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Alys Keats

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MessageSujet: Alyin + titre   Alyin + titre EmptyMer 12 Nov - 10:39

12 Septembre 2012.
Le noir recouvre tout et l'air, plus frais, te permet de respirer avec plus d'aisance. Cette journée avait été chaude, l'été ne partait pas. Il s'allongeait comme un soupir et résonnait dans les tunnels de tes incompréhensions. Septembre est un mois étrange, partagé entre une lueur brûlée et l'envie de laisser le ciel pleurer. Depuis des jours, tu attendais la pluie et les brises plus fraîches. Pourtant, rien ne venait mais tu ne cessais pas de patienter avec un calme qui ne te ressemble pas. En espérant toujours pouvoir reprendre un peu d'air, tu t'imaginais les jours rouges et bruns et les blancs étincelants. En dessinant l'hiver dans ta tête, il était déjà un peu présent, quelque part. Les dorures du soleil ont finies par te lasser. C'est la sobriété des jours calmes, un peu moroses, qui manquaient à ta vie actuellement. Tes heures se sont étirées dans le miroitement des événements de ta vie et de cette grossesse si soudaine qui avait décidé d'éclore officiellement aujourd'hui. Les tests ont été confirmés par le médecin ; c'était donc vrai.

Un besoin de solitude, de silence imperturbable t'a isolé pour quelques heures et l'absence de bruit t'a fait beaucoup de bien, l'absence de contact ou d'échange inutile aussi. Juste la vie qui court sans vanité dans tes veines et dans ton ventre. Pour la première fois depuis quelques mois, l'absence n'était plus un problème. Tu te suffisais. Tes pensées n'étaient pas forcément négatives, elles flottaient comme des nuages cotonneux dans l'hémisphère d'une maturité nouvelle. La course de ton muscle moteur avait ralenti depuis la nouvelle, tombée comme une bombe sur une église. Il avait calmé sa course et tu te sentais enfin sereine. Peut-être que ta soeur y est pour quelque chose. Tu l'avais appelé, comme à chaque fois lorsque tu perdais le contrôle de la situation. Lorsque tu ne sentais plus la force de continuer seule. Elle trouvait les mots. Elle guérissait avec un sourire les torrents chaotiques qui pouvaient t'animer dans tes désarrois puérils. Comme dans un livre, elle connaît chacune de tes lignes et elle rassure, elle apaise. Son regard bienveillant, son sourire infini, même sur un écran te donnait un peu plus d'assurance.

Tu pleurais lorsqu'elle a décroché. Les émotions trop lourdes. Trop rapides. Le point de non-retour t'avait transpercé en ne faisant que t'effleurer. Comme à chaque fois, les complications se sont encastrées les unes dans les autres pour agripper ta trachée. Ta soeur avait rit, avec une tendresse étrange et ce sont ces mots qui ont fait fuir les inutilités obscures.

« Ma chérie, pourquoi pleures-tu ? Tu vas être une maman. Une jolie petite maman. »
« Il est temps, tu sais ? Pas forcément de faire un enfant mais de te laisser aimer. »
« Elle aura besoin de toi, aussi fort que tu auras besoin d'elle. »
« L'amour inconditionnel. Celui dont tu me parles constamment. Celui que tu as toujours voulu aussi. Maintenant qu'il n'est plus là. »

Et tant d'autres phrases que tu ne cessais de laisser marcher dans ton esprit jusqu'au plus profond de ce que tu es. À présent, tu n'as plus peur. Non, tu es heureuse, même si tu es terrifiée. Pourtant, tu sais qu'ici ou ailleurs. Seule ou non, ta vie ne tournera plus qu'autour de ce qui grandit à l'intérieur de ton corps. La fusion immuable que tu as toujours recherchée, l'impossible sur lequel personne n'aura jamais aucun droit. Tant de choses encore pour lesquelles il te manque les mots. Il t'avait fallu quelques heures pour comprendre et accepter. Pour oublier les fissures des temps passés. Pour mettre de côté les nuisances. L'orage s'est calmé, tu es sortie acheter des perles et du fil. Tu as fait des colliers et des bracelets parce que ta soeur t'a dit « Enfile les perles comme quand tu étais petite. Ça te calmait avant la rentrée des classes. Je t'apporterais la machine à coudre dans deux jours, c'est promis. » Alors, tu l'as fait. Tu n'as pas arrêté jusqu'à maintenant. À défaut de ne pas avoir ta machine à coudre.

C'était peut-être un peu stupide mais ça avait marché. Comme lorsque tu avais huit ans. Toute la journée, tu es restée assise dans ton fauteuil avec tes perles et ton fil. Les sourcils un peu froncés parce que tout était nouveau ou tout me revenait après des années de silence. Un peu comme si tu avais été amnésique jusqu'ici et que tu ouvrais les paupières. Amnésique des douceurs enterrées, de toutes les innocences que tu ne voulais pas qu'on voie mais qui revenaient avec les étoiles. Tu es agacée. Je n'aime pas vraiment ça, qu'elles reviennent. Les fragilités trésors, celles qui vivaient sur l'île invisible de ton enfance.

Tu étais restée dans ton fauteuil. Tu coloriais les vides qui étaient restés trop seuls, parce que tu te sentais nouvelle mais divisée. Il est un peu tard alors tu t'es levée pour ranger. Toutes tes babioles secrètes. Ta tête tourne un peu. Pourtant, tu as gravé toutes les lettres à l'intérieur de ton coeur. Une après l'autre avec une application bourrée d'émotions irradiantes.

Devant la porte de son bureau, tes jambes devenaient comme du chewing-gum et ta fréquence cardiaque frappait longuement, comme un tambour aux échos lancinants. Tu as fermé les yeux quelques secondes pour prendre une profonde inspiration avant de les rouvrir à nouveau et d'entreouvrir la porte, pour y passer un morceau de ton corps. Tu regardes la pièce vide. Il ne reviendra plus. C'est certain.





1er janvier 2024
Se réveiller. Couper le subconscient pour activer le conscient. À moitié, ouvrir les paupières et laisser le panorama s'infiltrer à l'intérieur des pupilles jusqu'aux cristallins ; encore troublés par les vagues d'autres chimères. Lointaines. À des années-lumière de ce qu'est le présent. Tes nuits étaient brouillées par un vent apatride et les images défilaient comme des intercalaires mal organisés, aux coupures excessives et dérangeantes mais comme tous les matins, l'effet licencieux de ton esprit mourrait pour ramener la réalité. La concrétisation des choses sensées. Pourtant, le bleu, un bleu ensevelissait toute ta vision. Bleu aquatique, bleu lagon. Il caressait tes rétines encore endormies. Tes muscles s'étiraient, quelques os craquaient. L'état d'après réveil t'a éloigné de ce qui t'entoure, de ce qui est en train de se passer. Tu te souviens. Ça arrive étrangement, un peu comme un chatouillement au creux du ventre. L'illumination, le déclic. Il ne devrait pas être là. Il ne devrait pas être là. Tu décides de te redresser légèrement, juste assez pour observer la chambre. Ta chambre. Qui n'est plus partagée depuis longtemps maintenant. Ton coeur s'emballe un peu et tes mains deviennent un peu plus moites. Est-ce que tu es encore en train de rêver ? Ou est-ce que tout ça existe ? Tu as cherché l'odeur d'Alvin instinctivement en attrapant la couverture pour la respirer. Elle n'est pas là, évidemment.

Tes battements s'emballaient, progressivement et l'incompréhension dévorait chacun de tes muscles. Le changement d'espace imposait ton malaise et des questions d'un autre langage te tiraillaient avec une lenteur anormale. Les va-et-vient de ta cage thoracique augmentent autant que ta respiration qui se saccade. Tes paupières se ferment à nouveau alors que tes jambes s'élancent pour te laisser assise sur ce lit. Lorsque tes pieds effleurent le sol, la solidité te paraît réelle. Tu restes comme ça durant de longues minutes, tout en tentant de te rassurer intérieurement. Lorsque tu ouvriras les yeux, tu seras de nouveau avec lui. Lorsque j'ouvrirais les yeux, je me réveillerais pour de bon. Mais lorsque tu ouvres les yeux, tu es toujours au même endroit. À cet endroit, le vôtre mais qui n'existe que dans vos têtes. Le doute fracturait ta raison. Est-ce que tu étais éveillée ? Même si tes phalanges tremblaient, tu as décidé de te lever pour voir. En marchant, tes prunelles s'accrochaient aux détails, à cette architecture dont tu n'avais vu que les plans jusqu'à présent. Inconsciemment, tu cherchais un repère. Quelque chose qui pourrait te ramener à ce que tu avais quitté la veille. Tu as regardé ta main gauche, ton annulaire. Ta bague de fiançailles était toujours là et ton coeur s'est calmé. 5h48.

L’intérieur est rouillé, tes ruines sont reflets et quand tu les regardes tu ressembles à ces pierres desséchées qui brûlent sous le soleil du désert. C’est bien ça le problème. Ces pierres sont là, on marche dessus et c’est tout. Tu t'es assise dans son fauteuil pour réfléchir encore. Un verre de whisky entre les mains. Tu as attendu l’érosion pendant des années car c’était tout ce que tu avais et maintenant que les choses ont changé que tu as des choses à perdre, tout est transformé. Tu n'as plus envie de t’oxyder sous les traces invisibles. Violet a été un changement. Violet t’a permis de revivre. Elle a ce don d’intéresser d’une parole, d’un mot, d’une présence ou d’un regard. Tu en as toujours été admirative et jalouse. C’est comme une suite dans ses veines. Elle est le feu, le lion caché a travers les herbes. Vos racines ont été brisé toutes les deux alors vous vous les êtes créé avec vos mains. Elle bien mieux que toi car même si tes racines s’étaient liées aux siennes, tu t’étais mise en quarantaine. Tu aimerais donné dans la fantaisie, donner du rêve dans tes paroles pour faire danser les magies à travers les yeux de Violet. Tu as le dos courbé sous la réalité, seule face à toi-même. Seule pour elle. La peur te grignote depuis quelque temps, elle te posait des questions sur Alvin. Sur son père. Cela voulait-il dire que tu ne convenais pas à ce qu’elle voulait ? À ce qu’elle attendait alors comment réaliser des projets si tu n’étais pas à la hauteur de ses attentes, de ses désirs ? La fin des méandres s’embraquait dans tes rétines comme des tombaux calfeutrés par les silences. La déception au bord des lèvres te faisait tourner en rond. Tes jambes allaient dans l’inconnu. Tu avais enfilé un manteau et étais sortie de chez toi. 6h00. Tu voulais toujours cachée tes failles mais elle était gueulante en face de toi. Elle criait tout le long de ton épine dorsale. Et sans Violet, tu avais peur de sombrer. Pour de bon. Ça te brise à l’intérieur de la voir s’en aller mais tu n'as aucun pouvoir sur son entrée à Poudlard. Tu ne fais qu’attendre l’hiver. Ta chair se ronge en tournant dans les fleuves asséchés. Sous la nappe phréatique, s’est accumulé le reste des eaux. Les torrents se bousculent cherchant les passages d’éruditions. Et tu accumules les secondes, les minutes et les heures.
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Alvin Keegan


Here comes the sun, it's alright
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MessageSujet: Re: Alyin + titre   Alyin + titre EmptyMer 12 Nov - 17:41

Alys ∞ Alvin
You've got a face not spoiled by beauty. I have some scars from where I've been. You've got eyes that can see right through me. You're not afraid of anything they've seen. I was told that I would feel. Nothing the first time. I don't know how these cuts heal. But in you I found a right. If there is a light. You can always see. And there is a world. We can always be. If there is a dark. That we shouldn't doubt. And there is a light. Don't let it go out. You let me into a conversation. A conversation only we could make. You're breaking into my imagination. Whatever's in there is yours to take. I was told. I'd feel Nothing the first time. You were slow to heal. But this could be the night.
8 mars 2012.
Le soleil ne s’était pas encore levé lorsque tu avais finalement décidé de t’extirper en silence hors des couvertures. À tes côtés, la silhouette d’Alys toujours endormie reposait sous les draps froissés d’une fiévreuse passion, son corps se mouvant au gré de ses respirations. Si paisible. De la nuit dernière passée auprès d’elle, tu voulais qu’elle se souvienne de chaque seconde, chaque touché, chaque frisson, qu’elle en garde un souvenir vif et imprégné. De ces dernières heures, tu les avais faites effervescentes, uniques, car elles seraient les dernières d’une longue absence. De toi tu lui avais tout donné cette nuit-là… le meilleur comme le pire… tes promesses et tes cauchemars. Ton regard s’était glissé sur chacune de ses courbes, juste une dernière fois. Tu avais effleuré sa peau de tes iris, comme une caresse tendre, un touché inavoué. L’ivresse d’une pensée égarée au cœur d’une tempête houleuse. Tu irais te noyer parmi les vagues pour  faire en sorte que votre barque ne coule pas, ce sacrifice tu étais prêt à le faire. Il était nécessaire. Douloureux. Impardonnable. De toutes les options, c’était celle qui t’était parue la plus juste, la plus probable. La plus difficile sans doute, mais elle était porteuse d’un avenir meilleur. Tes doigts glissèrent doucement dans la chevelure sombre de ta belle, agitant son sommeil d’une empreinte fébrile gravée dans ses songes. Son souffle te manquerait. Te souviens-tu de ce que nous étions autrefois ? Elle te hanterait pour le reste de tes jours et de tes nuits. Cela, tu le savais.

C’était hier que la bombe était tombée. Tard en après-midi. Elle était là, avec toi lorsque tu avais déroulé le journal de la Gazette et que la nouvelle t’était sauté à la gorge, comme un rasoir tranchant. Tu étais resté muet, sans mot, hors de toi, égaré. La rage fut telle que si ce n’avait été d’Alys, tu aurais sans doute tout démolie. Mais elle avait su caresser la violence qui faisait ravage et la faire taire du bout des doigts. Signer allégeance au Ministère, remettre ta baguette, redevenir un moldu, ça tu ne le pouvais pas. On aurait pu te couper une main que l’effet aurait été le même que de détruire ta précieuse baguette. On trouvera une solution. Une promesse à laquelle tu aurais voulu croire. Mais il n’y en avait pas. Ce soir-là tu n’avais pas mangé, incapable d’avaler quoi que ce soit. L’estomac retourné, serré, les entrailles broyées par l’émotion. Tout ce que tu tentais de prendre ressortait violemment. Rien à faire. Ton esprit déraillait, dérapait, embrumé sous l’aigreur de tes sentiments. C’était le vide et l’absence. Et pourtant, les idées tournaient à cent milles à l’heure. Étourdissantes, envahissantes, y voir clair devenait mission impossible. Tourbillon kaléidoscopique d’images, de sensations. Elle t’avait fait oublier tes tourments en un battement de cils. Tu lui avais promis d’attendre à demain avant de prendre ta décision. Mais ta décision était déjà prise. Pardonne moi.

Il était 4 : 00 am sur l’horloge. Tu n’avais pas fermé l’œil de la nuit. Le sommeil n’était pas venu, envolé avec le goût de ta liberté. Alors tu étais resté immobile, bras derrière la tête, à fixer le plafond et à écouter le souffle de ta tendre épouse. Elle t’apaisait. Sa présence calmait la bête en toi qui hurlait devant le danger. Tu te maudissais déjà pour le choix que tu allais faire, celui que tu avais pris. Tu te haïssais déjà pour le mal qui tu causerais. Mais pouvais-tu vraiment en faire autrement ? Non. Ce jour-là, tu avais choisi de te battre. Même si cela impliquait de devoir faire des sacrifices. Tu t’étais penché sur elle, juste avant ton départ, et sur son front encore chaud tu y avais déposé un baiser, scellant la promesse d’un retour futur, même si tu n’aurais pu dire quand. Sur le pied du lit, une fleur. La première que tu lui avais offerte, à l’époque de votre adolescence tumultueuse. Une rose jaune, soleil de ta vie. Conservée par un sortilège. C’était le symbole de ton arrivée dans sa vie et de ton départ. Pas de lettre, pas de mot, que cette simple fleur qui dirait tout. Elle comprendrait. Tu as traversé la porte de la chambre pour n’y laisser que ton odeur, trace de ton passage qui s’effacerait avec le temps, et a fermé derrière toi dans le plus grand des silences. Le jour était encore jeune. Et ta peine aussi. Puis dans un battement de paupières, ta présence dans cette maison ne fut plus qu’un simple souvenir. Mémoire imprégnée dans tous les murs de cette demeure et où chaque jour rappellerait ceux où tu étais encore là. Tes larmes furent les dernières pensées qui marquèrent sur le sol froid de votre foyer les cicatrices d’une vie déchirée par la folie.
C’est fou comme douze années passent balayées par le vent.

1er janvier 2024.
Oublié est difficile. Les nuits passées à penser à elle. Les matins à s’éveiller et à chercher sa présence, serrer les draps dans l’espoir qu’elle y soit, que tout ne soit qu’un mauvais rêve, qu’un cauchemar duquel tu t’éveillais. Les jours à la chercher du regard, à méprendre une femme de dos pour elle avant de réaliser que ce n’est que ton esprit qui te joue des tours.  Voir son ombre à chaque coin de rue, espérer que tes doigts puissent à nouveau enlacer sa chevelure, s’y mêler dans ses vagues brunes. Ce matin, comme nombreux autres ces dernières semaines, tu t’étais éveillé en sursaut, le corps en sueur et ta main s’était refermée sur la place vide à coté de toi dans l’espoir aveugle d’y trouver une présence absente. Ton coeur s’était serré avec tant de force, qu’un pincement avait traversé ta poitrine jusqu’à ton estomac pour le tordre avec force. Une plainte étouffée mourut dans tes lèvres. Cette attente te tuerait bien avant que ne vienne le temps de vos retrouvailles. Tes paupières s’ouvrirent lentement, ton regard embrumé d’une nuit sans repos. Ces derniers temps, sa présence laissait en toi un vide plus grand encore que le jour de ton départ. Et tu réalisais peu à peu que de vivre plus longtemps sans elle te serait inconcevable et ton âme se consumerait de cette absence. Non, elle le faisait déjà.

Tu aurais pu retourner à elle plus tôt pourtant. Pourquoi ne pas l’avoir fait ? C’était là toute la question. Au départ, c’était par sécurité. Tu la savais surveillée par le Ministère, la moindre approche aurait certainement valu ta mort et la sienne aussi. Mais voilà quelques années déjà qu’ils avaient cessé de la faire suivre, tu l’avais réalisé. Tu aurais pu revenir à elle alors, mais tu n’avais pas su trouver l’approche. Pas su trouver le courage après tant d’années. Que lui aurais-tu dis ? Aujourd’hui encore tu ne le savais même pas. Tu ne saurais pas trouver les mots. Tu ne saurais pas trouver les phrases pour tout lui dire. Pour te faire pardonner, si seulement elle acceptait de le faire. Pourtant, le besoin de la voir devenait insupportable. Depuis ta dernière rencontre avec Taylor, l’envie s’était faite d’autant plus marquante. Tu te laissais aller. Une certaine autodestruction. Il était 4 : 30 am lorsque tu t’étais levé de ton lit. Depuis quelques jours déjà tu logeais dans un grand sous-sol d’entrepôt abandonné qui avait été aménagé comme un grand appartement d’une seule pièce séparé par des paravents. Il faisait sombre et en agrippant ta baguette posée sur la table de chevet, tu l’agitas pour faire scintiller les lumières vacillantes et faibles. Tes pas lourds te menèrent à un lavabo et tu passas ta main sur le miroir pour y déloger la buée accumulée. Un soupir. L’eau coula sur ton visage fatigué. Où était passé ta façade ? Envolée. Mais il n’y avait nul pour constater ton vrai visage. Un rasage s’imposait, voilà quelques jours que tu négligeais cette pratique. Chose fut faite rapidement et tu tentas de ton mieux de dresser ta chevelure rebelle. Pour qui donc t’habillais-tu aujourd’hui ? Avec ta chemise grise et ton pantalon propre ? Pour elle bien sûr.

En boutonnant ta chemise, tu camouflas ces cicatrices qui couvraient maintenant ton corps, marques de tes combats acharnés. Des empreintes nouvelles, certaines plus récentes que d’autres, des sceaux qu’elle n’avait jamais vu, des gravures inexplorées. Sans elle tu n’aurais jamais survécu. Tout ce que tu savais de la médecine magique, c’était elle qui te l’avait enseigné. Mais tu ne possédais pas son talent. Que le nécessaire pour survivre. Car ce n’était que ça que tu faisais : survivre. Tu survivais sur la braise qui crépitait doucement dans ton cœur, car ton feu s’était pratiquement éteint. Plus qu’animée que par le désir de la revoir, de poser tes mains sur elle, de sentir ses lèvres contre les tiennes, d’humer son odeur pour l’imprégner à nouveau dans ta mémoire. À sa simple pensée, ton cœur s’emballait comme cette première fois où tes yeux s’étaient vraiment intéressés à elle. On t’avait dit que c’était peine perdue. Qu’elle ne t’accorderait pas même un regard. On t’avait dit que tu n’étais pas de taille à toucher son cœur et contre toute attente tu l’avais fait. Tu avais su poser un baume sur ses ardeurs vivifiantes, la toucher là où personne n’y était parvenu. De son esprit égaré, tu étais parvenu à lui tracer un chemin clair. Ta main dans la sienne. Promesse d’un amour éternel. Tout aurait pu être si différent. Mais la vie s’était acharnée. Et toi tu étais né avec le mauvais sang.

Dans un craquement tout juste perceptible, tu transplanas. C’était une rue sur laquelle tu n’étais par revenu depuis si longtemps et, pourtant, elle n’avait pas changé, c’était la même. Un couloir trop familier. Et une maison trop familière. Là, juste un peu plus loin. Il y avait de la lumière. Malgré l’heure, Alys était déjà réveillée. Tu voulus faire un pas pour t’avancer, mais ton corps entier figea. Tu fus incapable d’aller plus loin. C’était trop dur. Alors tu restas là, immobile, le cœur frappant si fort, les poings serrer jusqu’à ne plus être que deux étaux blancs. Chaque fois, c’était la même chose. Et tu te sentais si faible. Et tu te souvenais pourquoi tu ne l’avais pas amenée avec toi. Pourquoi tu lui avais refusé cette vie. Tout simplement parce qu’elle avait la chance de pouvoir vivre en sérénité. Elle était sang-pure, guérisseuse à Sainte-Mangouste. Personne ne viendrait restreindre sa vie. Tu avais voulu la protéger. Tout simplement. S’il lui était arrivé quoi que ce soit, tu ne te serais jamais pardonné. Et te voilà aujourd’hui, pratiquement sur le seuil de sa porte et incapable d’entrer. Incapable de sauter. Tu avais fait face à bien pire. Mais devant elle tu pliais l’échine.

Puis, sa silhouette se dessina dans l’obscurité de la nuit mourante. Ton souffle trépassa l’espace d’un cours instant, tout ton corps se raidit. Mais elle ne te vit point, prenant direction opposée à la tienne. Et quelque part en ton fort intérieur, tu trouvas la force de la suivre à distance respectable. Depuis longtemps, tu avais appris à te faire discret. À suivre sans te faire remarquer. Elle était si belle. Elle n’avait pas changé. Tu m’as tellement manqué. Le vent souffle, balayant partiellement ce poids dans ta poitrine qui te compressait, tu retrouves un souffle nouveau. Sauras-tu trouver le courage de l’approcher ? De revenir à elle pour repartir ensuite, tel un fantôme hantant ses nuits ? Auras-tu la force de lui refaire ça ? Auras-tu la force de le supporter à nouveau ? Longuement tu l’observes, ange bienfaiteur veillant sur sa protégée, sur sa bien-aimée. Si tu savais combien je t’aime. Plus encore qu’avant. Tu meurs de lui dire. Tes mains tremblent de cette appréhension. Ton estomac se serre avec tant de force qu’il en est douloureux. Il n’y a qu’elle pour faire autant de ravage chez toi. Elle erre. Toi aussi. Deux funambules sur leur fil de fer en manque d’équilibre en l’absence de leur moitié. Elle tourne dans une ruelle. Tu ne sens pas le froid ronger ton corps. C’est l’heure. Ton cœur s’arrête. Ta tête tourne si fort. Cette envie de tout arrêter, de remonter le temps. Il est si facile de fuir… si dur d’affronter la réalité. Si dur de l’affronter elle.

«Alys… » Qu’un murmure naissant qui franchit tes lèvres. Un simple mot et, pourtant, il a bien failli mourir avant même de passer tes lippes blanchies par l’hiver. Tu restes là, à l’observer, alors qu’elle se retourne. Non, tu n’es pas un mirage. Tu es bien là. Une force sourde te fait mouvoir, ton cerveau ne commande plus, c’est ton cœur. Tu t’approches vers elle, la distance ne devient plus qu’un vague souvenir lorsqu’il ne reste plus que quelques millimètres entre vous deux. Pourtant, tu ne la touches pas. Tes mains sont si près, mais tu n’oses pas. Tu attends son approbation, son accord. C’est un souffle irrégulier qui traverse ta poitrine, tout se dérègle. Ton regard se pose sur elle, il y a cette brume que tu ne peux chasser qui recouvre tes pupilles, ces larmes naissantes. Je ne suis jamais parvenu à me guérir de toi. Plus rien d’autre n’existe à ce moment, il n’y a plus qu’elle. Que son visage, que ses traits, que son odeur, que sa chaleur que tu as longtemps recherchée, que sa main que tu as tant voulu serrer. « Je suis désolé… » Ta voix s’étrangle. Tu ne trouves pas la force, tu ne sais pas quoi dire, tout s’entremêle à nouveau dans ton esprit. Qui a dis que tu perdrais un jour les mots ? Toi qui sais toujours quoi dire. En sa présence tu perds le nord. Mais sans elle tu n’es qu’une âme égarée qui erre sans but. Elle était toutes tes raisons de combattre.

Il y a tant de chose que j’ai besoin de te dire. Tant de chose que tu dois savoir. J’ai longtemps tenté de me faire à l’idée de ton absence, mais n’y suis jamais parvenu. De nombreuses fois j’ai tenté de me persuader que c’était mieux ainsi, mais je ne peux m’y faire. Sans toi il y a un vide, un trou que personne autre que toi ne peut remplir. Tu as laissé sur mon cœur une empreinte indélébile, une marque au fer rouge qui brûlera aussi longtemps que je vivrai. Dans mon esprit tu y as mis de l’ordre qui sans toi ne fait plus aucun sens. Et je préfèrerais mourir plutôt que de passer un instant de plus sans ta présence. Tu as donné un but à ma vie. Et je rêve encore à toi la nuit. Chaque matin j’ai dans l’espoir que tu sois à mes côtés et que l’on reprenne notre vie d’avant et chaque soir je souhaiterais m’endormir à tes côtés pour faire des mes rêves ce qu’ils étaient autrefois. Tu me manques, je reviens à toi.
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Alys Keats

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MessageSujet: Re: Alyin + titre   Alyin + titre EmptyLun 17 Nov - 8:25

crazy little thing called love

tomorrow is another day and you won’t have to hide away. you’ll be a man, boy. but for now it’s time to run.
Avant.
Flirter avec ton épiderme. À la place de t'en sentir dérangée, tu appréciais les lueurs du soleil qui brûlait déjà beaucoup. Alvin s'était allongé à côté de toi et te demandait ce que tu voulais faire aujourd'hui. Mais il ne t'avait pas vraiment laissé le temps de répondre.

Ses lèvres accrochées aux tiennes te faisaient frissonner car tu t'en sentais proche à nouveau, car la distance se dissipait. Tu l'embrassais un peu plus à ton tour, laissant vos mains s'emboîter l'une dans l'autre. Personne n'a jamais été aussi proche de toi. Les cacophonies brisées se faisaient silencieuses et vos respirations se nourrissaient entre elles instinctivement. Tu prenais plaisir à goûter ses lèvres, encore et encore sans en ressentir une quelconque lassitude. Ce qu'il y avait entre Alvin et toi transpirait de sincérité. Tu profitais de votre étreinte au maximum, récupérant tes mains pour caresser son visage ainsi que sa nuque. Personne n'a réussi à t'atteindre comme Alvin a pu le faire. Il était le premier et peut-être le restera-t-il toujours.

Profiter de cette proximité jusqu'à ce qu'elle s'évapore est la seule chose qui t'intéresses réellement à cet instant. Tu te détaches légèrement de votre baiser, pour observer durant quelques secondes les courbes pleines de ses lèvres. Tes prunelles remontent pour s'enfoncer dans les siennes et un sourire se peint sur ton visage. Je t'aime, Alvin. Tes caresses se perdaient dans sa chevelure alors que son odeur emplissait tes poumons avec sérénité.

Maintenant.

Dans tes veines, il t'arrive de sentir les vibrations de différents mondes. Depuis toujours, tu as l'esprit gorgé de constellations, de supernovas en pleine effusion. En tant que fille de l'univers, tes émotions sont obligatoirement lunatiques ; montant et descendant selon les marées de l'océan. Tu deviens tornade ou brise légère selon la cadence du vent. Tous tes gestes, tous tes actes sont régis par les quatre éléments. Par la nature tout simplement. Tu peux ne briller aussi fort qu'un soleil d'été et t'éteindre comme les étoiles durant une nuit d'hiver. C'est ta soeur qui t'a appris à accepter ton rapport privilégié avec la terre, l'univers tout entier. Elle t'a enseigné certaines choses qu'elle savait et pourtant, tu te rendais compte à présent que ce n'était pas suffisant. Qu'il fallait que tu arrives à comprendre de par toi-même, que tu te forces à maîtriser les tremblements qui pouvaient t'engloutir en eux tout entière. Lorsque tu repenses à elle et aux sentiments qui ont pu te traverser avec elle, ta mère, tu te sens comme un papillon sous un dôme de verre, rendu prisonnier par la main humaine pour son bon plaisir. Futile et complètement idiot. Tout comme ce papillon, tu t'acharnes à voler vers le haut. Jusqu'à t'en écorcher les ailes contre les parois. Tu as besoin de liberté comme tu as besoin de lumière et de chaleur. Tu n'as jamais aimé le froid. Et sans tes bras, Alvin, je crois que je n'ai plus la force. Tu as tendance à calmer tes meurtrissures dans les rayons du soleil, à profiter de la fraîcheur de la pluie pour faire taire les brûlures. J'ai toujours été ainsi. Je suis faite ainsi. Elle était ton dôme de verre alors qu'Alvin était cette cette lumière dont tu avais infiniment besoin, avec la même avidité que celle du papillon.
En toi, tu avais la force d'une croyance insensée envers l'Humanité, une infinie tendresse envers elle. Tout ce qui paraît fade, apparaissait à tes yeux comme une chance multicolore. Les possibilités étaient incalculables avec lui, tout comme les personnalités que tu pouvais rencontrer. Tes paupières étaient grandes ouvertes alors que tu étais entourée de gens aux yeux fermés. Tu avais été trop seule dans le passé pour faire marche arrière. Pour te perdre dans le silence et dans le désintérêt par rapport aux autres. L'indifférence est trop omniprésente. C'est cliché, vu et revu un million de fois par la haine, la méchanceté gratuite et la rage des hommes. Il n'y a rien de nouveau dans le massacre. C'est le murmure juste après la mort qui annonce le renouvellement et c'est tout ce qui compte réellement. Dire que tu n'as pas besoin des autres serait mentir. Il te faisait vivre, il t'offrait sans savoir, te donnait sans savoir et tu lui donnais aussi. C'est l'échange, l’interaction. Et tu trouvais ça merveilleux. Nous avons besoin des autres pour évoluer ; tout comme les autres ont besoin de nous. Mais une fois que tu étais parti, il ne restait plus rien, tu sais ? Tu sais.
C'est cette conception-là qui t'avait poussé vers Alvin. C'est toute cette lumière qu'il dégage qui t'avait poussé à trouver en lui le meilleur et sans ce besoin d'aller vers les autres, il ne serait qu'un étranger de plus. Tu n'aurais été qu'une passagère pour lui, qu'un visage effacé qu'il aurait oublié après quelques heures. Tu refusais de te perdre dans la solitude alors qu'il y avait tellement de choses à vivre, avec les autres, avec toi-même. Tu voulais t'épanouir et l'isolation t'asphyxiait, au sens littéral du terme. Aujourd'hui c'est froid. Toujours et constamment froid. Tu as trop pleuré pour oublier. Aujourd'hui tu connais l'absence et les déceptions. Les promesses envolées. Tu avais vu ta soeur s'en aller toujours un peu plus pour te retrouver seule complètement. Sans lui. Juste elle.

Il y a des silences dispensés de miracles, des cris meurtriers qui retentissent dans les hémisphères atrophiés de ton encéphale. Tu existes avec la conscience d'un nihilisme violent. Impassible et imposant. Ton passé avec lui, noyé, n'est plus qu'un tas de cendres. Bientôt poussières, égarées dans l'incertitude de bourrasques fiévreuses. Quelque chose est mort depuis ce jour-là. Il n'y aura pas de résurrection. Il n'y aura pas de rédemption. Le néant viral, l'absolution livide d'un corps en lambeaux. Et les cisaillements incessants qui séparent le vrai du faux. Tu restes coincée, là, incapable de bouger, laissant les minutes s'effriter dans un silence funéraire. Alvin, il passe dans ton esprit comme une brise, un rayon de soleil fade qui meurt une fois qu'on cesse de le regarder. Comme une chimère, une illusion perforée de part en part. Les épines de tes pupilles s'enfoncent en lui pour froisser son inertie jusqu'à ce qu'il disparaisse, lassé de te retenir. Lassé d'anéantir la vermine qui déborde de ton esprit.

Tu as la sensation brûlante que ta vie s'apprête à prendre un tournant décisif. Tu as beau fermer les yeux sur l'ampleur de ce qu'il se passe, cela n'empêche en rien l'évolution dans laquelle tu es tombée en demi-conscience. Parfois, tu t'es sentie prisonnière d'un brouillard épais et impossible à dissiper. Son silence n'a rien arrangé. Les mots, dans ta bouche, s'étaient emmêlés à chaque tentative de communication. Alors au fil des jours, il était devenu ton secret et tu n'as jamais eu le courage de briser ce silence devenu de plus en plus normal. Alvin était ton évidence et tu as su, dès votre rencontre, qu'il allait rester là pour longtemps. Le lien qui vous tenait ensemble n'avait rien de factice. Avec lui, tu n'as jamais eu cet arrière-goût de plastique immonde. Tu ne t'es jamais sentie idiote ou inutile car il est lui et que tu es toi et qu'ensemble, le reste du monde ne vous semblait pas réellement important. Tu connais beaucoup de personnes qui se perdent dans un vide et qui ne s'attachent qu'à des échos. Moi, quand je suis avec Alvin, tout est vrai. Tout est là. Tout vibre en nous. Tout vibrait en nous.
Des électrons libres se sont engouffrés dans tes poumons. Tu respires différemment ou alors c'est ce que ta tête essaie de te faire croire. Tes gestes sont plus mesurés et la prudence te freine presque automatiquement. Tu prétends oublier et ne pas te souvenir et tu appliques le même silence qui te tient éloignée des autres, à tes propres pensées. Pourtant, lorsque tu es toute seule, tu pourrais presque sentir sa présence à tes côtés. Être mère, c'est partager sa vie en deux. C'est laisser vivre en soi quelqu'un d'autre et partager avec elle des choses que tu ne partagerais avec personne d'autre. Trop souvent, tu ne te sens pas à la hauteur. Tu avais bien imaginé des vingtaines de scénarios différents, l'idée d'assassiner ce qui vivait là, ce qui grandissait là tout doucement quand tu gardais en tête qu'Alvin ne reviendrait probablement jamais. La première personne que tu avais mise au courant était ta soeur. Elle t'avait rassuré, même si tu sentais bien qu'elle avait peur et qu'elle n'était pas certaine. Elle t'avait donné son soutien et sa tendresse et tu t'étais sentie plus forte.
Tu avais décidé de ne pas lui en parler, à lui, tout simplement car tu n'étais pas prête à le faire. Il te fallait du temps pour réaliser, avant. Aujourd'hui, 12 ans après, il est devant toi. Tu ne sais pas quoi lui dire. Comment lui dire surtout. Alvin. C'est vraiment toi alors. Tu recules d'un pas. Mets de la distance entre vous. Même si tout te pousse vers lui. Si tout ton être aspire à se blottir contre lui. Tu ne pourras pas oublier.

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