Belle journée en cours. C’était les mots qui trottaient dans la tête de Fred. Il avait réussi à produire une superbe explosion en cours de potions, il avait fait de très belles blagues. Il avait aussi passé du temps en compagnie d’ami et de sa famille. Il avait blagué avec Louis, avait discuté avec Louise, s’était disputé avec Juyne, mais ne vous inquiétez pas, c’était seulement au sujet du chaudron qui avait explosé, c’était la même chose à tous les cours depuis le début de l’année. Il avait aussi mangé des sucreries avec sa cousine Lucy et ils avaient parlé de plein de choses dont le quidditch. Bref, il n’avait pas l’impression d’avoir perdu son temps. Et puis, le soir, il y avait une petite soirée de prévu.

Fred avait été mis au courant par Juyne un peu plus tôt dans la semaine. « On fait une petite soirée jeudi soir, ça te dis de venir ? » Ni une, ni deux, le rouquin avait pris sa décision. Il n’avait pas eu trop de mal, dire le contraire serait un énorme mensonge. Le rouquin était fêtard, plus que fêtard même, comme beaucoup de monde dans sa famille. Il n’y avait pas beaucoup de Weasley Potter qui n’aimait pas faire la fête, faire du quidditch ou encore faire des blagues et manger des sucreries. Chacun avait un peu son domaine. Fred lui excellait dans les blagues et dans le quidditch, mais il aimait bien les deux autres choses. « Bien sûr que je viens. Quelle heure et quel lieu ? » Quelques instants plus tard, le fils Weasley savait tout et était fin prêt pour se rendre à la petite soirée organisée dans la salle oubliée même si c’était une semaine plus tard. Il se renseigna un peu sur les personnes qui s’y rendaient. C’était pour la plupart des sixièmes ou septièmes années. Ils n’étaient pas très nombreux, il fallait qu’ils fassent attention de ne pas être trop de monde pour ne pas se faire repérer par les mangemorts, qu’ils soient professeurs ou surveillants.

« Là-bas, qu’est-ce que vous faites ? On parle du cours j’imagine ! » Le professeur Blake venait de les reprendre. Ils baissèrent tous les deux la tête et pouffèrent. Bien sûr qu’ils étaient en train de parler du cours. Fred regarda Juyne. Ils étaient une fois de plus en train de parler de ce qui allait être organiser le soir même, le redoublant lui demandant s’ils avaient besoin de quelque chose, genre des feux d’artifice, pour faire des blagues ou même mettre de la musique. Le jaune et noir aimait jouer les DJs pendant des soirées qu’ils pouvaient organiser illégalement dans l’école.

Ils quittèrent le cours de métamorphoses en discutant de tout et de rien, passant du quidditch, à Blake et Alienor puis à James et au Weasley. Ils parlèrent ensuite de leur projet futur, de ce qu’ils voulaient faire l’année suivante. Juyne était comme d’habitude toute fofolle. Elle faisait vraiment rire Fred, ils s’entendaient bien, elle était une boule d’énergie, un rayon de soleil pour le rouquin les jours où il n’allait pas très bien. Blagueuse, sympa, sportive, bavarde, toujours joyeuse, bref, elle avait tout pour s’entendre avec le fils de Georges Weasley et Angelina Johnson. Ils passèrent ensuite un petit bout de temps avec d’autres septième année dehors. Il faisait beau en ce mois d’avril alors ils en profitaient. En Ecosse, le temps n’était effectivement pas souvent ensoleillé. Il y avait des belles journées mais ce n’était pas très régulier. L’été pouvait être très pluvieux et froid. Ils s’assirent sur la plage et profitèrent de leur fin d’après midi sous le soleil. Dans quelques semaines même peut-être jours, il y aurait de moins en moins de monde dehors. Fred le savait, il l’avait vécu l’année précédente. C’était toujours comme ça lorsque arrivait le moment tant redouté des examens. Tout le monde ne les redoutait pas. C’était le cas de Fred. La preuve, s’il avait redoublé, c’était qu’il les avait tellement peu redoutés qu’il n’avait pas du tout travaillé. Mais cette année, ils les auraient. Il allait faire un minimum de travail même s’il ne l’avait jamais fait avant et il aurait ses ASPICs. Ca allait être dur pour lui qui n’aimait pas la théorie et n’avait jamais vraiment travaillé. Mais il devait le faire. Heureusement, la théorie jouerait en sa faveur. Surtout en potions. Il était un pro des potions même si personne ne le savait ou ne le voyait. C’était ainsi qu’il arrivait à si bien les faire exploser. Il aimait tester des petites choses dans son chaudron, des nouvelles recettes, plein de choses diverses et variées. Pour l’instant, il n’avait pas obtenu beaucoup de résultats sauf lors de rares occasions, mais il faut du temps pour trouver quelque chose.

Il croisa sa cousine Lily au coin d’un couloir. Leur relation était un peu houleuse depuis qu’elle avait hérité de la place de cheffe des résistants. Fred faisait tout son possible pour rester près d’elle mais c’était dur, surtout qu’elle n’avait pas pris une extraordinaire décision et qu’elle aurait pu consulter tous les résistants avant. Alors, il lui parlait, mais seulement parce qu’il était obligé de le faire. De toute façon, ça ne lui changeait pas beaucoup d’avant. Ils ne se parlaient à l’époque que pour dire des choses inintéressantes et parler un peu de la résistance. Ils confrontaient leur point de vue qui était vraiment très différents. Mais à part la résistance, qu’avaient-ils réellement en commun ? Pas grand-chose… Elle était plus jeune que lui, travaillait beaucoup même si elle était en train de changer. Ah si, ils faisaient tous les deux du quidditch. Mais elle ne faisait pas vraiment de blagues, n’aimait pas trop la fête, les farces et attrapes. Il y avait également Rose avec qui il ne parlait presque jamais voir pas du tout. De toutes ses cousines, elle était celle avec qui ça accrochait le moins. Elle était tout son contraire et ils n’avaient pour le coup rien en commun. Même la résistance ne les liait pas. D’ailleurs, pourquoi en faisait-elle partie ? Il pensait quand même parfois à ce qu’il lui avait dit en se disant qu’il avait peut-être quand même un peu exagéré. Mais il n’y a que la vérité qui blesse n’est-ce pas ? Alors, il se disait qu’il avait peut-être bien fait de lui dire qu’elle n’y avait pas sa place. Il fallait qu’elle trouve sa voie et non qu’elle suive tous les autres. Si elle ne voulait pas être active chez les résistants, peut-être valait-il mieux qu’elle fasse ce qu’elle pensait vraiment et qu’elle quitte les résistants. Elle serait certainement plus à sa place chez les impartiaux. Molly, elle assumait.

Et puis il y avait Dominique, la sœur adorée de Louis et Victoire. Celle qui lisait et travaillait. Une Rose numéro deux mais elle était active chez les résistants. C’était le lien entre elle et Fred. Enfin, c’était le lien. Maintenant, ils en avaient un deuxième depuis que Fred avait redoublé et c’était retrouvé dans la même classe qu’elle-même s’ils étaient dans des maisons différentes. Alors depuis, il essayait de passer un peu de temps avec elle lorsqu’elle n’était pas dans ses livres, ce qui était plutôt rare il faut bien l’admettre. Mais il s’en moquait. Désormais, il avait une technique. Elle sortait, le faisait un peu quitter ses livres même si c’était que pour quelques heures. Il fallait qu’elle sorte. Elle avait tout de même dix ans. Et puis, il avait découvert, qu’elle pouvait quand même bien délirer quand elle en avait envie ou qu’on lui forçait légèrement la main. Alors on va vous expliquez pour que vous compreniez mieux. Fred entrainait sa cousine avec lui dès qu’il y avait une soirée avec des septièmes années et qu’il était invité. Ainsi, elle voyait d’autres gens que les gens de ses bouquins. C’était bien aussi d’avoir une vie en dehors des cours, c’était important de les sortir de sa tête par moment. Fred admettait que pour lui s’était très souvent mais il allait bosser. Il l’avait promis à Alienor. Il lui avait fait la promesse d’avoir son année même s’il savait que ça allait peut-être être dur dans certaines matières. Mais il ferait de son mieux, comme toujours.

C’était le soir, le fêtard avait mis son T-Shirt fluo sous sa cape de sorcier. Il ne fallait pas qu’on le voit comme ça dans le couloir. Et surtout, il serait très visible, trop visible. Il n’avait pas envie que sa soirée s’arrête avant même qu’ils y soient arrivés. Mais avant tout ça, petit passage à la bibliothèque. Il se cacha en se déplaçant, il ne voulait pas être vu par l’aide bibliothécaire. Il lui avait joué tellement de sales tours, il se douterait qu’il en préparait un nouveau. Enfin, si faire sortir Dominique de la bibliothèque était jouer un mauvais tour évidemment. Mais pour lui qui était si spécial ce serait très certainement le cas. Il se déplaçait le plus discrètement qu’il pouvait. C’était pourtant pas très facile avec sa couleur de cheveux, elle était très visible et il savait que si Mr Stocker voyait ne serait-ce qu’un léger cheveu roux, il se déplacerait.

Clap. Fred venait de fermer le livre de sa cousine, il le prit. « Confisqué jusqu’à ce que je te le rende. » Il lui fit un léger sourire fier de lui. Il savait que ça ne plairait pas trop à sa cousine d’être ainsi tirée de son livre mais c’était comme ça. et puis, elle n’allait pas s’ennuyer au point d’avoir envie de lire en sa compagnie. Il la prit par le bras. « Aller viens, ce soir, petite soirée entre sixième et septième année et évidemment, je t’invite. » Il tourna la tête vers elle, un air joyeux sur le visage. « Tu retrouveras ton livre seulement si tu t’amuses. » C’était dur, mais il savait qu’elle le ferait. En parlant, il l’entrainait discrètement vers la sortie de la bibliothèque. Ils traversèrent quelques couloirs, montèrent des escaliers qui tournaient dans tous les sens. Le rouquin faisait attention au moindre petit bruit.

Et ils arrivèrent, alors que Fred faisait la sourde oreille face à Dominique qui lui demandait en pestant de lui rendre son livre. « Bon d’accord, je blaguais, je te le rend ce soir. Mais en attendant, on va s’éclater. » Il ouvrit la porte de la salle oubliée et y entra en entraînant sa cousine derrière lui. Il retira sa cape découvrant son T-Shirt très visible. Pour être visible dans le noir, comme il aimait le dire. Il sortit de sa poche une perruque pailletée et la posa sur la tête de sa cousine. « Tu es magnifique. » Il avait dit ça en riant à moitié. Il fallait dire qu’elle était très mal mise. Fred sourit à toutes les personnes qui se tenaient dans la pièce et se dirigea vers un petit groupe de septième année. C’est alors qu’il vit les verres qui se tenaient non loin de là et il changea de direction. Il prit deux verres de bierraubeures et se dirigea vers la sœur de Louis. « Tiens. » Ils entrechoquèrent leurs verres. Les gens arrivaient, ça allait être bien, très bien. Ce soir-là, il s’occuperaient de ses amis mais surtout d’elle, on ne savait jamais, elle pouvait très bien avoir un deuxième livre de cacher quelque part dans ses affaires.

C’était la super méga, fête. Enfin, ça allait l’être. Fred était sur le chemin et il devait faire face à sa cousine qui râlait. Elle ne savait vraiment pas s’amuser, il fallait bien qu’elle sorte une fois de temps en temps. vivre dans les livres, ce n’était vraiment pas une vie ! En plus, elle aimait quand même ça. Fred n’avait pas mis longtemps à le remarquer. Elle faisait semblant que ça ne lui plaisait pas mais en réalité, elle était bien contente une fois sur place. Elle s’y amusait avec des gens de son âge. Il fallait vraiment qu’elle se détente par moment, penser tout le temps aux livres ou aux cours, ce ne devait pas être très bon.

Il entra dans la salle entrainant sa jeune cousine derrière lui. Elle se disait surement qu’elle ferait mieux de travailler mais non. Ce n’était pas parce que les examens arrivaient qu’elle n’allait plus rien faire. Et puis, elle allait les avoir haut la main ses ASPIC, elle n’avait pas à s’en faire. Il se disait qu’il était étrange qu’elle soit la fille de Bill et Fleur et non celle de Ron et Hermione. On aurait alors su d’où lui venaient ses gênes. Bien que Lily n’était pas mal dans le genre travailleuse et coincée. Mais c’était en train de changer, un peu trop même. Elle sortait avec un gars, en plus c’était un obscur et c’était l’un des plus gros dragueur de Poudlard et par-dessus le marché c’était un ancien ami du rouquin qui ne lui parlait plus vraiment et Fred n’arrivait pas à savoir pourquoi parce qu’ils s’entendaient très bien à l’époque et qu’en plus, Ainsley Blackwood semblait mourir d’envie de lui reparler. Le poufsouffle se demandait vraiment ce qu’il se passait dans sa petite tête mais il avait certainement une bonne raison pour se comporter ainsi. S’il était sympathique comme ami bien qu’il soit dans le mauvais camp pour Fred, il n’était pas sûr s’il était ou non pareil en amour. Le redoublant lui connaissait des conquêtes mais aucune vraie petite amie, il avait donc un peu peur pour sa cousine surtout que c’était un peu son ‘premier vrai amour’. Même s’il ne l’aimait pas énormément, elle restait toujours sa cousine. C’est vrai que ces derniers temps, ils se parlaient encore moins qu’avant. Il fallait dire qu’il n’aimait pas se dire en lui parlant qu’elle était sa chef. Il trouvait qu’elle n’était pas vraiment au niveau d’un chef des résistants mais bon, il parlerait de tout ça à James en temps voulu. Et puis, après le coup pendable qu’il lui avait fait après les résultats de leurs ASPIC l’année d’avant, il n’était pas étonnant qu’il ne l’ait pas choisit pour lui succéder. Mais de là, à la choisir elle, il aurait pu prendre Albus. D’ailleurs, il rêvait certainement plus de ce poste que sa sœur, on ne pouvait pas dire qu’elle avait fait grand-chose pour leur clan avant de se retrouver à leur tête. De toute façon, le problème était réglé. Ils avaient formé leur propre groupe et désormais se moquaient bien de ce que pouvait décider Lily. Le Code Phénix était bien plus puissant et radical et c’était mieux ainsi. Les résistants n’auraient jamais osé ni même pensé un jour faire ce qu’ils étaient en train de faire. Ils montraient à Poudlard tout entier que la résistance était belle et bien présente et que certains n’avaient pas peur de se battre pour leur idéaux. C’était sa bataille. Là, c’était la répétition avant qu’elle ne débute vraiment à l’extérieur. Et ils ne craignaient pas grand-chose. Ils étaient trop connus pour pouvoir être tués lorsque l’on découvrirait les noms. Ils étaient tués, la révolte se déclencherait alors vraiment, Fred en était presque persuadé. Comment l’ordre du Phénix qui comptait des Weasley et des Potter ainsi que leurs alliés dans ses rangs pourraient-ils ignorer la mort de deux Weasley, un Potter ainsi que des fils de résistant ? Ce ne serait pas possible. Et de toute façon, ça ouvrirait aussi les yeux des résistants qui commenceraient alors à bouger. Mais revenons à notre sujet et ce n’était pas le Code Phénix, ni même Lily mais Dominique et surtout la soirée qu’ils allaient passer.

Ca allait être une super soirée. Une soirée de dingue, Fred en était sûr. Il ouvrit sa cape de sorcier et arbora son T-Shirt fluo. Un beau T-Shirt bien visible comme il les aimait. Il sortit alors la magnifique perruque qu’il avait ramenée à l’intension de sa cousine. Elle ne croyait tout de même pas qu’il n’avait rien prévu pour elle. Elle aurait été nulle sans un léger costume. Il en fallait toujours un pour Fred. C’était ainsi qu’on faisait mieux la fête. Ça mettait de la couleur et de la joie dans leur vie et dans la fête. Il posa donc la perruque argentée sur la tête de sa cousine. Ca lui allait plutôt bien, il fallait le reconnaitre même si la serdaigle ne semblait pas très contente de devoir la porter. Elle roula même des yeux lorsqu’il la lui posa sur la tête. Elle abusait quand même. Il pensait à elle et elle réussissait à faire la tête. Mais il savait bien que ce qui la déranger plus que le fait de porter la perruque c’était sa présence à la fête, le fait qu’elle ne pouvait pas finir son livre. Il partit alors leur chercher une bierraubeure. C’était ce qu’il lui fallait et ça ne ferait pas de mal à sa cousine. Et puis, c’était si bon. Lorsqu’il revint, il vit tout de suite qu’elle ne portait plus la perruque qu’il lui avait si gentiment ramenée. Le redoublant vit alors l’air réprobateur qu’elle arborait lorsqu’elle vit ce qu’il tenait à la main. « Rêves, je ne vais en aucun cas boire ton truc. Je vais encore avoir mal à la tête et regretter demain matin. » Fred eut un léger sourire. Elle lui disait toujours ça, mais il réussissait toujours à l’embobiner sur la fin. Et puis, il devait admettre qu’elle devait avoir un peu de mal à se lever le lendemain matin, c’était ça de ne pas boire souvent, elle manquait d’entrainement pour une septième année. « Arrête Domi, c’est juste une bieraubeurre. Je suis pas en train de te saouler. Regarde ! » Il lui montra du doigt tous les élèves qui en avaient tous une à la main. « C’est pas ce qui va faire que t’auras mal au crane. Mais par contre à épuiser tes yeux, ça pourrait arriver. » Il prit un air moqueur, faisait allusion au fait qu’elle lirait son livre pendant encore des heures à s’épuiser. « Et qu’est-ce que tu as fait de ma perruque ? Tu l’as déjà perdue ? C’est dommage, ça t’aillait bien. C’est pas grave, ça fera le bonheur de quelqu’un qui n’en avait pas. » Il n’allait pas s’énerver pour ça mais il aurait aimé la voir la garder tout au long de leur soirée. Il eut une moue triste.

Il y eut un silence entre eux pendant quelques instants et puis la voix de sa cousine brisa le silence. « Pourquoi tu fais ça Fred ? Rends moi mon livre, j’ai pas envie d’être ici. Ça se voit non ? Je viendrais à une autre de tes fêtes d’accord ? Aller… » L’éternelle rengaine. Je viendrais à une autre de tes fêtes. Elle lui sortait ça à chaque fois, mais Fred s’en moquait. Elle était là, elle allait rester là et s’amuser comme tous les autres présents. Le rouquin songea qu’elle ne devrait pas être en train de se plaindre de sa présence à la fête mais plutôt le remercier. Et remercier les autres qui l’acceptaient à chaque fois qu’elle l’accompagnait même s’ils ne la connaissaient pas forcément bien car elle parlait très peu. Elle prenait un air légèrement suppliant. Elle aurait pourtant dû savoir que ça ne fonctionnait pas avec le redoublant. Elle tentait à chaque fois et à chaque fois ça ne marchait pas. De toute façon, dans quelques minutes, elle allait tellement s’amuser qu’elle en oublierait son livre et tout le reste. Et tant pis si elle avait mal à la tête le lendemain. Ça pouvait faire partie du jeu. « Si tu me rends mon livre et me laisse partir, je te jure sur la tête de Merlin que je te revaudrai ça ! Et puis…» Fred n’entendit pas la fin de la phrase. Un sixième année de gryffondor venait de passer entre eux et commença à lui raconter sa vie. Fred le connaissait bien pour l’avoir souvent rencontrer lors des soirées clandestines organisées dans le château. Il était sympathique et toujours souriant. Et puis, il était aussi fêtard que le poufsouffle pouvait l’être. « Eh ! Salut Freddo ! Alors comment ça va depuis le temps ? On te voit plus trop en soirée en ce moment. Des problèmes persos ? Trop de boulot ? En tout cas moi c’est la grande forme. » Fred soupira, il n’aimait pas tellement le surnom qu’il venait de lui donner et surtout, il avait bien vu que sa cousine avait décidé de s’éclipser pendant ce temps là. Elle ne lui simplifiait vraiment pas les choses. De plus, le sixième année était déjà fortement éméché ce qui n’arrangeait pas les choses. Il disait des choses un peu idiotes mais bon, Fred ne lui en voulait pas. Il savait qu’il pourrait être dans le même état que lui quelques heures plus tard. Il avait directement à sa façon de parler que ça allait ensuite être dur de se débarrasser de cette personne indésirable à ce moment précis et il ne s’était pas trompé. Et puis, trop de boulot ? Comment pouvait-il dire ça ? « Salut, écoute, on reparle un peu plus tard, j’ai un problème urgent à régler. » Il avait sûrement vu qu’il était avec sa cousine et qu’elle était partie. Il était indispensable qu’il la retrouve avant qu’elle n’ait complètement quitté la salle dans laquelle la fête avait lieu. « Mais nan, reste, t’as pas répondu à mes questions. C’est ta copine ton problème c’est ça ? J’ai bien vu qu’elle s’était tirée. Un conseil, laisse lui de l’espace, elle veut pas être avec toi ce soir. » Il débloquait là ? Sa copine ? Dominique était tout sauf sa copine. Il savait bien que la relation qu’il entretenait toujours avec Alienor n’était pas très connue au sein du château, mais tout le monde savait que Dominique était une Weasley. Peut-être plus avec de l’alcool dans le sang. « C’est pas ma copine, c’est ma cousine, tu devrais le savoir, et oui, c’est elle le problème. Maintenant, j’y vais, et je reviens un peu plus tard ok ? » Fred n’attendit pas sa réponse. Il partit laissant le jeune homme sur place avant qu’il ne l’arrête une nouvelle fois. Il vit alors sa cousine qui se frayait un chemin parmi la foule un peu plus loin. Elle n’était plus très loin de la porte et Fred crut un instant qu’il n’arriverait jamais à la stopper à temps. Heureusement, elle n’était pas très douée pour les déplacements dans une foule serrée contrairement au rouquin qui dégagea quelques personnes sur son passage et qui ne s’arrêta pas malgré leurs remarques à son égard. C’était une soirée. On y était en continu bousculé et poussé, ça ne leur changerait pas trop de leurs habitudes. Il traversa donc la salle assez rapidement et se retrouva près de la porte presqu’en même temps que sa cousine. Il l’attrapa par le bras alors qu’elle était sur le point de sortir et la fit revenir vers lui. « Alors, on nous fausse compagnie ? » Il avait un air moqueur dans ses yeux. Un air de dire, t’as raté ton coup. Ça l’amusait un peu d’avoir réussi à la stopper alors qu’elle était si près de son but. Et puis, il l’attrapa par la main et l’entraina au centre de tous les autres invités. Il se tourna vers elle alors que l’air d’une musique parfaite pour danser un rock venait de commencer à s’élever de la sono. « M’accorderais-tu cette danse ? » Il ne lui laissa pas vraiment le choix mais commença à la faire tourbillonnait dans tous les sens. Il s’était entrainé à le danser depuis presque six ans qu’il allait dans les soirées organisées. La première et deuxième année ne compter pas vraiment mais à partir de la troisième, il avait commencé à se rendre dans les fêtes organisées par des gens de son âge même si elles étaient bien moins grandes que celle dans laquelle ils se trouvaient à ce moment précis.

Lorsque les dernières notes de la chanson s’éteignirent lentement, il sourit à sa cousine. « Tu vois, c’est pas si terrible. Allez, fais un effort pour moi ce soir. Je suis sûr qu’on peut vraiment s’amuser. Et puis, ça te fera une pause dans tes révisions et ça t’empêchera de commencer à stresser et à en faire trop. » Il marqua un légère pause. « C’est important de s’arrêter de temps en temps tu sais. Et puis, tu auras tout ce que tu veux comme notes, te fais pas de soucis pour ça. » Il se tut. C’était lui qui devrait s’inquiéter. Mais depuis qu’il était à fond dans le quidditch, il se moquait de tout le reste. Il n’avait pas besoin d’avoir des supers notes, il était un bon joueur, ça devrait lui suffire. Des pauses, lui, il en faisait souvent. Dès qu’il en avait l’occasion. Ce n’était pas très bien non plus mais il n’avait jamais été du genre à travailler pendant des heures et ce n’était pas cette année là que ça changerait. « Tu sais y a pas que ça dans la vie. Il y a aussi les amis, les fêtes, les soirées entre potes, la famille, les amours et tout le reste. C’est hyper important, faudrait pas que tu l’oublies. Profites-en pendant qu’on a encore le temps de faire tout ça. » Il guettait sa réaction aux ‘les amours’ se posant des questions sur sa cousine. Avait-elle un petit ami ? Etait-elle amoureuse ? Le rouquin était curieux et aurait bien aimé savoir et normalement, elle allait lui donner quelques réponses. Et puis, si elle ne le faisait pas, il pourrait toujours tenté de la faire boire un peu. Les langues se délient toujours sous l’emprise de l’alcool. Et après, ça allait être la super fête ! Mais pour l’instant, il allait voir s’il l’avait un peu plus convaincu de rester.