un sorcier, certainement. Cet hôpital en regorgeait de toute manière, il ne pouvait pas en être autrement. Lou savait qu’elle ne devait pas se trouver là et qu’elle allait passer un sale quart d’heure s’ils apprenaient qu’elle avait agressé une sorcière. « Alors, je vois qu’on est réveillé, mademoiselle… » Son souffle se coupa. Elle ne pouvait pas dire son vrai nom, elle serait tout de suite repérée… C’est alors que ce mot refit surface dans sa mémoire. « Edelwiess ». Ses yeux glissèrent vers la jeune rousse qui se trouvait à côté. Elle ne l’avait pas dénoncée, non, au contraire, elle venait de lui sauver la vie et en plus de ca, elle lui offrait une possibilité de sortie. « Edelwiess, c’est ca. » Il chercha quelque chose dans un dossier clair puis reposa son attention sur elle. « Racontez-moi, que s’est-il passé ? » Les ennuis commençaient. Lou tenta de paraitre la plus décontractée possible mais la peur qu’elle ressentait allait certainement finir par la trahir. « Une agression. » Elle croisa les doigts pour ne pas avoir dit de bêtise. « Et où sont vos baguettes ? » La réponse qu’elle lui avait fournie semblait lui convenir. Après tout, ils n’étaient pas censés connaitre l’agression en détail. Ils étaient là pour soigner, pas pour attraper les criminels qui, en l’occurrence, n’étaient tout simplement qu’elle. « Disparue. » Après tout, elle ne mentait qu’à moitié… « Vous devriez vous rendre à la police magique pour qu’ils la retrouve. Enfin bon. » Il attrapa son dossier jaune et l’ouvrit. Tout se déroulait bien trop facilement… Quelque chose allait la trahir, elle était prête à mettre sa main à couper…

Le soignant s’apprêta à parler lorsque son téléphone sonna. L’homme s’excusa et sortir de la pièce. « Faut qu’on sorte d’ici… » Lou se releva difficilement et débrancha la batterie de moniteurs qui la surveillait. La chemise blanche que les deux rousses revêtaient était quatre fois trop grande pour elles et n’était vraiment pas pratique. « Faut qu’on parte... » Assise sur son lit blanc, elle se tourna vers l’inconnue. « Ecoute… Ils vont découvrir la vérité et je n’ai pas envie de finir à Azkaban… Je suis vraiment désolée pour tout à l’heure, j’aimerai t’expliquer pourquoi mais je ne peux pas ici. Pour le moment, il faut qu’on parte... S’il me demande mon nom, ma date de naissance, mon prénom ou me font des test, je suis fichue. J’ai peur que tu sois mise dans le même panier pour m’avoir aidé alors s’il te plait, viens avec moi. ». Elle n’avait pas envie de refaire deux fois la même erreur. La demoiselle avait un bon fond et elle lui devait bien ca. Certes, l’inconnue pouvait parfaitement la toiser, rire et s’en aller en la laissant dans ce merdier mais Lou avait espoir qu’elle n’était pas comme ca. Et puis, elle avait désespérément besoin de prendre ses foutus comprimés. « J’ai besoin de médicaments… Si tu veux… Je disparaitrais de ta vie si tu m’aides à sortir d’ici. Sérieusement, je ne suis pas une menace pour toi. Regarde mon état… Et puis, tu as ta baguette. » Elle rajouta, plus faiblement : « Je m’appelle Lou. ». Nouvelle transgression. Elle s’en voulut intérieurement mais le mal était fait. La porte de la chambre s’ouvrit  alors que le soignant terminait sa conversation. « Excusez-moi, vous savez ce que c’est, des sorciers inquiets. » Non, Lou ne savait pas justement. Ce qu’elle savait c’est qu’elle se trouvait dans un hôpital rempli de mangemorts, qu’elle était une souris parmi un élevage de chats sauvages et que sa tête la lançait et menaçait de modifier sa vision, une nouvelle fois.


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