« Un renseignement ? » La voix presque ironique fit sursauter Alienor qui se retourna vivement. Elle se trouva face à une personne qu'elle connaissait grâce aux photos, aux dires de tout le monde mais qu'étonnamment, elle n'avait jamais rencontré personnellement. George Weasley. Elle était déjà entrée dans son magasin de farces et attrapes mais avait toujours eu affaire à des employés et jamais à lui ou Angelina Weasley. Elle lui sourit. Il ressemblait énormément à l'image qu'elle s'était faite de lui, et à ce qu'elle se souvenait des photos datant d'avant sa première année, prises par Fred. Il semblait pourtant un peu tristounet, et avait pris un petit coup de vieux aussi. Peut-être était-ce dût à l'emprisonnement de Harry Potter à la rentrée. Alienor ne savait pas trop, mais elle ne pouvait s'empêcher de le trouver très beau et charmeur, avec ses cheveux roux pas très bien coiffés, ses yeux pétillants d'idées de farces et attrapes et son sourire rieur. Fred lui ressemblait beaucoup, en fait. Même yeux, même bouche, et même cheveux évidemment. Mais il devait avoir les traits de sa mère, sans doute, car le visage de Fred n'était pas semblable aux traits de son père. Alienor lui souriait bêtement lorsqu'elle se rendit compte qu'elle ne s'était pas présentée, toute retournée qu'elle était de rencontrer le père de son amoureux, et de le retrouver en lui. « Oh, euh, bonjour. Je... Je m'appelle Alienor Twain, je suis la p... » « Copine de mon fils ! Ah, bonjour Alie ! » Il lui donna une tape amicale dans le dos et lui parla comme à une connaissance de longue date. Un sourire franc éclairait son visage tandis qu'il l'entraîna derrière un rideau qui marquait l'arrière boutique. « Tu sais que dans ses lettres, Freddie me parle de toi ! Je sais déjà tout sur toi, ta carrière de joueuse de Quidditch, tout ! Et je te félicite, d'ailleurs. Comme tu le vois (il désigna les nombreux posters des Chimères accrochés aux murs entre des armoires pleines de farces, des plans de machines infernales et autres bizarreries) nous sommes fans ! Du thé ? » Il se dirigea vers un coin cuisine et remua sa baguette tout en invitant la jeune Twain à s'asseoir. Elle posa son sac et son manteau, observant avec fascination les objets posés sur la table. « C'est incroyable ! Qu'est-ce que c'est ? » dit-elle sans se préoccuper de la politesse en louchant sur une balle rebondissante, qui changeait de couleur (du orange au violet, du bleu au vert en passant par le rouge et le jaune) et de forme avec des petits plocs étranges. « Oh, ça ? » George rit. « Une invention d'Angie, mais ça n'est pas encore tout à fait au point. » Il s'assit en posant devant la jeune fille une tasse de thé bien chaud. Au dehors, la pluie se transformait en neige et la température continuait de baisser. « Alors, des nouvelles de Fred ? Et de... Roxanne ? » Il avait hésité. Alienor sourit gentiment. « Je vais voir Fred aujourd'hui, c'est pour cela que je viens vous voir en fait. Je pensais que vous voudriez lui faire passer des cadeaux de Noël de la part de toute la famille... Mais je ne connais pas Roxanne et n'ai donc pas de nouvelles d'elle, à part ce dont Fred me parle. Elle se porte très bien... Chez les Serpentard. Désolée. » Il la regarda intensément. « Tu m'as l'air d'une fille bien, tu sais. C'est gentil de t'occuper de Freddo, je pense que vous allez vivre heureux tous les deux. » Il la serra dans ses bras. Puis, se retournant, il appela : « Angie chérie ! » Et une magnifique femme aux traits fins et aux longs cheveux bruns sortit de derrière un rideau de perles. « Oui ? Ah, bonjour... ? » « Je te présente Alienor, la copine de Freddo. » Elle sourit aussitôt, heureuse de rencontrer la jeune fille. « Contente de te rencontrer ! » « Où as-tu mis les paquets pour lui Angie s'il te plaît ? » demanda George en cherchant dans une grande armoire. « En haut, avec ceux de Ginny. » « Ok, je monte et je te descend tout ça Alie ! » lança le Weasley avec un clin d'oeil.
Les deux femmes se retrouvèrent donc seules dans la salle. « Alors, c'est toi. Ce que tu es belle, et ce que tu semble correspondre à ce que Fred nous a décrit, dis ! Comment se passe ta carrière de joueuse de Quidditch ? » Alienor répondit avec joie et engouement : « Oh, très bien, merci ! Je vais peut-être bientôt remplacer dans un match, mais il faut que j'attende encore pour être pro. »

L'après midi en compagnie de ses « beaux parents » s'était absolument bien passé et Alie était très heureuse de les avoir rencontrés. Chargée d'une tonne de cadeaux tous plus beaux et plus incroyables les uns que les autres, elle transplana à Pré-Au-Lard pour marcher ensuite jusqu'aux grilles du château. Là, un pion la conduisit au bureau d'Ambroise. Tout avait été convenu avec lui : Alienor venait rendre visite à celui qui l'avait poussée vers ses rêves et c'était tout. Officiellement...
Un mot l'attendait sur la table, signé par le malicieux et coureur de jupons de prof de vol. « Tu sais où se trouvent les vestiaires des garçons du terrain, j'ai pas besoin de te montrer le chemin. Tu as trois heures, n'oublie pas d'être dans mon bureau à six heures pile ! »

En traversant le parc du château, la jeune poursuiveuse se rappelait tous les moments de sa scolarité. Là-bas, au bord du lac, son premier baiser avec Fred. À la lisière de la forêt, le fou rire avec Blake. Près des serres, l'escapade nocturne avec Juyne. Les balades en compagnie de Win. Les heures d'entraînement avec Lucy. Les batailles de boules de neige. Toute son adolescence qui désormais était sensée être terminée. Mais non. Alienor n'avait pas un esprit d'adulte, et elle ne se sentait pas prête à en devenir une. C'était bien pour ça qu'elle jouait au Quidditch, cela lui demandait toute son énergie, sa fantaisie et sa bonne humeur. Cela ne lui demandait ni du sérieux, ni de la maturité, et encore moins de la responsabilité. Alienor ne deviendrait vraiment adulte que quand elle retrouverait ses parents, elle l'avait décidé un matin, comme ça. Sur un coup de tête. Mais bon, ses connaissances et amis savaient pertinemment qu'elle fonctionnait sur des coups de tête.

Elle continua son chemin jusqu'au terrain de Quidditch si riche en souvenirs. Les yeux brillants d'émotion, elle s'arrêta un instant pour regarder les anneaux, les gradins, puis, alors qu'un coup de vent froid venait lui rappeler l'hiver, elle rentra dans les vestiaires des garçons.
Il était assis sur un banc, lui tournant le dos. Alienor sourit de bonheur, d'excitation et de plein d'autres sentiments qui se bousculaient dans son cœur et sa tête. Elle posa son sac à l'entrée, avança à pas de loups à travers le vestiaire des garçons qu'elle connaissait pour y avoir traîné de longues heures avec des copines, rigolant et bavardant, et arriva juste derrière Fred.
Elle retint son souffle, et se pencha. Elle déposa un léger baiser sur sa tempe, le faisant sursauter. Elle chuchota, malicieuse : « Bouh. »

Spoiler:

Les vacances, qu'est-ce que Fred aimait ce moment. Plus de cours, temps libres. Il se sentait enfin vivre. Mais il n'était pas non plus complètement heureux. Il aurait aimé passer les fêtes de fin d'année en compagnie de toute sa famille et cela lui était impossible. Rien que de les passer seulement avec ses parents lui auraient fait vraiment du bien, mais non, il ne pouvait pas. Il était bloqué dans le château. De plus, les matchs de Quidditch avait été reporté à cause de bêtises faites par des premières années. Fred n'y croyait pas, plus de quidditch à cause de ça et des clans. Et en plus leurs sorties déjà très, très espacées pour lui allaient l'être encore plus. Il se dit que c'était fini, il ne pourrait plus jamais voir Alienor. Il allait devoir mettre son plan de sortie grâce à sa cape de transplanage à exécution. Cette cape était sa seule possibilité de voir celle qu'il aimait. Il se dit qu'il pourrait aussi peut-être tenter de passer les fêtes avec sa sœur comme avant. Après tout, ils allaient les passer avec tous ses cousins alors pourquoi pas avec elle en plus. Mais il n'osait même pas aller la voir pour lui demander. Il savait déjà qu'elle allait être sa réponse. Pourquoi voudrait-elle passer du temps avec lui alors qu'elle ne lui adressait même plus la parole et cela depuis longtemps.

Il rentra lentement au château cet après-midi là. Il rentra dans la grande salle. Il pouvait sentir l'ambiance festive qui y régnait mais également y lire la tristesse de certains sur leur visage. Surtout les premières années. Il sentait que certains auraient aimé passer leurs vacances en compagnie de leur famille et celui-ci les comprenait. Ils étaient encore jeunes et un an sans voir leur famille c'était déjà très long pour lui qui était adulte alors il n'imaginait même pas s'il avait été en première année. Mais bon, il était aussi très attaché à sa famille. C'était tout ce qui comptait réellement pour lui. D'ailleurs il plaignait Alienor. Il ne savait pas comment elle pouvait vivre sans sa vraie famille. Mais elle avait quand même une famille adoptive. Il avait envie qu'elle retrouve ses vrais parents pour qu'elle connaisse enfin ses origines. Il savait que ça lui tenait vraiment à cœur et aurait bien aimé l'aider mais il ne pouvait pas vraiment, bloqué à Poudlard. C'était bizarre qu'il n'y ait aucune trace d'eux. Il espérait qu'ils étaient encore en vie et caché. Peut-être l'avaient-ils abandonnée pour qu'elle soit à l'abri dans une famille qui ne connaissait rien de ses origines. Peut-être ses parents étaient-ils des hors la loi, enfin hors la loi, pour les mangemorts. Ils appartenaient peut-être aux quelques membres restants du Phénix. Alors peut-être qu'un jour Fred les verrait et qu'ils ne sauraient même pas que c'était eux. Parce qu'il allait les rechercher comme son cousin James dès qu'il quitterait Poudlard. Mais bon, pour ça il fallait déjà qu'il ait ses ASPIC. Il était confiant. Il savait qu'il pouvait avoir des supers notes et facilement mais il n'avait tout simplement pas envie de travailler. Il savait tout faire en pratique mais faisait exprès de rater en cours. Ça l'amusait. Pourquoi ? Évidemment que c'était pour embêter les mangemorts qu'étaient ses professeurs. Le mieux, c'est que ça marchait tellement bien qu'il avait toujours envie de recommencer.

Au loin, il vit sa cousine, elle était assise à la table des poufsouffles aux côtés de ses meilleurs amis, à savoir Théoxane et Hermès. Fred ne les connaissait pas vraiment. Enfin, ses meilleurs amis, évidemment, sa cousine il la connaissait. Ils étaient même très proche. Elle était de loin celle avec laquelle il partageait le plus de choses après James. Mais bon, lui, il ne le voyait plus jamais et en plus, il ne lui écrivait que très rarement. Oui, il était évident que ses lettres étaient suivis alors il faisait attention, surtout que son cousin était certainement recherché dans tout le pays. Mais il ne desespérait pas. Un jour, il savait qu'il réussirait à le croiser et à parler longtemps avec lui. Surtout qu'il avait pas mal de choses à lui demander. Notamment comment cela ce faisait qu'il avait nommé sa jeune sœur chef de la résistance alors qu'elle n'avait jamais été aussi impliquée que lui dans le mouvement. Encore Albus, il aurait pu comprendre. Oui, il aurait été déçu, il ne le niait pas, mais Lily. Elle passait son temps avec les obscurs, elle n'était jamais là lorsqu'ils avaient besoin d'elle, elle était presque inexistante à ses yeux et aux yeux de la résistance. D'ailleurs Fred était sûr qu'elle aurait mieux fait d'être impartiale mais bon... Donc, il allait parler de tout ça avec lui, et pas de façon douce. Fred était vraiment très déçu du choix de son cousin. Ils avaient toujours marché en paire. Toutes leurs actions, ils les avaient fait à deux. C'était comme s'il avait trahis son binôme. Albus était aux yeux de Fred bien mieux pour succéder à son frère. Lui aussi avait vraiment mené leur petit combat et en plus, il avait était le conseillé de l'ainé des Potters pendant plusieurs années. Bon, Fred se voyait bien aussi à la tête de leur action. Oui, il en avait rêvé. Déjà, il n'aurait pas cru que James nommerait quelqu'un. Et pile au moment où il envisageait de faire quelque chose pour être un peu nommé chef d'office, BAM ! Annonce de son successeur ! Et en plus, ils devaient faire ami-ami avec les obscurs. Ça n'en était pas questions. Ok, il ne les attaquerait peut-être plus pendant un très court moment, mais un très, très court. Fred n'avait aucune envie de s'abaissait à travailler avec eux. Alors qu'ils reprenaient légèrement le contrôle. Mais qu'est ce qui avait pu passer par la tête de Lily Potter ? Ils auraient pu préserver le secret de leur clan sans cette règle stupide. Ce n'était pas aux obscurs que ça allait poser problèmes, ah ça non, c'était à eux. Ils avaient déjà perdu assez de leur membres pour des problèmes d'amitié et de cœur. Si on faisait ami-ami, ça allait continuer. En plus Lily était de loin la plus concernée, son meilleur ami ne lui parlait plus depuis.

Fred pensa que ça devait l'arranger pour le moment. Après tout, elle sortait avec un obscur... Fred lui avait une autre idée en tête, s'il ne pouvait plus se battre pour anéantir l'autre clan, il allait au moins les affaiblir. Pourquoi ne prépareraient-ils pas une offensive pendant le temps que les résistants ne faisaient plus rien ? Il allait tenter d'obtenir des informations par le biais d'Emily, une cinquième année à Serpentard et vraie obscure qui voulait semble-t-il le draguer. Il allait lui soutirer des infos en faisant semblant de tomber dans son piège. Après tout, elle ne devait pas savoir qu'il avait déjà une petite-amie ou si elle le savait c'était certainement qu'elle avait une idée derrière la tête, donc autant qu'il en profite.

Il vit alors Ambroise le professeur de vol qui entrait dans la salle. Il le suivit du regard pensant qu'il allait s'asseoir aux cotés de tous les autres professeurs quand à sa grande surprise, il s'aperçut qu'il venait dans sa direction. Il se retourna, il allait peut-être voir quelqu'un d'autre mais il ne semblait y avoir personne derrière lui, et l'ancien attrappeur le regardait, lui. Que lui voulait-il ? Peut-être qu'il allait s'arrêter pour discuter avec un autre élève. "Weasley ! Rendez vous dans les vestiaires du terrain de Quidditch à 16h ! Ne sois pas en retard !" Et comme il était venu, il partit. Pourquoi voulait-il le voir ? Fred était autant dans le flou que vous ne l'êtes. Il ne savait pas. Pourquoi aurait-il pu avoir envie de le voir ? Avait-il fait une bêtise ? Ce ne serait pas la première fois, mais pas vraiment dans tout ce qui touche au Quidditch. C'était la seule chose qui lui plaisait vraiment... Et puis, il ne voyait pas pourquoi il aurait voulu lui faire un entrainement personnel, après tout, les prochains match allaient être bien reculés, si ils avaient toujours lieu, donc l'entrainement pourrait passer un peu après.

Qu'allait-il lui dire ? C'était la question que le rouquin de septième année se posait en se dirigeant vers les vestiaires en cette fin d'après midi d'hiver. Il ne faisait pas chaud mais le soleil de cet après-midi là lui réchauffait un peu le visage. Fred en profitait. Avec les nouvelles règles leurs sorties étaient encore plus contrôlées qu'elles ne l'étaient avant. Et pire encore, il devait à présent être dans leur salle commune dès 20h30. Déjà que 21h30, ce n'était pas très tard quand on pensait qu'ils devaient manger et que leurs cours se terminaient déjà assez tard. Fred ne savait même pas comment Lucy allait réussir à caser ses entrainements de quidditch, ça allait être à la limite du possible.

Il attendait désormais dans le vestiaires, un peu perdu dans ses pensées, pensant à Wintrop qui avait était le seul garçon de l'équipe pendant un long moment avec Alex. Son meilleur ami, cela faisait longtemps qu'il n'avait pas eu de nouvelles de lui et cela l'inquiétait un peu mais bon, il allait finir par lui écrire. Il regarda sa montre. 16H30, dis donc, pour quelqu'un qui demandait qu'il soit bien à l'heure le professeur de Sade ne l'était pas vraiment. Avec tout l'argent qu'il avait dû se faire en jouant pro au quidditch ne pas avoir de montre était lamentable. Fred allait bientôt partir, on ne se moquait pas de lui ainsi.

Il sentit alors des lèvres qui se posaient sur sa tempe. Il sursauta. De un, il n'avait pas entendu entrer la personne dans le vestiaire et de deux, il avait un peu peur. Pourquoi Ambroise avait-il fait ça ? Il n'osait même pas tourner la tête. Il priait pour que ce ne soit pas le professeur de vol. Et puis, il entendit une voix qu'il avait envie d'entendre depuis des semaines voir des mois. Une voix qui lui avait énormément manquée tout comme la personne à qui elle appartenait. "Bouh !" C'était la voix d'Alienor. Il se tourna un énorme sourire sur les lèvres. Elle était vraiment là, devant lui. Il n'en était même pas sur tellement il était heureux. Il se leva et lui attrapa la main. Et puis, il posa ses lèvres sur les siennes. Comme cette sensation avait pu lui manquer. Jamais il ne trouverait quelqu'un qui puisse remplacer la jeune fille dans son cœur. Elle l'avait suivit pendant une demi année dans ses pensées. C'était ça pour Fred l'amour. Toujours penser à la personne même si elle n'était pas là, le fait que le sentiment restait le même tout le temps. Il décolla sa bouche des douces lèvres de sa petite-amie. Et puis, il plongea ses yeux dans les siens.

Elle n'avait presque pas changé, enfin elle semblait, elle avait forcement changé en une demie année passait loin de Poudlard et de la dictature qui y régnait. "Si tu savais comme je suis content que tu sois là..." Il serrait fort la main de sa petite amie comme s'il avait peur que celle-ci parte. Mais bon, elle était venue pour lui, elle n'allait pas partir, c'était idiot comme pensée. "Alors ! Comment tu vas depuis ma dernière lettre ?" Il commençait pas cette question là, mais il en avait plein d'autres. Il voulait tout savoir sur sa nouvelle vie. C'était tout de même plus pratique de discuter en face à face plutôt que par une lettre. Le rouquin voulait donc en profiter un maximum. Il prit la main de l'ancienne poufsouffle et l'entraina dehors puis s'assit dans l'herbe du terrain de quidditch en attendit que la jeune fille fasse de même. De toute façon, personne n'allait venir là et de plus, c'était nettement plus agréable que le vestiaire qui était un lieu fermé. Et Fred avait horreur des lieux fermés surtout depuis que le nouveau règlement était passé.

Il attendait la réponse de la jeune femme. Il espérait qu'elle allait avoir ensuite plein de bonnes nouvelles à lui annoncer comme par exemple qu'elle était prise pour un match en titulaire comme ça il pourrait la voir jouer ou bien qu'elle avait trouvé des informations sur ses parents. Mais bon chaque chose en son temps comme dirait certains de ses oncles... Il attendrait de savoir si elle allait bien avant de lui parler d'un sujet qui pouvait être par moment un peu sensible.

Spoiler:

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C'était le plus beau jour de l'année pour Fred. Elle, Alienor, sa petite-amie était devant lui. Elle était venue à Poudlard juste pour le voir. Il était heureux. Et quand Fred est heureux, il a un énorme sourire qui étire ses lèvres. Alors, ce jour-là, il était très, très souriant. Qu'est-ce qu'il avait attendu ce moment là. Tous les problèmes, ses pensées noires au sujet de la nouvelle chef des résistants venaient de partir. Il avait élaboré toutes sortes de plan pour voir l'ancienne poufsouffle. Ils étaient plus fous les uns que les autres mais ils venaient de se réaliser même si ce n'était pas grâce à lui. Il s'en moquait. Il aurait préféré la voir à Pré-au-Lard dans un petit café que dans les vestiaires du terrain de quidditch mais désormais, ça n'avait plus aucune importance. Elle était avec lui et c'était ça qui comptait. Qu'est-ce qu'elle pouvait lui avoir manqué. Il avait encore toutes ses lettres mais c'était tellement mieux en vrai. Il voyait ses cheveux blonds, son sourire, il entendait sa voix, c'était si différent. Et il préférait ça. Dire qu'il avait cru qu'il ne la reverrait qu'après sa sortie de Poudlard à moins qu'il réussisse à ne pas se faire priver de sorties. Mais non, elle avait réussi à trouver un moyen de venir lui rendre visite. Qu'est-ce qu'elle pouvait être intelligente.

 « Si tu savais comme je suis contente d'être venue... »  Lui aussi était content qu'elle soit venue. Il se posait plein de questions, comment était-elle venue ? Comment avait-elle fait pour rentrer dans Poudlard ? … Mais il était si heureux qu'il arrivait pas vraiment à faire le tri dans ses pensées.  « Bien ! Maintenant que je suis avec toi... »  C'était la réponse à sa question au sujet de comment elle se portait. Il espérait bien qu'elle irait bien. Il ne manquait plus qu'elle soit malade ou blessée ou qu'elle ait autre chose. Elle lui fit un clin d'oeil qui fit sourire le jeune homme encore plus fort. Il l'entraina dehors. Ils seraient mieux sur le terrain qu'enfermés dans les vestiaires sombres et ternes du terrain de quidditch. Dehors, au moins, ils seraient au soleil, ils prendraient l'air. Et dire que Fred avait cru qu'Ambroise le faisait venir pour le crier. Il était loin de la vérité. Elle était tellement mieux. Tellement plus belle, tellement plus magique. Il observa un long moment sa petite amie. Elle souriait. Lui aussi d'ailleurs. Il ne fit même pas attention au silence qui s'installait entre eux car il était perdu dans ses pensées. Perdu dans sa joie.  « Ca fait combien de temps, tu penses ? Six mois ? Neuf ? Ah, Fred, qu'est-ce que c'est cool qu'on se retrouve ! »  Elle pouvait le dire que c'était cool. Ça faisait plus d'une demie-année qu'ils ne s'étaient pas vus. Fred commençait à s'attrister avant qu'elle ne vienne. Ca allait l'aider à surmonter sa fin d'année. C'était dur pour lui d'être à Poudlard alors que tous ses amis étaient à l'extérieur. Et surtout c'était dur parce qu'il était tellement souvent puni qu'il ne pouvait jamais sortir pour les voir. Déjà qu'il devait vivre sans ses parents, c'était encore plus dur d'être privé d'amitié. Il s'était fait des nouveaux amis, il s'était encore plus rapproché de personnes, mais ce n'était pas pareil. Ce n'était pas les personnes avec qui il voulait passer son temps. « Longtemps... » Il la serra aussi fort contre lui qu'elle pouvait le faire. Il était si heureux de la retrouver. Il n'eut pas le temps d'ajouter quoi que ce soit.  « Ah, tiens, j'ai quelque chose pour toi. »  Le rouquin la regarda avec un air étonné. Il se demandait ce qu'elle pouvait avoir pour lui. Il sourit lorsqu'elle lui donna le paquet. Il se demandait bien qui pouvait lui donner quelque chose. « Devine de qui ça vieeeeent ! »  En tout cas, Alienor avait l'air contente de lui donner. Peut-être qu'elle était impatiente qu'il l'ouvre. Savait-elle ce que contenait le paquet ? « Je sais pas moi. De James ? T'as vu James ? » C'était stupide comme idée mais pas si bête que ça. Peut-être que son cousin voulait lui faire parvenir quelque chose. Mais quoi, dans ce cas il aurait été plus logique que ce soit à Lily qu'il envoie ce qu'il voulait. A moins que ce ne soit pas pour la résistance. Il vit sur la tête de l'ancienne poufsouffle que ce n'était pas de James. Il se dépêcha alors de déballer le cadeau. Il se demandait ce qu'il pouvait contenir. Il reconnut instantanément ce qu'était l'objet qu'elle lui donnait et également qui en étaient ceux qui le lui donnaient. Il n'en revenait pas. Son père lui donnait sa mallette. La mallette des débuts de leur commerce de farces et attrapes. Fred était vraiment heureux. Il n'aurait jamais cru que son père puisse s'en séparer un jour. Elle était ce avec quoi il avait commencé son commerce avec son oncle décédé. En plus, elle devait être un souvenir énorme pour lui., le souvenir de ses début chez lui, puis à Poudlard et ensuite dans leur magasins qu'ils avaient acheté à deux. Il réfléchit alors un peu. Les souvenirs, ce n'était pas les objets. Son oncle était constamment dans les pensées de son père et de sa mère, de même que ses débuts de commerce et de fabrications de farces et attrapes. Ce n'était pas parce qu'il lui donnait cette mallette qu'il se séparait d'eux. Le rouquin était tout de même très ému. Il ouvrit la boite. Elle contenait énormément de farces et attrapes en tout genre. Le redoublant reconnut très rapidement la plupart d'entre eux. Il était un expert dans ce domaine. Et puis, il en vit qu'il ne connaissait pas. Il comprit alors que ses parents lui donnait des nouveautés. Il allait pouvoir faire tester tous ses petits camarades en avant première. Il était vraiment heureux de ce qui venait de lui être donné. Il pensa avec nostalgie à ses parents. Aux années qu'il avait passé avec eux avant de partir à Poudlard. A tout le temps qu'il avait pu passer dans le magasin de farces et attrapes en compagnie de son père qui lui montrait le fonctionnement de toutes ses inventions. Il se dit qu'il aimerait quand même bien travailler en sa compagnie ou dans ce métier là. Il était sûr que son père serait fier de lui s'il se destinait à cette voie là. Et s'il faisait du quidditch, ce serait sa mère qui serait plus qu'heureuse. Il réalisa alors qu'il avait vraiment hérité des passions de ses parents. Il hésitait entre les deux métiers qu'avait exercés ou exerçaient ses parents. Il faudrait qu'il essaie de leur envoyer une lettre le plus vite possible pour les remercier. Mais il lui serait difficile de leur dire par écrit à quel point leur cadeau lui avait plu.

Il contempla encore pendant un moment le contenu de la boite en pensant à toutes les belles blagues qu'il allait pouvoir faire. Jamais on ne lui avait fait un si beau cadeau. Enfin si, il avait eu plein de super cadeaux qui lui faisaient plaisir. Mais celui-là, il était spécial. C'était comme si son père et sa mère lui montraient dans un présent qu'ils avaient confiance en lui, qu'ils le soutenaient, qu'ils pensaient très fort à lui, et c'était de tout ça que le septième année avait besoin. Il posa alors son regard sur le paquet que venait de poser sur ses genoux la joueuse des Chimères. Il eut un petit sourire en voyant qu'il était emballé dans un drapeau de cette équipe de quidditch là. Cette fois ci, il savait de qui ça provenait.  « Ca c'est de ma part. »  Il déballa le paquet et fut alors surpris. C'était tout ce dont il avait besoin pour le quidditch. Il était vraiment content. Il était vrai que son matériel commençait à s'abimer. Mais là, c'était beaucoup. Il sourit tandis que la jeune fille l'embrassait sur la joue.  « Je me suis dit que tu serais content d'avoir de trucs tous neufs. Et puis, le drapeau, c'est pour que tu penses à moi ! »  Il se mit à rire lorsqu'Alienor commença à faire la même chose. Ca faisait si longtemps qu'il ne l'avait pas vue rire. Ca lui faisait toujours autant plaisir. Il se rappellait toujours son rire lorsqu'il faisait des blagues, c'était pour ça qu'il les faisait, pour que des gens rient. Il lui fallait sa dose quotidienne de rire des autres. Et lorsque c'était elle qui riait, c'était encore mieux. « Merci, merci pour tout, ça me fait vraiment plaisir. Mais tu sais, je n'ai pas besoin d'un drapeau pour penser à toi. » La fin de sa phrase était dite sur un ton un peu malicieux. Il lui fit un bisou sur la joue pour la remercier. Il appréciait vraiment ses cadeaux, et aussi le fait qu'elle soit passée chez ses parents. « Je n'en pouvais plus de nos lettres, parce que même si c'était cool, c'était pas comme se voir en vrai. J'ai donc envoyé un hibou à Ambroise pour lui demander si « je pouvais venir le voir », et après l'avoir rencontré aux Trois Balais, nous avons convenu que j'allais chez lui « pour des raisons professionnelles » et que je m'éclipsais vers le terrain pour te voir, discrètement et sans que ça se sache. C'est pour ça qu'il t'as convoqué et que je ne t'ai rien dit, parce que tu aurais sûrement eu du mal à te justifier. Là, c'était tout simple : rendez vous avec Monsieur De Sade... » C'était incroyable comment elle pouvait réussir à organiser des choses aussi facilement. Bon, il avait eu des idées pour la voir. Mais, bizarrement, elles étaient beaucoup moins réalisables. Il était content qu'elle lui explique pourquoi elle était venue, enfin plutôt comment elle avait fait pour venir. Dire qu'il avait eu peur de ce rendez-vous avec le professeur de vol alors que ce n'était qu'un moyen pour elle de le voir. Lorsqu'elle éclata de rire, Fred se demanda ce qu'il se passait. Il la regarda sans vraiment comprendre.  « Je parie que tu t'es demandé ce qui allait t'arriver ! Ah la la... »  Ah, c'était marrant, franchement ! Se moquer de lui parce qu'il s'était fait convoquer par Ambroise. Il ria alors un peu. Ce qu'elle disait était tellement vrai. Il s'était réellement demandé de quoi Monsieur de Sade allait encore lui parler. Il la regarda s'allonger dans l'herbe. « C'est vraiment malin. Mais tu me connais bien, j'avais quand même un peu peur. Mais le pire c'est que je ne voyais pas pour laquelle de mes bêtises il pouvait me convoquer. J'en avais pas fait pour une fois. » Il s'allongea à son tour et regarda le ciel de fin janvier. Il faisait beau pour cette saison. « Mais bravo pour ton idée, même si elle m'a fait un peu peur, au moins, elle a permis qu'on se voit. » Il tourna la tête vers elle et lui fit un sourire. « Comment ça va toi ? Tu arrives à supporter les cours et tout ? »  Il savait qu'elle parlerait des cours au bout d'un moment. Avant de lui répondre, il prit le temps de prendre une chocogrenouille dans le paquet qu'elle lui tendait. Qu'est-ce qu'il pouvait aimer les bonbons. C'était sûr que par rapport à sa cousine, il ne les aimait pas tellement elle pouvait les adorait mais bon, c'était quand même bon. « Ben, je vais bien, beaucoup mieux depuis que tu es là. Tous ceux qui sont à l'extérieur me manquent. Et en ce moment, je commençais à vraiment m'ennuyer de vous tous. C'est tellement différent sans vous. » Il repensa à toutes les choses qu'il avait pu faire en leur compagnie. Sortie dans le parc, après-midi près du lac, blagues et farces en tout genre. C'était tellement mieux. Il avait des nouveaux amis, mais il ne serait jamais aussi proche d'eux qu'il pouvait l'être de ceux qui avaient quitté Poudlard. « Et les cours, ben, c'est comme toujours, ennuyants, barbants, mais j'essaie de tenir le choc. Il faut bien que je quitte Poudlard un jour. Les profs m'apprécient pas trop, mais j'essaie de survivre. Heureusement y a le quidditch et la résistance. Et puis mes blagues évidemment.» Il la regarda. Il espérait qu'il ne serait pas trop loin d'elle l'année suivante. Parce que s'il sortait pour être loin de tout ceux qu'il aimait, ça ne servait pas à grand-chose. Ça ne lui plairait pas trop. Déjà, il ne savait pas vraiment où était James. Il se cachait très certainement. Fred espérait qu'il pourrait vite le voir même s'il avait des doutes. Son cousin devait être sous surveillance. « Mais, en même temps, je profite encore un peu de Poudlard. Même si j'aime pas les cours, il y a plein de gens avec qui je peux passer du temps. J'ai du mal à me rendre compte de comment c'est dehors. » Dehors, c'était tout ce qu'il y avait à l'extérieur du château, tous les lieux qu'ils n'avaient pas forcement visité ou qu'il avait oublié au fur et à mesure de ces huit longues années passées dans le château. « Et toi ? Tu m'as raconté vite fait dans les lettres mais c'est comment en vrai ? Et tu t'es fait des nouveaux amis ? N'empêche, j'ai hâte de vivre en dehors du château, ça doit quand même être bien ! » Il était comme un gamin voulant tout savoir sur quelque chose qu'il ignorait. Et tout ça, il l'ignorait vraiment. Il n'avait aucune idée de comment c'était vraiment en dehors des lettres qu'il pouvait recevoir. C'était peut-être différent de l'idée qu'il s'en faisait mais pour l'instant, il ne le savait pas. C'est pour ça qu'il voulait qu'elle lui en parle un peu plus. Et puis, après, il pourrait lui parler de son envie de suivre peut-être la même voie qu'elle. Elle serait certainement contente de l'apprendre.

Fred était un peu déçu qu'elle n'ai pas vu James. Mais bon, il aurait du s'en douter. Il devait bien se cacher pour ne pas être repéré par les mangemorts ou même mes habitants. Après tout, il était recherché et il serait beaucoup plus facilement retrouvé si il voyait ses amis. Le rouquin était tout de même légèrement attristé. Il aurait aimé avoir de ses nouvelles, savoir qu'il allait bien. Cela faisait très longtemps qu'il n'avait pas reçu de lettres de sa part. Étant donné qu'il ne voulait pas qu'on sache où il se trouvait c'était plutôt logique mais le redoublant aurait apprécier de savoir juste quelques petites choses sur lui. Si il allait bien, si il n'avait pas d'ennuis. Le problème avec la fuite c'était que l'on ne donnait pas de nouvelles parce qu'elles permettaient de se faire pister mais leur absence empêchait aussi les autres de lui venir en aide si jamais il en avait besoin. Fred savait très bien pourquoi il n'avait plus aucune nouvelles de son cousin. Les lettres pour les Weasley, les Potter, tout comme les plus grandes familles de résistants étaient très certainement automatiquement lues. Mais bon, si elle l'avait croisé, elle aurait pu lui apprendre des choses sur l'ainé des Potter. Ce n'était pas le cas. Mais le rouquin oublia vite ça. Elle avait vu ses parents. Ils allaient bien, lui avaient fait plein de cadeaux pour Noël. Il était en plus content qu'elle les ai rencontrés. A présent qu'il l'avait remercié, il se demandait comment elle les avait trouvés.

Mais avant d'avoir pu poser la question, elle lui racontait comment elle avait fait pour venir et surtout le faire venir. Une idée très bonne, mais qui lui avait tout de même fait un peu peur. Il s'était demandé ce qu'il avait bien pu faire. Parce que oui, il faisait des bêtises, des blagues et toute plein d'autres choses qui pouvaient énerver les professeurs mais il n'avait rien fait au professeur de Sade et avait été très calme lors des derniers entrainements de quidditch. Calme était un bien grand mot, mais on pouvait presque dire qu'il avait bien écouté et n'avait pas fait d'idioties sur son balai. Sa réponse amusa sa petite amie qui se mit à rire.  « Pour une fois ! Dis donc, te relâcherais-tu ? C'est pas ton genre, normalement tu as toujours un truc à te reprocher ! »  Il ria un peu avec elle et ajouta. « C'est la vieillesse, je me calme avec son arrivée. » Il rigola un bon coup. « Non, vraiment j'avais été sage et tout pendant les derniers entrainements, je dis pas dans les autres matières, là je me relâche pas, mais en quidditch, je suis au top niveau de concentration. »

Il parla ensuite de sa vie dans le château. De comment il pouvait être seul par moment. C'était étrange, c'était complètement différent de l'année précédente. Mais en même temps, c'était le principe de son redoublement. Il savait très bien qu'il se retrouverait un peu plus seul qu'avant. Ses amis qui étaient sortit du château lui manquait, d'autres pas du tout. Mais il s'était aussi rapproché d'autres personnes, avait fait de nouvelles connaissance. Par exemple, il était à présent encore plus proche d'Albus qu'il ne l'était avant, il avait retrouvé Sid qui avait été un très bon ami à lui avant qu'il ne redouble. D'ailleurs il ne lui parlait pas trop, mais Fred ne désespérait pas, ils réussiraient à être de nouveau de bons amis. Mais, il n'empêche que ses meilleurs amis, ce avec qui Fred avait l'habitude de passer tout son temps n'étaient plus là. Il n'avait d'ailleurs plus de nouvelles d'eux, ce qui, pour James, l'inquiétait un peu mais il comprenait, et pour Win, le désolait. Il lui avait écrit une lettre une fois mais n'avait pas reçu de réponses. Peut-être qu'il avait trop de travail au ministère, c'était possible. Le rouquin espérait qu'il pourrait quand même vivre un peu à coté de son travail, ne pas se contenter de travailler toute la journée. Ce n'était pas une vie. Lui, voulait avoir du temps pour faire autre chose, s'amuser, aller visiter la ville, partir en vacances même s'il devrait très certainement rester au Royaume Uni. Pourtant, il aurait aimé aller dans d'autres pays, voir des paysages différents. Louis s'était rendu en France, ça devait être bien. Lui était toujours resté dans son pays natal. Mais avec beaucoup de chance, peut-être qu'il aurait un jour l'autorisation de sortir de ce magnifique pays.

 « Oui, heureusement. Ça fait un peu d'air frais... » Fred acquiesça d'un léger signe de tête. Sa petite amie avait tout à fait raison. D'ailleurs, il le savait c'était les farces et attrapes et le quidditch qui lui permettaient de tenir. Sans ça, il n'aurait jamais pu continuer dans cette école. Mais, ce n'était pas non plus comme s'il avait le choix. Tout de même, heureusement qu'il avait ça. Ça et les amis. Il aimait passer du temps avec eux. Ils s'aidaient mutuellement, surtout entre membres de la résistance. Ça lui permettait d'être un peu heureux à Poudlard et il le dit à sa petite amie. Elle semblait le comprendre. Il ne savait pas lui comment c'était dehors. Il n'en avait aucune idée, ou bien celles qu'il avait de ce lieu étaient peut-être pas très justes. Alors il voulait savoir plus en détails. Il était curieux de l'entendre de la bouche de celle qu'il aimait tant. Ça ne pouvait qu'être bien pour lui. C'était forcement mieux que Poudlard. Il y serait peut-être un petit peu plus libre. Il pourrait faire plein de choses, sortir quand il voudrait, voir ses amis, s'amuser. Bref, il voulait tout faire. Mais la première chose qu'il voulait faire, c'était savoir comment c'était vraiment la vraie vie, la vie à l'extérieur du château. Il était impatient d'entendre la réponse de l'ancienne poufsouffle.

 « Dehors, eh bien... C'est... Différent. Ce n'est pas du tout comme moi je l'imaginais, je pensais que c'était la liberté qui s'offrait à nous, qu'on ferait ce qu'on veut, et tout, mais c'est pas exactement ça... En fait, pas du tout. On a tous des tonnes de choses à faire, on habite tous dans des endroits différents, on a des horaires, des boulots aux quatre coins de Londres, voire du pays, et après une journée de travail, on n'a plus trop envie de faire la fête ou de faire l'effort d'aller voir des gens. Et puis, malgré ça, on se sent un peu seul dans son appartement le soir. C'est pour ça que je regrette un peu Poudlard, même si tu dois me trouver idiote... » Le sourire que la poursuiveuse lui fit calma tout de suite Fred et ses envies d'être tout de suite hors du château. Elle n'avait pas l'air si contente que ça d'être sortie. Il se doutait bien qu'il aurait pas mal de choses à faire mais pas autant que ça. On aurait dit qu'elle n'avait plus le temps pour rien. Et il réagit alors qu'il n'avait pas vraiment pensé à l'option selon laquelle ils pouvaient se retrouver à deux endroits complétement différents. C'était possible. Le redoublant espérait de tout cœur que ce ne serait pas le cas. Il n'avait pas envie d'être tout seul, pommé à l'autre bout de l'Angleterre. C'est vrai qu'il n'avait jamais pensé à sa future vie dans ce sens là. Seul, ne voyant que rarement ses amis, n'ayant le temps de rien. Lui, il voyait le coté liberté, fête, amis, mais ce n'était pas le cas de sa petite amie. Elle devait certainement avoir raison. « Mais non je ne te trouve pas idiote. » Il lui fit un petit sourire amusé. « Je n'avais jamais vu les choses dans ce sens là mais c'est vrai que vous avez l'air d'avoir tous plein de choses à faire tout le temps. Et moi qui pensait, bêbête que je suis, que ce serait le début de la liberté, façon de parler je sais que ce sera toujours dur pour moi d'être vraiment libre, et de la vraie vie. » Mais bon, il doit quand même y avoir un bon coté ? C'était ce que se posait le septième année comme question. Alie allait lui en parler. C'était juste qu'elle commençait par les pires choses. Il était évident qu'elle devait faire des trucs plus intéressant qu'à Poudlard. Sinon, tous les élèves refuseraient de quitter le superbe établissement.  « On est libre, on peut faire tout ce qu'on a envie, mais il faut plus de motivation et d'énergie que à Poudlard. Ici, vous êtes tous au même endroit et tout, tandis qu'à Londres, il faut qu'on se retrouve, qu'on aille dans le même endroit, bref, il y a toute une organisation. Ca change de l'école. Mais dans un sens c'est aussi bien; tu vois on bouge, on peut faire des activités le week-end et tout, et puis avec un peu de bonne volonté et d'efforts, ta vie est géniale, mais moi je suis toute seule dans mon appart et ça me manque, la collectivité... Enfin, j'ai l'impression. Je trouverais bien un colloc, t'en penses quoi ? » Ouais, c'était un peu plus positif, mais pas tellement. Fred espérait vraiment qu'il serait près de ses amis sinon il allait s'ennuyer. Il n'avait pas envie ensuite de faire cette description là de la vie extérieure à ses cousins qui étaient plus jeune que lui.

La collocation. Fred allait répondre quelque chose. Ce n'était pas qu'il était contre les collocations, loin de là, mais bon, il aurait bien aimé vivre avec elle l'année suivante et non qu'elle soit en colocation avec quelqu'un qu'il n'aimait peut-être même pas. Mais il n'allait pas l'empêcher de le faire. Si il était loin d'elle et qu'elle ressentait le besoin d'être avec des gens, il n'allait pas lui interdire ou lui faire comprendre qu'il n'aimait pas trop ça. C'est vrai que ça pouvait être sympa de vivre en collocation. Mais le rouquin aurait préféré être avec elle et non qu'elle soit en compagnie de personnes qu'il ne connaissait pas.  « Oh mais ma parole je ne t'ai exposé que les mauvais côtés ! C'est génial dehors, quand même, il faut le dire. C'est magnifique, tu peux te balader partout, tu te fonds dans le décor, tu peux dormir toute une journée si tu veux, tu peux gâcher ton dimanche sans problème à faire les magasins, tu peux aller manger mexicain ou français quand tu veux, tu peux TOUT faire. Enfin, selon ton boulot, tes sous etc, mais ça reste relativement grisant, cette liberté si... Infinie. » Alienor venait de le couper alors qu'il allait dire quelque chose. Il allait donner son avis sur la collocation mais elle venait de répondre quelque chose. Ils en parleraient plus tard. Il rendit son sourire à la jeune fille. Il était content d'entendre les choses positives qu'il pouvait y avoir. Il avait eu un instant peur qu'il n'y ait rien de bien à la sortie de Poudlard, mais il s'était trompé. Il n'était pas encore sûr de son choix pour l'année qui allait suivre mais il y travaillait. Et si c'était bien dehors, il s'y plairait forcement. D'ailleurs, il ferait tout pour essayer de ne pas être seul. Dans ce cas, ça irait certainement mieux. Ce serait mieux. Et s'il était avec Alienor ou qu'il avait les moyens de la voir ce serait parfait.

 « Tu sais ce que tu vas faire toi après Poudlard ? Tu penses habiter à Londres ? On habitera ensemble Fredou ? » Fred eu un énorme sourire. Il était si heureux qu'elle lui pose cette question. Qu'elle lui propose de vivre à deux. Ce serait si parfait. Mais bon, il faudrait qu'ils travaillent dans le même coin. Bien que... Il avait son permis de transplanage. Ainsi, il pourrait très bien vivre avec elle et ensuite se rendre sur son travail à un autre endroit de l'Angleterre. Le redoublant lisait toutes les questions que sa petite amie pouvait se poser dans ses yeux. Il savait que son avenir c'était important. Et pas uniquement pour lui. Il était important pour elle aussi, ainsi que pour ses amis. Mais ils passeraient quand même toujours après elle ou sa famille.  « Tu me manques trop tu sais. » Elle lui avait dit ça avant qu'il n'ai pu placer le moindre mot. Ensuite elle lui fit un calin. Fred l'entoura de ses bras et la serra contre lui. « Toi aussi tu me manques, mais bientôt je serais sorti de Poudlard et tu me verras tellement que tu pourras même plus me supporter. C'est plus que l'histoire de quelques mois. » Il lui avait dit ça dans le creux de l'oreille. Quelques mois, ça faisait long, et c'était long, mais ça passerait tout de même très vite. Fred savait qu'aucun des deux n'auraient le temps de vraiment s'ennuyer. Ils faisaient trop de choses pour ça. Bien sûr la poursuiveuse lui manquerait, comme elle avait pu lui manquer pendant le premier semestre mais il arriverait à tenir encore les quelques mois restant. L'idée qu'ils seraient bientôt réuni l'aiderait aussi, ainsi que ses amis et sa famille avec qui il passerait du temps. Il pourrait leur en parler, parler de ses projets. Et le rouquin savait très bien que lorsqu'il n'allait pas bien ils étaient toujours là pour l'écouter.

Il relâcha légèrement sa petite amie, la laissa poser sa tête sur son épaule tandis qu'il posait son bras sur les siennes. Il aurait pu rester des heures ainsi. « L'an prochain, j'hésite encore un tout petit peu entre deux voies. Alors la première, c'est la classe prépa et la deuxième... » Fred avait sentit sa petite amie se crisper. Il se mit à rire. « Mais non, je rigole. Pas de classe prépa pour moi. T'as eu peur hein ? » Il la regarda et lui fit un léger sourire. C'était pas très drôle mais il n'avait pas pu s'empêcher de faire cette petite blague. « Non, plus sérieusement, j'hésite réellement entre deux voies. Alors la première, c'est le quidditch et la deuxième les farces et attrapes. T'es étonnée non ? » Il fit une petite pause. Il ne savait pas encore tout à fait ce qu'il voulait mais ça se préciser de plus en plus. « Mais je pense que tu vas être contente. J'y réfléchis encore mais je pense plutôt faire du quidditch. Après tout, j'aurais tout le temps de faire des farces et attrapes lorsque je serais devenu vieux. » Ca l'amusait de penser comme ça. Lorsque l'on arrêtait le quidditch on était pas vieux à proprement parler, mais on l'était toujours plus que les petits jeunes qui remplaçait. C'était pour ça que Fred utilisait toujours ce mot de vieux. Mais il ne serait pas un vieillard. Il aurait encore du temps pour faire ce qu'il voudrait. « Après je ne sais pas où je veux habiter, mais je sais que je veux vivre avec toi. » C'était la stricte vérité. La ville où il vivrait, le rouquin s'en moquait complètement tant qu'il serait avec la jeune femme. « Tu sais, la ville je m'en moque, j'ai le permis de transplanage, je peux vivre n'importe où ou travailler n'importe où, mais je suis vraiment sûr d'une seule chose, c'est que je veux habiter chez toi, dans un super petit appart. »

Ça serait la belle vie. Lui et Alienor, tout le temps ensemble. Au moins, elle ne lui manquerait plus. Il serait à deux, rien qu'à deux. Ça leur changerait de cette année. « Parce que Londres, une autre ville ou la campagne, on s'en fiche, on sait transplaner. » Il marqua une légère pause, s'accordant quelques secondes de réflexion. « Mais ça doit être plus agréable dans une grande ville, non ? On moins à Londres, il doit y avoir de l'animation. » Il se tut. Ça lui paraissait encore bien lointain même s'il ne lui restait en réalité plus que quelques mois pour organiser sa sortie de Poudlard et sa nouvelle vie. Surtout qu'il devrait en plus travailler pour essayer d'avoir ses ASPIC et passer du temps dans la résistance même si ça lui prenait beaucoup moins de temps qu'auparavant. Et oui, à présent qu'il y avait une trêve avec les obscurs, il avait beaucoup moins de mauvais coups à leur faire. Ou tout du moins, il cachait ceux-ci. Il n'avait pas envie que Lily soit au courant qu'il ne respectait pas toujours leur accord. Mais bon, il faisait passer ça pour des blagues, d'ailleurs, elles n'étaient pas interdites. « Tu te rends compte, dans quelques mois on vivra ensemble et on fera le même métier ? Ça va être trop bien. J'ai encore plus hâte de sortir du château maintenant. Mais bon, j'ai aussi un peu peur. Tu sais j'ai peur de devoir me cacher comme James. J'étais pas exemplaire à Poudlard et ils connaissent tous mon point de vue sur notre régime. J'ai peur qu'ils me surveillent, qu'ils me traquent. J'ai peur qu'ils ne me laissent pas vivre. » C'était sa plus grande peur et pour la première fois il la formulait vraiment. Être seul et isolé. Ne pas pouvoir vivre. Ne pas travailler. Ne plus avoir de relations. Être traqué. Si ça lui arrivait ce serait vraiment dur, très dur. Mais le plus dur ce ne serait pas le fait de se sentir continuellement en danger. Non, ce serait de ne pas pouvoir être proche de ses amis, de sa famille, d'Alienor. Ils seraient eux aussi en danger et Fred avait peur pour eux. Bien sûr il ne serait peut-être pas poursuivit ou surveillé l'année d'après mais il ne pouvait pas sortir cette idée, cette peur de son esprit. Déjà que ce n'était pas très agréable de savoir par avance qu'il serait surveillé, avoir l'idée qu'il pourrait peut-être être recherché était pire. Il ne voulait pas infliger ça à sa famille. Il voulait rester avec elle et surtout avec Alie. C'est pour cela qu'il lui en avait parlé. Elle devait se douter que si il vivait avec elle, elle serait aussi surveillée. Il espérait qu'elle en était consciente. Il rêvait de vivre avec elle, mais en même temps, il ne voulait pas qu'ils se servent d'elle pour l'atteindre. Mais il attendit, elle avait certainement son avis sur la question, il ne voulait pas lui faire part de ses doutes. Pas tout de suite. Il voulait d'abord voir si elle le savait.