Chère Anastassia,
Toi qui pour une raison encore inconnue à mes yeux a choisi la voie de la neutralité, voudrais-tu te joindre à moi ce lundi à vingt heures, dans la salle désaffectée du quatrième étage ? Je te promets une heure que tu n'es pas prête d'oublier. Un de tes camarades Obscur, et l'une de tes camarades Résistante seront également de la partie. Ça ne te tente toujours pas ? Un peu de curiosité voyons. Et de prudence : ne serait-il pas fâcheux qu'il arrive quelque chose à l'un de tes amis ? Poudlard n'est plus un endroit sûr ... Lundi, salle désaffectée, vingt heures sans faute !
Votre dévoué maître à jamais, le destin.

Chère Penelope,
Toi qui pour une raison encore inconnue à mes yeux a choisi la voie de la résistance, voudrais-tu te joindre à moi ce lundi à vingt heures, dans la salle désaffectée du quatrième étage ? Je te promets une heure que tu n'es pas prête d'oublier. Une de tes camarades Impartiale, et l'un de tes camarades Obscur seront également de la partie. Ça ne te tente toujours pas ? Un peu de curiosité voyons. Et de prudence : ne serait-il pas fâcheux qu'il arrive quelque chose à l'un de tes amis ? Poudlard n'est plus un endroit sûr ... Lundi, salle désaffectée, vingt heures sans faute !
Votre dévoué maître à jamais, le destin.

Cher Ethan,
Toi qui pour une raison encore inconnue à mes yeux a choisi la voie des ténèbres, voudrais-tu te joindre à moi ce lundi à vingt heures, dans la salle désaffectée du quatrième étage ? Je te promets une heure que tu n'es pas prêt d'oublier. Une de tes camarades Impartiale, et l'une des camarades Résistances seront également de la partie. Ça ne te tente toujours pas ? Un peu de curiosité voyons. Et de prudence : ne serait-il pas fâcheux qu'il arrive quelque chose à l'un de tes amis ? Poudlard n'est plus un endroit sûr ... Lundi, salle désaffectée, vingt heures sans faute !
Votre dévoué maître à jamais, le destin.

Ainsi se retrouvent ces trois élèves dans la salle désaffectée, ce fameux lundi, à vingt heures. Ils se connaissent de vue mais pas plus. Chacun choisit au hasard, par une main peut être pas si pure que ça. La raison de leur venue est évidente : trouver ce qui les a poussé à choisir leur camp. Défendre leurs idées. Partager leurs principes. C'est un moment surprenant, presque irréaliste tant il n'a aucune raison d'être. Et pourtant Anastassia, Penelope et Ethan sont réunit pour une conversation qui s'annonce des plus intéressantes.

Petites précisions : nous vous conseillons de privilégier la réactivité à la quantité pour ce RP. Le minimum est toujours de 500 mots cependant. Trois jours sans réponse et le suivant peut poster à son tour. L'ordre de passage que nous vous proposons est le suivant : Ethan - Penelope - Anastassia.

Note : Chacun de vous peut, après chaque réponse, lancer un gage de mots ou d'action à la personne suivante.

Cette histoire avait commencée par une stupide lettre anonyme dont l'utilité était encore à prouver. Ethan avait relut plusieurs fois le morceau de parchemin et d'après lui, elle annonçait une sorte de débat entre un membres des trois clans. Évidemment, ça pouvait être intéressant mais pourquoi lui ? Il n'était certainement pas un des Obscurs les plus actifs et dévoués à son clan. Représenter une partie de la population de Poudlard qu'au final il connaissait assez mal le gênait un peu. Mais il n'avait pas vraiment le choix : la lettre faisait écho d'une menace si jamais il ne s'y rendait pas. Et l'auteur avait raison : Poudlard n'était plus un endroit sûr. Au pire, il perdrait simplement une heure de son temps, rien de grave. Dans le meilleur des cas, il apprendrait un peu plus sur les complexités de l'être humain. C'était l'un des paradoxes du jeune homme : il détestait l'humanité mais en même temps était fasciné par elle.

La journée du lundi lui sembla interminable. Étonnamment, il était pressé de se rendre au rendez-vous. De savoir qui se cachait derrière la Résistante et l'Impartialité. De comprendre les motivations de chacun. C'était intéressant. « Ethan, pourrais-tu m'aider pour und evoir de métamorphose s'il te plait ? » Il baissa les yeux sur une petite brunette de onze ans. Jackie Prescott était une Serdaigle de première année, très douée et intelligente et qui en plus était en éternelle recherche de connaissances. Elle demandait souvent de l'aide à ses aînés pour ses devoirs afin d'être la meilleure. A ce qu'il en savait, elle l'était. « Pas aujourd'hui Jackie. » répondit-il simplement. Elle n'insista pas et alla voir ailleurs. Ethan alla ensuite prendre son repas avec les autres élèves de sa maison. Comme d'autres soirs, il mangea seul à un bout de la table. Ca ne le dérangeait pas, il aimait bien être seul. Quand il sortit de table, il lui restait une demi heure à attendre avant le rendez-vous aussi, il choisit de retourner à sa salle commune pour faire ses devoirs.

A huit heures moins cinq, il se rendit à la salle désaffectée pour le lieu du rendez-vous. Il aimait être ponctuel. Il y arriva à vingt heures pile. Personne en vue. Il poussa la porte et entra dans la salle. Une brun était debout au milieu de la pièce. Il ne la connaissait pas même si il savait qu'il l'avait déjà vue. Ethan ignorait si elle était l'expéditrice de la lettre, une des Résistants ou des Impartiaux, ou tout simplement une fille qui ne savait pas quoi faire de son temps. Il resta sur le seuil de la porte, prêt à partir si c'était nécéssaire. « Dois-je remercier le destin pour cette rencontre ? » Une phrase énigmatique que la fille ne comprendrait pas si elle n'avait aucun rapport avec la lettre. Il ne tenait pas à passer pour un fou et à lui parler de cette lettre anonyme si jamais elle n'était pas dans le coup elle non plus. Ethan se demanda un instant si cette histoire de lettre n'était pas une blague depuis le début.

Spoiler:

Penelope Delaney-Podmore avait été de fort mauvaise humeur toute la journée. Elle ne cessait de houspiller les autres élèves de Poudlard et d'agiter sa baguette devant elle pour effrayer les plus jeunes qui s'écartaient avec un certain respect sur son passage. En d'autres circonstances, Penelope aurait pu s'enorgueillir de leur attitude mais elle gardait les sourcils froncés et de temps à autre, glissait sa main droite de la poche de sa robe de sorcière. Le petit bout de parchemin était toujours là, froissé d'avoir été trituré pendant tout le cours d'histoire de la magie. Lorsque sa voisine de table, une jolie blonde de sa maison, s'était tournée vers elle pour lui demander ce qu'était ce mot (dans l'espoir sans doute qu'il s'agisse d'un mot doux et d'apprendre un potin) et de qui il lui venait, Penelope lui avait répondu sèchement que ce n'était pas ses affaires. La blonde s'était détournée de son amie, son petit nez froncé, l'air vexé. Mais cela n'avait pas troublé Penelope outre mesure. Sa camarade de chambrée lui pardonnerait sa froideur. Comme toujours. Et toute son attention était focalisée sur une seule chose : ce rendez-vous mystérieux.

Car en réalité, c'était depuis qu'elle avait reçu ce petit mot de la part de son hibou qu'elle était de mauvaise humeur. Elle avait été surprise de voir arriver l'oiseau en plein milieu de son petit déjeuner. Cela faisait bien longtemps que Père ne lui écrivait plus, même pour lui donner les dernières informations qui concernaient toute la famille, comme les naissances ou les mariages. Et l'idée de le faire n'avait jamais traversé l'esprit de sa belle-mère, Lucretia Black, ni ceux de ses demi-frères aînés dont elles n'avaient de nouvelles que par la Gazette du Sorcier page « faits divers » au fil des meurtres et des tortures de Moldus et Nés-Moldus. Mais sa surprise s'était encore accentuée, si cela était possible après avoir parcouru les quelques lignes du mot qu'on venait de lui envoyer. C'était évidemment anonyme. Penelope avait levé les yeux du bout de parchemin pour voir si quelqu'un la surveillait et cherchait à voir ses réactions. Mais les rares élèves présents et qui n'avaient pas l'air endormi plaisantaient entre eux sans lui prêter aucune attention. Et Penny ne reconnaissait pas l'écriture.

Son instinct lui criait qu'il s'agissait d'un piège. Après tout, elle ne voyait pas quel intérêt pouvait avoir ce genre de débat sinon celui de piquer sa curiosité et de la pousser à se rendre au rendez-vous. Son premier réflexe fut de penser que l'un des Serpentards était derrière tout cela mais en y réfléchissant mieux, elle devait se rendre à l'évidence qu'elle avait des ennemis un peu partout et pas que chez les Verts. Mais qui serait assez tordu pour lui envoyer une proposition pareille ? Et surtout quel était le tordu qui connaissait son appartenance à la résistance ? Certes, ce n'était pas le secret le mieux gardé du monde mais si Penelope ne le cachait pas particulièrement, elle ne le criait pas sur les toits non plus. Parce qu'elle était une prétendue sang-pur, mesquine et cynique, elle avait gardé quelques contacts chez les Obscurs et tenaient à les conserver, d'autant qu'elle continuait à supplier James Potter de la laisser s'infiltrer chez les ennemis. Son petit phénix était très bien dissimulé dans la doublure de sa manche. De toute façon, Penelope était loin d'être la meilleure porte-parole de son camp. Elle ne faisait pas cela par grandeur d'âme ou par générosité mais tout simplement pour pouvoir faire payer à sa famille en grande partie mangemorte toute la souffrance que celle-ci avait fait subir à sa sœur Lizzie ou à elle-même. Elle voulait voir Lucretia Black se tortiller à ses pieds sous l'emprise du sortilège Doloris, son demi-frère Nicholas lui demander pardon et William la supplier de l'épargner. Elle voulait que cesse cette hiérarchie du sang qui causait tant de malheurs. C'était tout. Et elle ne voulait pas défendre ce point de vue parce qu'elle n'était pas prête à l'assumer.

Penelope avait passé le temps en travaillant dans la salle commune des Gryffondors mais elle avait du mal à se concentrer malgré le vide qui s'était fait autour d'elle après qu'elle eût rabroué des filles qui jacassaient. Devait-elle s'y rendre ou pas ? Y aller, c'était prendre le risque de tomber dans un traquenard. Ne pas y aller, c'était risquer de mettre en danger un de ses camarades et ne jamais découvrir qui lui avait fait cette mauvaise blague. Et à la réflexion, le petit plaisantin serait sûrement présent pour assister à la rencontre qu'il avait lui-même préparé. L'heure approchait. Il fallait se décider. En soupirant, persuadée de faire une erreur mais dévorée par la curiosité, Penelope se leva et rangea ses rouleaux de parchemin d'un simple coup de baguette magique. De quoi avait-elle peur ? Après tout, elle savait se défendre. Et ainsi, elle aurait peut-être l'occasion de clouer le bec à l'idiot qui semblait savoir qu'elle faisait partie de la résistance. En sortant dans le couloir, elle ignora les premières années de sa maison qui étaient accablés de reproches par la Grosse Dame pour avoir oublié le mot de passe. Elle dissimula soigneusement sa baguette dans un pli de sa robe et s'éloigna à grands pas, bien décidée à découvrir ce qui se cachait derrière cette histoire.

La salle désaffectée était vide au grand déplaisir de Penelope. Certes, elle était légèrement en avance mais la chose lui parût suspecte. La jeune fille sortit sa baguette et la garda dans sa main, le long du corps prête à réagir au moindre bruit. Ne pas savoir ce qui l'attendait la faisait enrager. Elle avait besoin d'action. D'un pas lent, elle avança jusqu'au centre de la salle dans un silence religieux. Mais déjà des bruits de pas se firent entendre derrière elle, à l'entrée de la salle. Penelope se retourna brusquement mais se força à tenir sa baguette baissée. Elle ne tenait pas à passer pour une folle aux yeux de celui qui allait pénétrer et de l'attaquer s'il n'avait rien à voir avec la lettre. C'était un garçon qu'elle se souvenait vaguement avoir déjà croisé dans les couloirs de Poudlard mais se trouvait incapable de dire de quelle année il était. En revanche, c'était un Serpentard, elle en était persuadée. Un Serpentard qui se trouvait régulièrement seul à la grande table de sa maison, c'était la raison pour laquelle elle se souvenait de lui. Leurs yeux se croisèrent et Penelope ne put s'empêcher de penser que leur rencontre était quand même particulièrement incongrue. Se pouvait-il qu'il ait quelque chose à voir avec le rendez-vous ?

- Dois-je remercier le destin pour cette rencontre ?

Penelope fronça les sourcils, prête à lui répondre qu'elle ignorait ce qu'il cherchait à lui dire avant de se souvenir que l'idiot qui lui avait envoyé la lettre avait signé « Le Destin ». Il devait donc être un Impartial ou un Obscur. Ou encore celui qui avait envoyé le mot. La jeune fille lui fit signe de pénétrer dans la pièce.

- Je ne sais si on peut le remercier, grimaça-t-elle, mais en tout cas, j'aimerais beaucoup savoir qui se cache derrière le Destin.

Elle fronça le nez pendant quelques secondes, manière de lui indiquer qu'il était un suspect tout désigné. Mais à vrai dire, il n'avait encore rien tenté contre elle et Penelope ne comprenait toujours pas l'intérêt de les réunir ici si c'était juste pour les entendre discuter.

- Quel but poursuit-il en nous réunissant ici pour un débat forcément stérile car chacun d'entre eux campera de toute façon sur nos positions ?

Et comment nous écoute-t-il ? Termina Penelope en pensée tout en jetant un coup d'oeil aux alentours. Mais le Serpentard n'eut pas le temps de réagir car une nouvelle jeune fille pénétra dans la salle désaffectée.

Spoiler:

Animation terminée.