Fred avait vite compris à l’animation qu’il y avait chez les filles ce jour là qu’il se préparait quelque chose dans la salle commune des poufsouffles ou peut-être pas… Des fauteuils et canapés avaient été déplacés, des allers-retours ne cessaient d’être faits. Et c’était Madelyn et Naranja qui semblaient en être à l’origine. C’est-à-dire des filles et des sixièmes anneés. Soit c’était une soirée entre filles, entre sixièmes années, ou bien les deux à la fois. Il jeta alors un coup d’œil à son cousin qui trainait à ce moment là dans la salle. Il semblait être plongé dans un devoir et les mouvements à l’extérieur n’avaient pas l’air de le déranger. D’ailleurs, Fred pensait que ça faisait longtemps qu’ils n’avaient pas discuté, depuis la fin du Code Phénix en fait. Il voyait bien qu’il se passait quelque chose chez le jeune homme mais il n’arrivait pas à comprendre quoi. Etait-il comme tous les résistants fâché contre lui ou bien était-ce autre chose ? Il n’arrivait pas à le dire mais il était sûr qu’il y avait quelque chose. D’ailleurs il était aussi moins proche de Lucy mais ça n’avait rien d’étrange, elle était éloignée de tout le monde à présent. Elle ne parlait presque plus à Fred ou très froidement. Ils n’avaient pas vraiment reparlé depuis la fin de leur organisation secrète et surtout le changement de clan de la jeune fille. Mais il avait bien l’intention de ne pas faire la même erreur que celle qu’il avait pu faire avec une autre jeune fille même s’il ne savait pas qui c’était, c’est-à-dire qu’il allait continuer de lui parler. Il savait qu’il avait fait cette erreur et que ça lui pourrissait la vie mais il ne savait pas avec qui. C’était énervant. Parfois, il avait l’impression que des choses, des détails lui manquaient. Il faisait des rêves étranges. Des rêves dans lesquels il se voyait parlant à une femme dont il n’arrivait pas à discerner les traits, un Phénix se baladant dans la pièce. Il était sûr que ça avait un rapport avec l’Ordre du Phénix mais il ne voyait pas ce que ça venait faire là dedans. Et puis, il y avait l’autre fille, celle avec qui avait l’impression de se disputer. Mais de là à dire de qui il s’agissait, il n’en savait rien. Il ne savait pas qu’un pan entier de sa mémoire avait été supprimé lorsque April Alterman pour se protéger avait supprimé de sa mémoire qu’elle était une membre de l’Ordre après qu’elle ait découvert qu’il était membre du Code Phénix. Et pourtant, cela faisait bien longtemps qu’ils se voyaient pour discuter de tout ça. Mais, s’il n’y avait eu que ça de supprimé, ça n’aurait pas été trop grave. Il ne savait même plus qu’il avait une sœur. Roxanne n’existait plus pour lui. Mais il ne le savait pas encore, il n’avait pas encore reçu la lettre indiquant sa rupture avec sa petite amie, ce qui était tant mieux.
 
Depuis la fin du Code Phénix, il n’était plus vraiment pareil. Mais ce jour là, il savait que s’il y avait une fête chez les poufsouffles, il s’y sentirait bien. En effet, tous ses amis les plus proches seraient présents et c’était peut-être ce qu’il lui fallait. Bien entouré, son moral remonterait peut-être légèrement. Il s’était sentit si détestait et non soutenu après leur découverte. Il se rappelait les regards scandalisés qu’avaient lancé les résistants et ceux pleins de haine des obscurs ainsi que de quelques résistants. Et oui, il y avait des jaloux, pourquoi eux et pas moi ?, devaient-ils se dire. Et pourtant qui d’autres qu’eux auraient pu oser faire ce qu’ils avaient fait. Le rouquin avait plutôt cru qu’ils seraient acclamés, des héros pour la résistance. Parce qu’après, c’était pour elle qu’ils avaient fait ça et aussi un peu pour eux, pour ce dire qu’ils étaient capables de se bouger. Le redoublant l’avait fait pour ça. Il n’avait pas envie d’être inutile, il avait envie d’être chef de quelque chose après le fait que ce soit Lily la chef des résistants. Ca devait être un peu pareil pour son cousin Potter. Mais surtout, il avait vraiment voulu se battre comme un grand, contre des choses plus grandes que des élèves. Ça n’était plus que des farces, il y avait eu des trucs un peu plus impressionnants qui avaient d’ailleurs semés la discorde parmi eux. Mais c’était comme ça, Fred était pour taper un peu plus fort et resterait sur sa position. L’année suivante lorsqu’il serait sortit, il ne pourrait pas se battre seulement avec des bombabouses.
 
« Louis, il y a une soirée sixième année de prévu ce soir ? » Il s’était rapproché du fils de Bill et Fleur lentement pour lui poser cette question. Il devait certainement savoir la réponse à cette question. En voyant le regard incrédule que lui lança son cousin, il comprit que ce ne devait pas être le cas. Une soirée entre filles alors ? Fred avait bien l’intention de s’y inviter et il était sûr qu’il n’était pas le seul dans son cas. Il vit un peu plus loin Shane qui avait aussi remarqué le petit manège des filles. Il tourna la tête vers lui et lorsque leurs regards se croisèrent Fred lui sourit. Puis il l’invita d’un léger signe de tête à le rejoindre. Il fit de même à Hermès. Ils ne s’étaient plus trop reparler depuis la fin des lapins mais ils n’étaient pas en froid comme chacun pouvaient l’être avec Lucy. C’était juste qu’ils ne voulaient pas parler de leurs problèmes ensembles. Enfin, pour le moment.
 
Il attendit qu’il les rejoigne et dit à eux comme à Louis qui étaient assit de l’autre coté de la table. « Je sais pas vous mais moi, je vais m’y inviter à leur petite soirée. Il y a pas de raison qu’elles s’amusent sans nous, vous ne trouvez pas ? » Etrangement les deux garçons semblèrent de son avis et Louis proposa même d’aller chercher de la nourriture à la cuisine. Tout le monde savait que les poufsouffles avaient presque un accès direct à la cuisine et qu’ils pouvaient presque y rentrer comme ils voulaient. Il fallait donc qu’ils s’y rendent avant d’aller la soirée des filles. « Et n’oubliez pas de sortir votre pyjama, elles vont sûrement faire une pyjama party, le plus moche que vous avez si possible. » C’était la voix de Nério qui venait de briser le silence. Le rouquin tourna la tête vers lui en même temps que les deux autres garçons, ils n’avaient pas remarqué qu’il n’était pas très loin sur la table et qu’il les écoutait depuis le début. Fred lui fit un grand sourire. Il fallait qu’ils mettent au courant tous les garçons et c’est ce qu’ils firent pendant l’après-midi.
 
C’était le soir. Ils virent peu à peu les filles disparaitre dans leur dortoir mais il ne savait pas encore lequel, ils savaient juste qu’ils ne pouvaient pas se rendre dans le dortoir des filles et qu’ils seraient automatiquement éjecter s’ils tentaient de le faire, ils allaient devoir trouver une solution, mais d’abord la bouffe et la boisson, ils allaient tout de même pas arriver les mains vides.
 
Au milieu de tout ce monde qui était en partance pour la cuisine, Fred se sentait bien, il en avait oublié tous ses problèmes. Ils quittèrent la salle commune tous ensemble en direction des cuisines situés quelques dizaines de mètres plus loin dans leur couloir. Mais une fois arrivée devant la porte de celle-ci, il y eut un problème. Alors que Fred faisait comme d’habitude pour rentrer dans celle-ci, il s’aperçut que la porte ne s’ouvrait pas. « Les gars on a un problème, ça s’ouvre pas. » Oui, c’était un gros problème, ils étaient une dizaine de garçons poufsouffles dans le couloir devant la cuisine alors que le couvre feu était dépasser depuis plus d’une heure facilement. Le septième année n’espérait qu’une chose, qu’un surveillant n’allait pas débarquer dans ce couloir à ce moment parce qu’il faisait sa ronde. Il se demandait qui allait réussir à ouvrir cette foutue porte, ils avaient d’autres choses à faire que de rester là planté devant les cuisines alors qu’il fallait encore qu’ils prennent la nourriture, se mettent en pyjama moche et trouvent un moyen de se rendre dans le dortoir des filles.

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